aho niederreiter

RALEIGH, Caroline du Nord - Les Hurricanes de la Caroline ont été éliminés des séries éliminatoires de la Coupe Stanley alors qu'ils ont été balayés en quatre matchs par les Bruins de Boston en finale de l'Association de l'Est au PNC Arena jeudi.

Après avoir raté les séries éliminatoires pendant neuf saisons de suite, les Hurricanes ont conservé une fiche de 31-12-2 à partir du 31 décembre pour s'emparer de la première place de quatrième as dans l'Association de l'Est.
À LIRE AUSSI: Le gros trio des Bruins a encore répondu à l'appel | Leçons coûteuses, mais payantes pour les Hurricanes
Ils ont éliminé les champions en titre de la Coupe Stanley, les Capitals de Washington, en deuxième période de prolongation du match no 7 en première ronde, avant de balayer les Islanders de New York au deuxième tour.
Voici cinq raisons qui expliquent l'élimination des Hurricanes en finale d'association :
1. Manque de discipline
Les Hurricanes ont écopé de punitions d'indiscipline qui se sont avérées coûteuses tout au long de la série. La Caroline menait 2-1 après deux périodes dans le match no 1, mais Jordan Staal (donné de la bande) et Dougie Hamilton (rudesse) ont tour à tour été chassés et les Bruins ont profité de ces deux jeux de puissance pour prendre les devants 3-2, en route vers un gain de 5-2.
L'avantage numérique des Bruins a frappé au cours de deux punitions à Justin Williams dans le match no 2, ce qui a pavé la voie à une victoire de 6-2. Le capitaine des Hurricanes a ensuite été l'auteur de trois des sept infractions de la Caroline dans le match no 3, permettant à Boston d'évoluer en avantage numérique pendant 8:21 dans un revers de 2-1.
2. Couverture défensive
La brigade défensive a été le pilier des succès des Hurricanes en saison régulière et au cours des deux premières rondes des séries éliminatoires, mais les arrières de l'équipe ont éprouvé des ennuis contre les Bruins.
Les défenseurs de la Caroline ont eu de la difficulté à bien organiser leur couverture défensive sur les jeux qui convergeaient vers leur filet, et ils ont permis à des attaquants des Bruins de se retrouver derrière eux trop souvent.
« Il faut habituellement réorganiser notre couverture lorsqu'un joueur ne joue pas de manière suffisamment robuste, ou s'il n'est pas au bon endroit, a expliqué Justin Faulk avant le match no 3. « Il faut être physiques et frapper les joueurs adverses - sans nécessairement les pulvériser, juste s'assurer d'être près d'eux. C'est ainsi qu'on leur enlève du temps et de l'espace. »
3. Unités spéciales
L'infériorité numérique de la Caroline n'a pu freiner l'attaque massive de Boston, qui a conservé un rendement de 7-en-15 dans la série. Quatre des buts de Boston ont été réussis au cours des 24 premières secondes d'un jeu de puissance.
« Contre des équipes comme (Boston) qui possèdent tellement de talent, la moindre erreur fait en sorte que la rondelle se retrouve dans votre filet, a souligné l'entraîneur Rod Brind'Amour. Ils parviennent à placer la rondelle sur la palette de leurs coéquipiers sur des passes que 90 pour cent des joueurs de la ligue ne vont même pas tenter. J'ai eu l'impression que c'est ce qui s'est produit, encore et encore. Ce fut un élément important de la série. Nous savions que ce serait le cas avant le début de la série, et ça nous a malheureusement fait mal. »
L'avantage numérique de la Caroline n'a pu faire mieux qu'un rendement de 1-en-14, le seul but étant l'œuvre de Sebastian Aho grâce à un tir dévié dans le match no 1. Les Hurricanes ont généré un peu de circulation devant le gardien des Bruins Tuukka Rask, mais ce dernier a été en mesure de voir la grande majorité des tirs qui ont atteint le filet.
« En fin de compte, je pense que nos unités spéciales nous ont laissés tomber, a lancé Staal. J'évolue sur les deux unités, alors je me devais d'être meilleur, comme plusieurs autres joueurs. »
4. Disette offensive
Les Hurricanes ont pu compter sur une attaque équilibrée au cours des deux premières rondes, mais les buts se sont faits rares pour les principaux joueurs offensifs de l'équipe en finale d'association.
Teuvo Teravainen (six), Warren Foegele (cinq), Aho (quatre), Staal (quatre) et Williams (trois) ont inscrit un total combiné de 22 buts contre les Capitals et les Islanders, mais ces cinq joueurs ont marqué un total de seulement trois buts en quatre matchs contre les Bruins, un chacun pour Aho, Teravainen et Williams.
Rask, qui fait partie des favoris pour le trophée Conn Smythe à l'aube de la Finale de la Coupe Stanley, a été sensationnel, mais la Caroline a été en partie responsable de cette maigre récolte offensive. Dans le match no 3, les Hurricanes ont vu Teravainen, Aho et Andrei Svechnikov rater des filets ouverts, ce qui a permis aux Bruins de solidifier leur emprise sur la série.
« Je ne pense pas que nous avons joué comme nous en sommes capables, pas dans le match no 4, ni de toute la série, a affirmé Aho. Nous avons connu de bonnes périodes, mais j'ai le sentiment que nous aurions pu faire mieux. »
5. Choix de gardien
Les Hurricanes faisaient face à un dilemme au début de la finale d'association.
Petr Mrazek avait amorcé les neuf premières parties des siens en séries, mais lorsqu'il s'est blessé au bas du corps dans le match no 2 de la deuxième ronde, Curtis McElhinney a pris la relève et a conservé un dossier de 3-0 pour mettre un terme à la série contre les Islanders.
Plutôt que de poursuivre avec McElhinney pour le match no 1 contre les Bruins, la décision a été prise de revenir avec Mrazek. Il n'a pas été au sommet de son art, accordant 10 buts sur 52 tirs dans les deux premières parties, cédant notamment le premier but du match chaque fois. McElhinney, qui a obtenu le départ dans les matchs no 3 et no 4, a alloué cinq buts sur 53 lancers dans la série.
Utiliser Mrazek pendant une aussi longue séquence a représenté une exception pour les Hurricanes, qui avaient partagé la tâche entre Mrazek (40 départs) et McElhinney (33) en saison régulière.
« Nous avons effectué une rotation toute l'année, a noté Brind'Amour après le match no 3. Nous avons jonglé avec l'idée de poursuivre cette rotation pendant les séries, parce que nous n'avions pas de raison de briser cette formule gagnante. Ça fonctionnait. (Mrazek) a toutefois été excellent et nous avons décidé de continuer avec lui. Je n'aime pas retirer des gars de la formation en raison d'une blessure, alors nous lui avons donné une chance (contre Boston). »