Les frères Staal à l'unisson dans la lutte contre le cancer
Leur fondation mise sur pied en 2012 a amassé près de cinq millions $ pour épauler ceux vivant avec la maladie
C'était la 11e fois que les frères de Thunder Bay, en Ontario, étaient impliqués dans une même partie de la LNH et une première depuis le 31 mars 2016, quand Eric et Marc étaient dans l'uniforme des Rangers et avaient affronté les Hurricanes.
En plus, le match de mercredi était le 1300e d'Eric dans la LNH.
À LIRE AUSSI: Trottier n'a pas oublié ses coéquipiers emportés par le cancer
« C'est drôle qu'on ait réussi à nouveau », a réagi ce dernier vendredi. « C'était bien de pouvoir partager la glace avec les deux. Nous avons pris une photo. Je ne suis pas le plus grand adepte de ces histoires, mais je sentais quand même que c'était quelque chose de bien. »
Eric, Jordan et le frère cadet Jared ont disputé deux parties ensemble avec les Hurricanes à la fin de la saison 2012-13, mais les quatre Staal n'ont jamais été au sein de la même équipe. Ça ne leur a toutefois jamais empêché de travailler ensemble pour une cause qui leur tient à coeur, une cause qui sera soulignée lorsque les Panthers vont accueillir les Oilers d'Edmonton pour la soirée « Le hockey pour vaincre le cancer » au FLA Arena samedi (16h HE; SN, BSFL, ESPN+, SN NOW).
Les frères ont fondé la « Fondation de la famille Staal » en 2012 et ont amassé près de cinq millions de dollars afin de venir en aide aux enfants atteints d'un cancer et leur famille. L'idée a pris forme après le décès de Tamara Stephenson, sœur de la femme d'Eric, d'une rare forme du cancer du foie en 2010.
« Nous avons tous été témoins de la combativité dont elle a fait preuve pendant trois ans. Ce fut crève-cœur de la voir traverser cette épreuve, mais ce fut aussi très inspirant », a dit Eric Staal. « Elle était très forte et avait grandement la foi et l'espoir en ce qui l'attendait. Lorsque c'est arrivé, nous avons su en tant que famille que nous voulions faire notre part. La fondation est donc née de cette volonté.
« Nous avons décidé de concentrer nos efforts sur les enfants et sur les familles qui doivent vivre avec la maladie. Plusieurs événements nous ont permis d'amasser des fonds et sensibiliser du mieux qu'on peut. »
Chaque année, la fondation fait des dons à différentes œuvres de charité dans la région de Thunder Bay. Elle a également aidé l'achat d'équipement pour le « Cancer Centre » du centre régional des sciences de la santé de leur ville natale et pour le « Camp Quality » du nord de l'Ontario, camp où les jeunes et leurs camarades apprennent à faire de leur épreuve une aventure. Les fonds ont également été distribués à la fondation « Smilezone », qui transforme des endroits comme les salles d'attente d'hôpitaux en « zones d'amusement » pour les enfants avec des jeux et jouets, puis au « George Jeffrey Children's Centre », un établissement médical de pédiatrie à Thunder Bay.
Finalement, ils ont donné 15 000$ à la Société canadienne du cancer avant Noël l'an dernier, puis un autre 15 000$ au manoir Ronald McDonald de Toronto en avril.
« Nous sommes et serons en mesure de donner un montant d'argent significatif à chaque année pour le reste de notre vie, ce qui était l'un de nos buts lorsque nous avons créé la fondation », s'est réjoui Marc Staal. « En espérant qu'on puisse continuer à aider les gens de Thunder Bay et du nord de l'Ontario à améliorer les soins parce que ce n'est pas suffisant présentement. La demande est là et nous ne sommes qu'une petite partie de ce qui peut aider à améliorer le tout. »
Une bonne partie du financement provient de l'Omnium de la Fondation de la famille Staal, qui a collecté plus d'un million de dollars en cinq ans, de 2014 à 2018. Après l'arrêt du tournoi de golf en 2018 et quelques étés plus tranquilles en raison de la pandémie de COVID-19, les Staal espèrent tenir une autre levée de fonds l'été prochain. Un autre tournoi de golf est dans les cartons.
« Ce n'est pas seulement une affaire de frères, ça concerne la famille au complet. Nous voulons que cette initiative persiste à long terme », souligne Jordan Staal.
