BOSTON – La réponse évidente était l’attaque. Un joueur de centre, plus précisément.
Quand les Bruins de Boston se sont mis au travail à l’ouverture du marché des joueurs autonomes l’été dernier, leur besoin au centre était flagrant. Ils se devaient d’enlever un peu de pression des épaules de Pavel Zacha et de Charlie Coyle, afin de retrouver – en quelque sorte – la profondeur au milieu qu’ils avaient perdue avec les départs à la retraite de Patrice Bergeron et de David Krejci après la saison 2022-23.
Ils ont réglé le problème en mettant sous contrat Elias Lindholm pour sept ans à un salaire annuel de 7,75 millions $ le 1er juillet.
Mais les Bruins ont fait autre chose ce jour-là, ajoutant le vétéran défenseur Nikita Zadorov pour six ans à un salaire de 5 millions $ annuellement. Ils ont ainsi rendu leur brigade défensive plus imposante, plus méchante, plus difficile à affronter.
À tout le moins, c’était le plan.
Parce que la défense des Bruins en a arraché en début de campagne, accordant six buts dans le match d’ouverture contre les Panthers de la Floride mardi et quatre autres face aux Canadiens de Montréal jeudi. Elle a cependant bien répondu samedi dans un gain de 2-1 en prolongation contre les Kings de Los Angeles. L’équipe va tenter de revenir à son identité lundi, en accueillant les Panthers au TD Garden (13 h HE; TVAS, NESN, SCRIPPS) dans un match où la motivation ne manquera pas.
Mais les Bruins en sont convaincus : tous les bons morceaux sont là. Cette défensive est imposante et mobile, et elle peut leur permettre de rivaliser pour la Coupe Stanley.
« Je suis vraiment emballé », a affirmé le défenseur Brandon Carlo. « C’est fou de penser que la transition s’est faite depuis l’ère Zdeno Chara. C’est maintenant à nous de laisser notre propre héritage. »
Ce n’est pas que Chara, un géant de 6 pieds 9 pouces qui a quitté Boston après la saison 2019-20, ne se sentirait pas à sa place au sein de cette défensive.
Charlie McAvoy est maintenant le plus petit défenseur des Bruins à 6 pieds 1 pouce, à égalité avec Parker Wotherspoon. À partir de là, les autres arrières sont de plus en plus intimidants : Andrew Peeke (6-3), Hampus Lindholm (6-4), Carlo (6-5), Mason Lohrei (6-5) et Zadorov (6-6).
« Être imposants n’était pas l’objectif », a dit le directeur général Don Sweeney. « Nous n’avons pas voulu devenir l’une des plus grosses défensives du jour au lendemain. C’est plutôt le résultat d’avoir recherché un joueur qui allait combler un vide pour nous. »
Même si le but n’était pas d’être imposant, ça n’en demeure pas moins remarquable. Mais ce n’est pas le seul dénominateur commun de tous ces défenseurs.
« Évidemment, nous sommes très gros, a souligné McAvoy. Je pense que l’un des éléments sous-estimés – et nous en parlons entre nous – est la mobilité de tous nos défenseurs. Nous sommes grands, mais mobiles. »
Selon lui, ça permettra aux défenseurs de briser les jeux et de transitionner rapidement en attaque.
« Nous avons plusieurs joueurs qui peuvent et veulent contrôler la rondelle, a ajouté McAvoy. Sur papier, notre défensive semble exceptionnelle. »
La défensive a longtemps été la marque de commerce des Bruins, tout comme leurs gardiens.
On va encore une fois miser là-dessus cette saison, surtout depuis la mise sous contrat pour huit ans du gardien Jeremy Swayman.
« C’est une composante importante de notre équipe, a mentionné Carlo. J’ai l’impression que si les défenseurs donnent le ton dès le début du match, le reste de l’équipe va suivre. C’est une responsabilité, car si nous ne sommes pas prêts, ça influence le reste du groupe. Il s’agit assurément d’une grosse partie de notre identité actuellement. »