GettyImages-1725378638

EDMONTON – Rick Tocchet avait promis de changer la culture et l’éthique de travail des Canucks de Vancouver lorsqu’il a été embauché comme entraîneur-chef en janvier. Après deux matchs cette saison, son message semble avoir passé.

Les Canucks ont remporté leur série de deux affrontements contre les Oilers d’Edmonton pour lancer la saison. Après un gain facile de 8-1, mercredi à domicile en lever de rideau, les Canucks ont dû se retrousser les manches pour l’emporter 4-3, cette fois dans l’antre des Oilers.  

Lors de chacune des victoires, les Canucks ont remporté la majorité de leurs batailles à un contre un, en plus d’être solides devant le filet et à chaque extrémité de la patinoire. Ils ont limité les Oilers à un but à forces égales en deux matchs, en plus de se lever lorsque ça comptait, samedi, lorsqu’ils ont écoulé quatre pénalités consécutives ainsi qu’un désavantage numérique de deux hommes pendant 52 secondes en troisième période. 

« Pour qu’une équipe connaisse un succès constant, elle doit gagner les batailles pour la rondelle », a affirmé le défenseur Ian Cole. « C’est obligatoire, ce n’est pas négociable parce que c’est ce qui fait qu’une équipe de hockey est bonne. Il y a des choses que ‘Tocch’ et les entraîneurs ont exigées, et nous devons les faire si nous voulons aller quelque part cette année. Ça en fait partie. Après deux matchs, ça se passe bien. »

Tocchet a remplacé Bruce Boudreau derrière le banc le 22 janvier, et il a immédiatement voulu mettre en place une nouvelle identité pour son équipe. Il a critiqué ses joueurs publiquement dès son deuxième match, une défaite de 6-1 contre le Kraken de Seattle, en les qualifiant de mous (soft).

« Ce n’est vraiment pas quelque chose qu’on aime de dire que nos joueurs sont mous, mais c’était le cas ce soir », avait lancé Tocchet le 26 janvier. « Nous ne nous sommes pas impliqués dans les luttes le long de la rampe, nous n’avons pas sorti les rondelles de la zone. Nous savions que nous affrontions une bonne équipe, mais nous avons joué de manière prévisible et tombé dans les mauvaises habitudes. Comme j’ai dit à mon personnel d’entraîneurs, j’aurais aimé avoir 10 séances d’entraînement, parce que ça se voit ce soir que nous avons beaucoup de travail à faire. »

Ce travail semble avoir été accompli à Vancouver, et la présence de Tocchet durant un camp d’entraînement complet fait déjà une différence.

« Depuis son arrivée, il nous demande de travailler fort, il insiste sur les détails, et les entraîneurs adjoints font de même. Ça se passe très bien », avait lancé l’attaquant Elias Pettersson avant la partie.

Les Oilers sont considérés comme une des équipes capables d’aspirer à la Coupe Stanley, mais les Canucks ont rendu la vie difficile et frustrante aux attaquants vedettes Connor McDavid et Leon Draisaitl lors de ces six périodes de jeu.

« Je pense que nous avons une meilleure structure, a expliqué Pettersson après la rencontre. Nous défendons mieux et nos gardiens font beaucoup d’arrêts. Nous devons les aider en gardant la rondelle en périphérie, parce qu’on sait ce que ces deux joueurs sont capables de faire. »

VAN@EDM: Lafferty donne la priorité aux Canucks

Les Canucks ont eux aussi des joueurs capables de trouver le fond du filet, mais c’est avant tout leur désir de gagner qui a fait la différence contre les Oilers. 

« C’est un élément dont nous avons parlé cet été. Nous devons être plus difficiles à affronter », a souligné Tocchet. « Nous devons aller chercher les rondelles libres et nous devons garder la possession. Nous n’y sommes pas encore, mais c’est vraiment un bon départ.

« Nous devons savoir comment gérer un match, comprendre la situation à ce moment de la rencontre, et nous allons construire autour de ça. Il y a eu des moments où nous avions la rondelle, mais nous ne l’avons pas envoyé en fond de zone. Mais nous nous améliorons, ce qui est positif. Parfois, je n’ai même pas besoin de les responsabiliser, parce qu’avant même d’arriver dans [le vestiaire], j’entends des gars qui font preuve d’imputabilité, et c’est ce que j’aime. Ça ne doit pas toujours venir de l’entraîneur, mais aussi des joueurs. »

Les Canucks ont été meilleurs dans toutes les facettes du jeu lors de leur première sortie de la campagne contre les Oilers. Puis samedi, c’est l’attention aux détails qui leur a permis de résister. Le gardien Casey DeSmith a été incroyable à son premier départ avec Vancouver. Acquis dans une transaction avec les Canadiens de Montréal le 20 septembre en échange de Tanner Pearson et d’un choix de troisième ronde, l’ancien des Penguins de Pittsburgh a fait 37 arrêts, dont les 14 lancers en sa direction en troisième période. 

« C’est la façon dont toute l’équipe joue, a expliqué DeSmith. Oui, il y a beaucoup de talent brut dans ce vestiaire, et notre jeu de puissance est vraiment dangereux, ce qui aide. Offensivement, nous sommes menaçants, mais j’aime surtout la résilience dont a fait preuve l’équipe jusqu’à présent. »

Cette résilience devra se retrouver à nouveau dans le jeu des Canucks cette semaine, eux qui amorcent une séquence de quatre matchs à l’étranger avec un duel contre les Flyers de Philadelphie mardi. Le Lightning de Tampa Bay, les Panthers de la Floride et les Predators de Nashville seront aussi au menu.

« C’est bien de remporter nos deux premiers matchs, mais en théorie, c’est possible de perdre les 80 prochains, a dit Cole. Nous devons demeurer concentrés, continuer de travailler, et j’espère que nous allons gagner plus de matchs que nous allons en perdre. »