Montgomery_Bruins_looking-up

BOSTON – L’an dernier, les Bruins de Boston ont amorcé la saison en signant six victoires consécutives, et leur fiche était de 11-1-1 après 13 parties.

En 2022-23, les Bruins ont gagné 10 de leurs 11 premières rencontres et 17 de leurs 19 premières.

On peut donc comprendre pourquoi l’équipe est plutôt déstabilisée après ses huit premiers matchs, en raison de sa fiche de 3-4-1 et le fait qu’avec sept points, les Bruins occupent la sixième place de la section Atlantique, à égalité avec les Sabres de Buffalo.

« Nous n'aimons pas nos résultats. Nous en sommes conscients », a indiqué le défenseur Charlie McAvoy.

Ce n'est pas dans les habitudes des dernières années à Boston.

« C'est un peu nouveau pour nous de vivre ce genre de situation en début d'année, après ces deux dernières saisons où nous gagnions presque tout, a dit McAvoy. L'attitude que nous adoptons en quelque sorte, c'est que ça ne nous a rien donné d'être la meilleure équipe en octobre.

« Nous allons bien. Nous n'allons pas paniquer. C'est le huitième match. Il nous reste encore beaucoup de rencontres et j'espère que nous continuerons à nous améliorer. »

Bien qu'il soit trop tôt pour s'inquiéter de se qualifier ou non en séries éliminatoires, les Bruins ont plusieurs aspects de leur jeu à corriger, surtout que les Maple Leafs de Toronto viendront les visiter au TD Garden samedi (19 h HE ; NHLN, NESN, SNP, SNO, CBC). Les Torontois auront le couteau entre les dents après avoir été éliminés en sept matchs par Boston lors du premier tour des séries au printemps dernier.

« C'est de notre faute, ce qui est une bonne chose, je suppose, parce que nous pouvons rectifier le tir, a rappelé l'attaquant Brad Marchand. Nous devons recommencer à jouer de la bonne façon pendant 60 minutes, à faire les bonnes choses tout le temps et à comprendre que le succès est difficile à obtenir et que nous devons travailler fort pour gagner. C'est ainsi que nous avons toujours gagné. Nous devons juste revenir à cela ».

Marchand a souligné qu'il y avait eu beaucoup de changements au cours des deux dernières saisons, que des joueurs importants avaient manqué des portions du camp d'entraînement, dont Elias Lindholm, Jeremy Swayman et lui-même, et que la saison ne fait que commencer.

Et pourtant, c'est clair que personne chez les Bruins ne trouve que ce qui s'est passé jusqu'à présent est acceptable.

« Une grande partie des erreurs que nous commettons et des raisons pour lesquelles nous avons l'impression de perdre sont dues à notre manque de respect pour le jeu et à notre manque de cohérence dans les détails, a déclaré Marchand. Ce sont des choses que l'on peut corriger. Quand vous ne travaillez pas assez et que les gars ne se sentent pas concernés, c'est un tout autre problème, mais ce n'est pas notre cas. »

Il est néanmoins facile de mettre en évidence les problèmes rencontrés par les Bruins : trop de pénalités, trop de revirements. C'est un scénario qui s'est répété depuis le début de la saison.

Jeudi, contre les Stars de Dallas, les Bruins ont écopé de trois pénalités en deuxième période. Chaque jeu de puissance s'est soldé par un but pour Dallas, une équipe qui n'avait marqué que deux fois en sept matchs cette saison dans cette situation. Au total, les Bruins ont écopé de cinq pénalités, dont deux pour Marchand et deux pour David Pastrnak.

Il y a eu des moments où l'équipe s'est montrée à la hauteur, de brèves séquences où les Bruins jouaient à la hauteur de leur potentiel.

Mais ils sont arrivés trop tard et ont été trop brefs.

« Notre attitude doit être meilleure, plus saine, en essayant de contrôler ce que l'on peut contrôler, a analysé l'entraîneur Jim Montgomery. Il s'agit d'essayer d'exceller dans son rôle. Nous ne sommes pas dans l'instant présent. Nous pensons trop au résultat.

« Et quand votre attitude est axée sur les résultats, vous avez tendance à prendre trop de pénalités parce que vous vous sentez rapidement frustré et vous allez commettre beaucoup de revirements parce que vous ne voulez pas travailler pour créer de l'offensive. On veut des résultats tout de suite. Et cette attitude de ne pas vouloir travailler pour ce que nous voulons obtenir et pour notre jeu d'équipe cause certaines de nos difficultés en ce moment. »

Les Bruins sont largement en tête de la LNH pour les pénalités, avec 44 mineures et quatre majeures pour un total de 48 infractions. L'équipe la plus proche est les Maple Leafs avec 36 pénalités au total.

Cela signifie que les Bruins, comme l'a dit McAvoy, « en demandent beaucoup trop à leur infériorité numérique. »

Ajoutez à cela une attaque qui ne fonctionne pas vraiment, et vous comprendrez pourquoi les défaites s'accumulent.

Montgomery a évoqué le récent voyage de l'équipe au Colorado, en Utah et à Nashville. Les Bruins ont battu l'Avalanche, mais ont enchaîné avec une défaite sans éclat contre le Club de hockey de l'Utah et la première victoire de la saison pour les Predators de Nashville.

« Si vous ne vous concentrez pas sur les habitudes et les détails, vous allez être frustré, a dit le pilote québécois. La marge d'erreur n'est pas très grande dans cette ligue, et nous sommes du mauvais côté en ce moment. Je pense que c'est notre attitude qui en est la cause ».

L'équipe sera de retour à la planche à dessin à l'entraînement vendredi et espérera offrir une meilleure performance contre les Maple Leafs dans un match où ils ne peuvent se permettre de ne pas se présenter. Ils espèrent pouvoir régler ces problèmes, et vite.

« C'est une Ligue difficile. Elle va vous ramener sur terre assez rapidement, a affirmé Marchand. Si une équipe pense qu'elle va s'en sortir facilement, elle va faire le saut. C'est une excellente occasion pour nous de profiter du moment pour s'améliorer, et d'apprécier ce processus de travail et de simplification de notre jeu.

« Nous allons nous en sortir. »

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