TORONTO — La disponibilité d’Auston Matthews pour le match no 5 de la série entre les Maple Leafs de Toronto et les Bruins de Boston demeure incertaine, puisque l’attaquant est encore malade.
Mais même s’il est en mesure de jouer, est-ce que ce sera la dernière fois que les partisans des Maple Leafs verront à l’œuvre cette version de leur équipe favorite telle qu’on la connaît?
Toronto tire de l’arrière 3-1 et disputera un match sans lendemain dans l’hostile TD Garden mardi (19 h HE; ESPN, NESN, SNP, SNO, SNE, TVAS, CBC). La réalité de la situation est que si les Maple Leafs ne remportent pas les trois prochains duels contre les puissants Bruins, il s’agira d’une autre fin de saison décevante pour l’organisation torontoise et ses partisans farouches.
Malade, Matthews n’a pas été capable de jouer en troisième période dans la défaite de 3-1 des siens lors du match no 4 au Scotiabank Arena, samedi, dans une soirée marquée par des prises de bec entre coéquipiers au banc de l’équipe locale.
Avec 72 heures entre les matchs, l’entraîneur Sheldon Keefe espère que le temps additionnel permette à son joueur de centre vedette de se remettre sur pied.
« Je n’ai pas vraiment de mise à jour, mais heureusement, nous avons quelques jours de repos, a dit Keefe dimanche. On pensait que les derniers jours allaient nous aider. Pour une raison quelconque, ce n’est pas une de ces petites maladies banales du quotidien qui viennent et qui partent aussitôt. »
Jusqu’à quel point?
« Les effets persistent et s’aggravent à chaque fois qu’il saute sur la glace, a expliqué l’entraîneur. Nous devons gérer ça correctement et lui donner le temps dont il a besoin. »
Le hic pour les Maple Leafs, c’est que le temps joue contre eux.
Ils le savent très bien, et ça s’est ressenti dans le match no 4, alors que les émotions étaient vives sur le banc pendant une pause publicitaire. Sur les images captées par les caméras, on a même vu William Nylander dire à Mitch Marner d’arrêter de se plaindre.
Keefe préfère voir la situation comme des coéquipiers qui se poussent l’un et l’autre à en donner plus.
« C’est quelque chose qui arrive dans les choses ne vont pas bien, a résumé Keefe. Dans le passé, ça ne se serait pas produit. Les gars en auraient parlé ou débattu.
« Je vois ça comme du progrès, les gars prennent ça à cœur. Je ne vois pas ça comme de la frustration. Ils sont déçus de ne pas livrer la marchandise pour l’équipe, et ils se mettent au défi de trouver des solutions.
« Ils savent à quel point ils sont importants pour l’équipe. Quand ils ne livrent pas la marchandise, ils le reconnaissent. Je ne cherche pas plus loin. En toute honnêteté, ce n’est pas la première fois que ça arrive. »