Les Panthers, une bête meurtrie

SUNRISE - Les Panthers de la Floride sont une bête meurtrie, acculés au mur avec leur meneur de jeu Matthew Tkachuk mal en point.

Les Golden Knights de Vegas peuvent difficilement avoir des adversaires plus dans les câbles que ça, à leur retour à la maison pour le cinquième match de la finale de la Coupe Stanley, mardi (20h HE; TVAS, CBC, SN, TNT).

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On est déjà passé par là chez les Panthers, mais ce retard de 3-1 dans une série paraît plus improbable à ce stade-ci.

« On dirait que ça fait une éternité », a d'ailleurs souligné l'entraîneur Paul Maurice quand on l'a questionné sur ce que ses troupiers peuvent retenir de la spectaculaire remontée qu'ils ont orchestrée contre les Bruins de Boston au premier tour.

Non seulement ça fait déjà un bout de temps, mais la situation n'est pas comparable.

Tkachuk n'est visiblement pas au sommet de sa forme, apparemment incommodé par une blessure au haut du corps, à l'épaule droite précisément. En saison régulière, il n'aurait peut-être pas joué.

Il a été au cœur de l'action pendant 16 min. 40, étant crédité de quatre tirs au but, mais d'aucune mise en échec. Il n'a effectué que quelques présences en troisième période, avant d'étirer l'élastique dans les dernières minutes au moment où les Panthers étaient désespérément à la recherche du but égalisateur.

« Matthew est un battant et il l'a de nouveau prouvé ce soir », a vanté son courage Maurice. « Nous planchions de l'utiliser en fonction de ce qu'il pouvait nous donner, en supériorité numérique et en fin de rencontre. »

Questionné à savoir si sa participation au cinquième match pouvait être compromise, l'entraîneur a dit qu'on réévaluera la situation après les deux prochaines journées de congé.

Pour ce qui est du principal intéressé, on ne s'attendait pas à ce qu'il parle ouvertement de son état de santé, même si on a senti que ça lui brûlait les lèvres.

« Je ne sais pas quoi répondre à ça », a-t-il d'abord balbutié. « J'ai simplement essayé d'aider comme je pouvais le faire pour que ça fonctionne, mais nous sommes tombés à court de quelques secondes. »

Quand on lui a demandé si la blessure qui l'incommode était le résultat de la percutante mise en échec de l'attaquant Keegan Kolesar, au début du match no 3, il a répondu que l'information « ne sortirait pas tout de suite. »

À la reprise vidéo, on voit l'épaule droite absorber le choc au moment où Tkachuk tombe sur la patinoire.

Une chose est assurée: il lui en faudra beaucoup pour qu'il demeure sur les lignes de côté.

« C'est une question difficile. Je ne veux pas réellement parler de ça actuellement. Je ne sais pas ce qui va se passer », a-t-il ajouté.

« Nous sommes fébriles de nous retrouver dans une situation dans laquelle nous sommes à l'aise », a-t-il tenté de conclure sur une note positive. « Exactement comme ç'a été le cas dans la série contre les Bruins… On ne sait jamais.

« Nous chercherons simplement à gagner un match et ramener la série en Floride. Ç'avait également été le message lors de la série contre Boston. Nous voulons simplement ramener la série en Floride. »

En l'absence de Tkachuk pendant près d'une dizaine de minutes en troisième période, le capitaine Aleksander Barkov a été appelé à prendre les bouchées doubles et il a admirablement bien répondu à l'appel.

Jumelé avec son jeune compatriote Anton Lundell et Sam Reinhart, il a complété le trio le plus menaçant des Panthers en troisième période.

« J'avais le meilleur siège dans l'amphithéâtre, a souligné Tkachuk. J'essayais d'encourager les gars à persévérer. »

Barkov, Lundell, Reinhart et Sam Bennett devront en donner encore davantage dans le cinquième match.

Malgré la gravité de la situation, l'heure n'était pas aux larmoiements chez les Panthers. L'aspect psychologique d'une situation sans lendemain, on le maîtrise à la perfection.

« Nous revisiterons au cours des prochaines journées toute l'adversité à laquelle nous avons été confrontés cette saison, avec tous les joueurs blessés et les obstacles que nous avons surmontés afin d'accéder aux séries, a déclaré Maurice. Nous rappellerons aux gars toutes les belles histoires et le niveau d'énergie que nous avions amené pour le match no 5 contre les Bruins. Ce sera une sorte de célébration. Nous célébrerons tout ça avant la mise au jeu initiale », a-t-il conclu, avec une forme de résignation dans la voix.