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Les buts marqués en désavantage numérique ont rarement été aussi répandus à travers la Ligue nationale de hockey. Cette tendance semble être à la hausse depuis l'année dernière. En fait, depuis le début de la campagne, 145 buts ont déjà été inscrits en pareilles circonstances, avec les Flames de Calgary (14) et les Coyotes de l'Arizona (12) en tête de liste. Comment expliquer ce phénomène?
Au retour du lock-out, en 2005, on a remarqué une nette augmentation du nombre de buts marqués en désavantage numérique. À titre d'exemple, la dernière saison avant le lock-out (2003-04) avait donné droit à 244 buts à court d'un homme (ou deux), tandis que les deux campagnes suivantes en ont produit respectivement 318 et 268.

Le nombre de punitions en forte hausse au retour du lock-out a longtemps été une explication valable pour cette tendance. Or, le nombre de jeux de puissance est plutôt stable depuis cinq ans, incluant cette saison, mais les buts marqués en infériorité numérique vont tout de même augmenter de manière importante.
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Les Flames, menés par Mark Jankowski (quatre buts en infériorité numérique), constituent l'équipe la plus redoutable en désavantage numérique. Ils semblent avoir trouvé la formule parfaite pour faire mal paraître l'adversaire. Quelle est la recette?
« Je crois que tout part d'une bonne lecture de jeu, a déclaré Jankowski. Évidemment, nous ne trichons pas au profit de l'attaque, mais je pense que nous avons un désavantage numérique agressif et que nous pouvons créer des revirements. C'est un gros aspect de notre jeu. Lorsqu'il y a des rondelles égarées ou des bonds capricieux, on en profite pour créer des revirements. »
L'avantage numérique adverse au cœur de la problématique?
Si l'on se fie aux statistiques du site Dobber Sports, on remarque que la majorité des équipes du circuit préfèrent utiliser un seul défenseur pour au moins une des deux vagues (souvent la première) du jeu de puissance, et parfois sur les deux unités.
Les Penguins de Pittsburgh, à égalité avec les Bruins de Boston, sont au sommet de la liste des équipes qui ont accordé le plus de buts alors qu'elles évoluaient en avantage numérique (10). Selon les données de Dobber Sports, Kris Letang est le seul défenseur utilisé sur le jeu de puissance la majorité du temps (58,71 pour cent).

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Même son de cloche du côté des Bruins, qui utilisent majoritairement Torey Krug seul au point d'appui (52,83 pour cent du temps).
Selon l'entraîneur-chef des Penguins Mike Sullivan, les joueurs devraient arrêter de chercher l'entrée de zone parfaite.
« Nous devrions probablement placer la rondelle en fond de territoire et aller nous battre pour la récupérer », a-t-il déclaré il y a quelques jours au site Web Pittsburgh Hockey Now. « Ce sont des décisions qui sont d'une importance capitale, surtout quand vous avez quatre attaquants sur la glace. »
Sullivan soulève un point intéressant. Est-ce que les joueurs d'aujourd'hui, au sein d'une Ligue nationale plus jeune et où le talent brut pullule, en font tout simplement trop? Chose certaine, lorsqu'on regarde les buts comptés en désavantage numérique à travers le circuit, on peut déceler des similitudes.
Il n'est pas rare de voir un joueur, souvent bon manieur de rondelle, tenter de pénétrer en zone adverse en possession du disque, au lieu de simplement le placer en fond de territoire. S'ensuit une perte de rondelle et souvent une échappée.
Pas besoin de chercher bien loin pour trouver un bon exemple. Mardi soir, Nicklas Backstrom, des Capitals de Washington, a tenté une entrée de zone en possession du disque face aux Predators de Nashville. Il a fini par causer un revirement, alors que Ryan Johansen lui a enlevé la rondelle avant d'envoyer Viktor Arvidsson en échappée, lui qui a complété son tour du chapeau.

Des tactiques défensives plus efficaces?
Se pourrait-il également que les systèmes défensifs soient plus étoffés qu'à l'époque? Probablement, oui. Le jeu continue d'évoluer d'année en année, ce qui fait en sorte que les équipes doivent continuellement s'ajuster.
Les Coyotes, qui réussissent à se maintenir dans la course aux séries dans l'Association de l'Ouest malgré leurs nombreux blessés, représentent également une menace constante en infériorité numérique.
« C'est une combinaison de plusieurs facteurs : le système, l'exécution, les joueurs, le courage et le fait de suivre les instructions. Tout cela a un impact et je ne dirais pas qu'il y a une chose plus importante qu'une autre », a déclaré Scott Allen, entraîneur adjoint des Coyotes responsable du désavantage numérique, à The Athletic, plus tôt ce mois-ci.

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« Ma philosophie est d'être agressif, mais de savoir où on s'en va, a-t-il ajouté. Il y a des raisons derrière cela et pourquoi nous le faisons. Ce n'est pas sur un coup de tête. C'est de l'agressivité structurée. »
Chose certaine, l'avantage numérique demeure toujours une arme dangereuse, mais on voit cette année que s'il n'est pas bien déployé, la situation peut rapidement tourner au vinaigre.