Maintenant, les Blackhawks (13-24-2) aimeraient reproduire la constance de Bedard sur le plan collectif. Ils ont mis fin à une séquence de cinq défaites en l’emportant 4-2 contre les Canadiens de Montréal vendredi et ils espèrent bâtir là-dessus en accueillant les Rangers de New York au United Center dimanche (15 h HE; TVAS, SN, ABC, ESPN+).
Le côté agressif du système de jeu met l’accent sur l’échec avant et la récupération rapide de la rondelle par les attaquants, a expliqué le capitaine Nick Foligno.
« Également, dans notre zone, nous avons plus de règles pour notre façon de quitter le territoire, et ça nous aide, a ajouté Foligno. Comme attaquant, quand tu sais où va sortir la rondelle, le jeu est plus prévisible. Ça nous permet aussi de mieux nous positionner défensivement.
« Nous étions sur une bonne séquence il y a quelques matchs, mais nous avons mis les efforts de côté par la suite, car les résultats positifs venaient plus facilement qu’auparavant. Tout le monde a alors compris que nous devions compétitionner plus fermement au sein de notre système. »
Les Blackhawks ont en effet signé trois victoires consécutives sous Sorensen, leur plus longue séquence du genre depuis cinq gains entre les 17 et 25 février 2023. Mais ils ont perdu leurs cinq parties suivantes pour conclure 2024 sur une mauvaise note.
La série de revers n’était pas attribuable à l’adaptation au système de Sorensen. C’est plutôt que les Blackhawks n’exécutaient pas les aspects fondamentaux à tout système de jeu : récupérer les rondelles libres, surtout autour du filet, garder les joueurs adverses en périphérie et remporter des batailles pour la rondelle dans les coins et le long de la bande.
« C’est la raison pour laquelle c’était aussi décevant, a dit Foligno. Si je peux dire une chose sur plusieurs joueurs au sein de ce vestiaire, c’est qu’ils sont compétitifs. C’était bizarre que ça nous arrive avec de tels joueurs dans ce vestiaire. Maintenant, il faut simplement espérer que c’est derrière nous et que nous avons compris à quel point ces aspects sont importants. »
Selon le défenseur Alex Vlasic, le plus grand ajustement défensif sous les ordres de Sorensen est le schéma 1-1-3 (deux attaquants à différentes hauteurs et l’autre à la hauteur des deux défenseurs), qui diffère du 1-2-2 de Richardson (un attaquant en échec avant suivi des deux autres attaquants, puis des deux défenseurs).
Sorensen encourage ses défenseurs à se porter en attaque; les arrières des Blackhawks ont marqué sept buts en 13 matchs depuis le changement d’entraîneur. Sous Richardson, ils n’en avaient qu’inscrit cinq en 26 rencontres.
« Mais nous avons encore de la difficulté à marquer des buts », a concédé Vlasic, le meneur à sa position chez les Blackhawks avec 17 points (deux buts, 15 aides) en 39 matchs cette saison. « J’essaie de me pousser à développer d’autres facettes de mon jeu. J’apprends encore à savoir quand me porter à l’attaque, mais Anders m’encourage à le faire.
« Les meilleures équipes misent sur l’appui de leurs défenseurs. C’est une belle manière de créer des surnombres et de l’offensive. Je m’adapte présentement en ce sens. »
Sorensen voit davantage de ce qu’il veut, mais admet que le chantier est loin d’être achevé.
« Nous parlons beaucoup, également, de notre prise de décision lorsque le match est à l’enjeu, a indiqué l’instructeur. Nos ajustements à ce sujet vont au-delà des X et des O. C’est une question d’état d’esprit. »
Il reste plus de la moitié de la saison aux Blackhawks afin de remédier à ce qui ne fonctionne pas. Déjà, les joueurs sont réceptifs au système de jeu de Sorensen et à son aversion à l’illogisme. Maintenant, le défi est d’avoir tous les joueurs sur la même longueur d’onde sur une base plus régulière.
« Il est un bon meneur dans le vestiaire, puis nous indique clairement ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas de nous, a vanté Bedard. Ça rend les choses faciles.
« On ne fait pas de la science nucléaire, on joue au hockey. On peut comprendre facilement quels sont les ajustements à apporter, et il nous enseigne de la bonne manière en tenant chaque joueur responsable de ses actes. »