Certains diront que ce n'est que du hockey, mais en fin de compte, c'est plus que du hockey.
Nous sommes le 3 janvier 2021, et la LNH est de retour. Les sept équipes qui n'ont pas participé aux séries d'après-saison 2020 ont amorcé leur camp d'entraînement jeudi, tandis que les autres formations lancent leurs activités dimanche.
Les camps d'entraînement plus importants que jamais à travers la LNH
Les équipes devront prendre des décisions rapidement à l'approche d'une saison au rythme effréné
La saison régulière commencera dans seulement quelques jours, le 13 janvier, quand un nouveau chapitre de la rivalité entre les Flyers de Philadelphie et les Penguins de Pittsburgh s'écrira au Wells Fargo Center (17 h 30 HE; NBCSN, NHL.TV). Il s'agira du premier de cinq matchs cette journée-là.
À LIRE AUSSI : Résumé des camps : Stamkos pleinement rétabli de son opération
La pandémie du coronavirus qui a chamboulé la vie de tous à travers la planète n'est pas terminée. Elle a perturbé la saison 2019-20 comme jamais auparavant. Elle aura des impacts majeurs sur la saison à venir également.
Mais il y aura une saison, ce qui représente un mince retour à la normalité pour tous les passionnés de hockey.
« Nous vivons tous des moments difficiles ici, car nous devons rester à la maison et nous isoler, puis nous ne pouvons pas voir notre famille à Noël ou durant le temps des Fêtes, des rassemblements qui sont une tradition », a affirmé le directeur général des Jets de Winnipeg Kevin Cheveldayoff.
« Espérons que nous pourrons offrir aux gens un peu de bonheur en leur offrant quelque chose dont ils sont passionnés.
« Le sport est plus que simplement des victoires et des défaites. Ça contribue au moral des différentes communautés et de la société. »
Les camps d'entraînement seront encore plus importants que lors d'une saison normale.
Il y a plusieurs nouveaux visages au sein de nouvelles équipes, comme le défenseur Alex Pietrangelo avec les Golden Knights de Vegas, l'attaquant Joe Thornton avec les Maple Leafs de Toronto et le défenseur Zdeno Chara avec les Capitals de Washington.
Les joueurs et les entraîneurs ont eu très peu d'interactions en personne, misant plutôt sur les messages texte, les appels et les visioconférences.
Peter Laviolette, embauché comme entraîneur des Capitals le 15 septembre, a raconté avoir dû récemment refuser une invitation à souper de son capitaine Alex Ovechkin, car il devait s'isoler après s'être rendu de son domicile en Floride jusqu'à la région de Washington.
« Tout le monde a hâte de commencer, a mentionné Laviolette. Tout le monde est fébrile d'apprendre un nouveau système de jeu. J'ai hâte d'enseigner un système qu'ils n'ont jamais pratiqué auparavant et qui va changer l'identité de l'équipe et la rendre un peu plus hargneuse. De mon côté, je suis fébrile, mais c'est certain que ç'a été un défi. »
Il y aura peu de temps pour développer de la cohésion et évaluer les joueurs qui cognent à la porte avec un camp de moins de deux semaines et aucun match préparatoire. Les équipes ne pourront pas non plus se permettre trop de défaites en début de campagne.
Chaque équipe jouera 56 rencontres de saison régulière au lieu des 82 habituellement disputées. Elle affrontera seulement ses adversaires de section, et les quatre meilleures équipes de chacune des sections - réalignées pour former les sections Nord, Ouest, Centrale et Est en raison des restrictions de déplacements - se qualifieront pour les séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
Ça signifie que chaque partie aura une signification encore plus importante qu'à l'habitude dans une ligue qui se démarque déjà par sa parité. Ça signifie que tout le monde devra livrer la marchandise dès le départ.
Les équipes ont prévu des matchs intraéquipe au camp pour simuler le déroulement de rencontres préparatoires.
« Ce n'est pas comme une saison normale », a déclaré le DG des Ducks d'Anaheim Bob Murray. « C'est un sprint. Plus vite tu seras en avance au classement, mieux ce sera. »
Les équipes devront composer avec plusieurs défis uniques, comme des protocoles stricts quant à la sécurité et aux déplacements et la mise en place d'un groupe de réservistes.
La LNH n'utilisera pas des zones sécurisées comme à Toronto et à Edmonton lors des séries 2020, quand il n'y a eu aucun test positif sur 33 174 tests de dépistage de la COVID-19, donc les équipes doivent établir des plans de contingence pour isoler ceux qui seraient déclarés positifs et leurs contacts rapprochés.
Ça commence dès le camp d'entraînement, et ça s'ajoute aux décisions habituelles qui devront être prises.
Qui sera de la formation? Qui fera partie du groupe de réservistes? Quels joueurs devront aller jouer ailleurs? Quel est le statut des autres ligues? Si un joueur doit être rappelé, quelles sont les exigences en matière d'isolement préventif? Qu'est-ce que ça implique au niveau du plafond salarial et du ballotage?
« C'est un beau casse-tête, a noté Murray. Je ne veux pas que personne ne le prenne mal avec tout ce qui se déroule dans le monde actuellement. Mais ça te force à planifier et à réfléchir. Tu sais que tu dois être prêt à faire face à certains obstacles et imprévus que chaque journée t'apportera. Tu dois simplement être calme et trouver des solutions. »
On espère que le prochain camp d'entraînement se déroulera normalement en septembre 2021. Les 32 équipes - oui, 32, n'oubliez pas le Kraken de Seattle - vont se préparer pour une saison régulière de 82 matchs avec des formations traditionnelles et des partisans dans les gradins.
Entretemps, profitez du casse-tête et ne tenez rien pour acquis.
« Ç'a été difficile », a admis l'attaquant des Red Wings de Detroit Anthony Mantha, qui n'a pas joué depuis le 10 mars. « Ç'a été long, bien sûr. Le seul point positif que l'on peut en tirer est que tout le monde est heureux de revenir à l'aréna. Tout le monde a hâte de se mettre en marche.
« Espérons que nous pourrons transporter ça dans la saison et simplement avoir du plaisir. »
\Avec la contribution des journalistes NHL.com Amalie Benjamin, Tim Campbell et Tom Gulitti.*