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Le noyau, que l'on disait mûr et prêt à faire un bon bout de chemin en séries éliminatoires, a complètement flanché, si bien que la formation s'est finalement échouée au 19e rang du classement général pour rater le tournoi printanier par huit points dans l'Ouest.
« On savait qu'on avait une bonne équipe malgré tout, a argué l'attaquant Pierre-Luc Dubois. Quand on a commencé à perdre, on est tombés en chute libre et on n'a jamais été capables de remonter la pente. »
La haute direction a toutefois opté pour la continuité à une seule exception : elle a nommé Rick Bowness au poste d'entraîneur-chef en remplacement de Dave Lowry, qui avait assuré l'intérim après le départ volontaire de Paul Maurice en plein milieu de la saison.
Et c'est probablement cette décision qui a tout changé.
« Ça commence avec Bowness, a observé Martin St-Louis, l'entraîneur-chef des Canadiens, à quelques heures du duel entre les deux équipes au Centre Bell. Il m'a déjà dirigé; c'est un excellent entraîneur, et un meilleur individu. Ils doivent aimer sa manière de faire les choses, et ils doivent le respecter.
« Un entraîneur doit convaincre ses joueurs de faire les choses d'une certaine façon. S'ils ne te respectent pas - et je ne dis pas que c'était le cas avec l'ancien entraîneur - c'est difficile à faire. »
La recette du vétéran pilote semble fonctionner. Sa première grande décision a été de retirer le titre de capitaine à Blake Wheeler parce qu'il voulait que tous les joueurs aient une voix. Un changement de culture, en quelque sorte. Le reste de son travail a été d'apporter des ajustements tactiques.
Le résultat parle de lui-même. Les Jets sont bien campés au premier rang de la section Centrale - au cinquième échelon du classement général - grâce à une fiche de 29-14-1. Ils ressemblent bel et bien à l'équipe que plusieurs attendaient, l'an dernier.
« On aime son calme, a fait valoir Dubois. Il sait quand lever le ton, il sait quand faire des séances vidéo plus intenses, mais il sait aussi quand rester calme. Il est rentré dans le vestiaire au camp et son message était qu'on avait une bonne équipe et qu'il ne fallait pas paniquer. Il a peaufiné la fondation qu'on avait.
« Tout le monde est plus ouvert à parler et à faire entendre sa voix dans le vestiaire. Wheeler prend encore la parole, c'est juste que ç'a ouvert la porte à tout le monde. J'ai toujours pensé que tu peux être un leader par la façon dont tu te comportes, et c'est ce que j'essaie de faire. »
Éclosion offensive
Pour un « jeune vétéran » comme Dubois, qui en est quand même à sa troisième saison avec les Jets, ç'a été l'occasion de s'affirmer davantage dans le vestiaire, mais aussi sur la patinoire. Le Québécois est en voie de connaître sa meilleure campagne, lui qui totalise 49 points, dont 20 buts, en 44 rencontres.