NEWARK, New Jersey – Ondrej Palat n’aurait jamais cru qu’un jour, atteindre la LNH ne serait plus le moment le plus mémorable de sa carrière.
Jouer un match de la LNH dans sa Tchéquie natale? Ce sera un tantinet plus marquant pour l’attaquant des Devils du New Jersey.
Le joueur de 33 ans aura cette chance lorsque les Devils affronteront les Sabres de Buffalo en lever de rideau de la saison régulière au O2 Arena de Prague, les 4 et 5 octobre, dans le cadre de la Série globale de la LNH 2024 présentée par Fastenal. Les champions en titre de la Coupe Stanley, les Panthers de la Floride, se mesureront quant à eux aux Stars de Dallas au Nokia Arena de Tampere, en Finlande, les 1er et 2 novembre.
Ce n’est pas la première fois que Palat quitte l’Amérique du Nord pour disputer un match de la LNH. Il était avec le Lightning de Tampa Bay quand ils ont défait les Sabres 5-3 lors de la Série globale 2019 au Ericsson Globe de Stockholm, en Suède.
« J’ai vu ce que ça signifiait pour [le défenseur du Lightning] Victor Hedman, mon bon ami, a dit Palat. J’ai toujours pensé que ce serait génial de jouer une partie de la LNH en République tchèque, où ma famille et mes amis pourront me voir jouer. Je vivrai le sentiment de jouer un match de la LNH à Prague. »
Ce sera la sixième fois que la LNH lancera sa saison régulière avec au moins un match joué à l’extérieur de l’Amérique du Nord. Prague aura accueilli neuf rencontres de la LNH à la conclusion de la Série globale, ce qui place la ville au deuxième rang derrière Stockholm (16).
« C’est un peu de travail pour les joueurs (avec un court camp d’entraînement), mais c’est un prix que nous sommes prêts à payer pour faire grandir le hockey à travers le monde », a affirmé l’attaquant slovaque des Devils Tomas Tatar. « Nous voulons que le plus de personnes possible regardent notre sport et deviennent ensuite des partisans des différentes équipes. C’est l’une des façons de le faire.
« Nous avons plusieurs joueurs européens, des joueurs provenant d’un autre continent et d’autres pays, donc c’est la façon de développer le sport. J’ai hâte et j’espère que nous pourrons donner un spectacle aux gens de la Tchéquie et à tous ceux qui seront présents. »
Palat possède une maison à Prague et il passe une partie de ses étés là-bas. Il a grandi à environ trois heures et demie de route de la capitale, à Frýdek-Místek.
« La ville de Prague est magnifique, très historique, a mentionné Palat. Ni trop grande ni trop petite, donc les visiteurs peuvent la découvrir à pied. C’est une belle ville. Il y a plusieurs bons restaurants et pubs avec de la bonne bière. »
Palat n’a pas été inondé de demandes pour des billets – environ 20 par match. Il était à Prague il y a quatre mois pour aider la Tchéquie à remporter la médaille d’or au Championnat du monde de la FIHG 2024.
« Au Mondial, c’était un peu différent parce que tout le monde était derrière la Tchéquie, a souligné Palat. Cette fois, il y aura deux équipes, mais j’espère qu’il y aura plus de partisans des Devils. De toute façon, tout le monde veut avoir du plaisir. Ça va sauter, crier, donc ce sera un peu différent, mais tout le monde aura du plaisir.
« Nous aurons une journée de congé là-bas, donc je pourrai emmener les gars quelque part pour passer un bon moment. »
Nico Hischier, le capitaine des Devils qui a représenté la Suisse au Championnat du monde et perdu 2-0 contre la Tchéquie en finale, est heureux de retourner à Prague.
« Nous avons de nouveaux joueurs ici, donc ça va rassembler tout le monde, a noté Hischier. Ça va nous aider sur la glace de pouvoir passer du temps ensemble. En étant à Prague, loin du New Jersey, nous allons naturellement passer du temps ensemble. Personne n’a grand-chose de prévu là-bas, donc nous allons faire des activités ensemble et apprendre à nous connaître un peu mieux. Ça va nous aider sur la glace. »
Jesper Bratt, qui s’est rendu à Prague pour représenter la Suède dans plusieurs événements internationaux, a mentionné que le pays adore le hockey.
« J’y suis allé à quelques reprises, et c’est une ville magnifique, a dit Bratt. La culture du hockey là-bas est exceptionnelle. J’ai passé du temps là-bas durant les Championnats du monde et avec l’équipe nationale junior suédoise. Les partisans là-bas sont fous. Les matchs seront électrisants. J’espère que la foule ressemblera à ce que j'ai vu quand j’ai joué là-bas. »
Timo Meier sait qu’amorcer la saison régulière outre-mer pourrait aider une équipe avec plusieurs nouveaux visages, incluant le gardien Jacob Markstrom ainsi que les défenseurs Brenden Dillon, Brett Pesce et Johnathan Kovacevic. Il sait aussi que la fin de semaine ne sera pas des vacances.
« Tu dois utiliser le voyage en Europe de la bonne façon, car il y a aussi plusieurs distractions », a prévenu l’attaquant de 27 ans. « Il s’agit d’une expérience spéciale pour tout le monde, mais tu dois rester concentré et ne pas oublier que ce sont les deux premiers matchs de la saison. »