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Les Oilers d’Edmonton se sont assuré des services de Leon Draisaitl pour très longtemps, mardi, s’entendant avec le centre de 28 ans sur les termes d’une prolongation de contrat de huit ans et 112 millions $ qui s’amorcera la saison prochaine.

« Je voulais être un Oiler pour la vie », a déclaré Draisaitl.

Maintenant, les Oilers devront faire la même chose avec Connor McDavid et entourer le duo avec un groupe suffisamment fort pour remporter la Coupe Stanley. Mais ce sont de beaux problèmes à avoir.

« Les joueurs comme Leon sont spéciaux, a mentionné le directeur général Stan Bowman. Il n’y a pas beaucoup de personnes dans le monde qui peuvent jouer au hockey comme il le fait. Nous ne pourrions remplacer d’aucune façon ce que Leon apporte. Il est un très gros morceau de notre équipe. Il l’est, et il va continuer de l’être. Pour moi, il n’y a jamais eu de question.

« Certes, il va y avoir des défis dans le futur, mais ce sera à nous de trouver des solutions en cours de route. »

Draisaitl entame la dernière saison du contrat de huit ans et 68 millions $ (moyenne annuelle de 8,5 M$) qu’il avait signé avec les Oilers le 16 août 2017. Il aurait pu devenir joueur autonome sans compensation l'été prochain et chercher à obtenir encore plus que le salaire annuel moyen de 14 millions $ qu’il vient d’accepter. Il aurait pu tenter de sortir de l’ombre de McDavid, si on peut le dire ainsi.

En réglant le dossier de Drasaitl, les Oilers évitent des distractions pendant la saison. Ils envoient également un message à McDavid, qui a encore deux saisons à écouler au contrat de huit ans et 100 millions $ (moyenne de 12,5 M$) qu’il a signé le 5 juillet 2017. Le capitaine de 27 ans sera admissible à signer une nouvelle entente le 1er juillet 2025.

« Nous voulons gagner, et nous allons faire tout en notre pouvoir pour y parvenir, a dit Bowman. Espérons que c’est une chose que Connor aime entendre. »

La priorité des Oilers se doit d’être de garder Draisaitl et McDavid ensemble, même si cela peut représenter une très grande portion de la masse salariale de l’équipe.

Edmonton a sélectionné Draisaitl au troisième rang du repêchage 2014, puis McDavid au tout premier rang en 2015. Draisaitl a mis la main sur le trophée Art-Ross à titre de meilleur pointeur de la LNH et le trophée Hart, remis au joueur le plus utile à son équipe, en 2019-20. McDavid a remporté le Art-Ross à cinq reprises et le Hart trois fois, en plus du trophée Maurice-Richard (meilleur buteur) et du trophée Conn-Smythe (joueur par excellence des séries éliminatoires).

Depuis 2018-19, Draisaitl (643) occupe le deuxième rang de la LNH pour les points derrière McDavid (726). L’Allemand se classe également au quatrième rang de l’histoire de la LNH pour la moyenne de point par match (1,46), derrière Wayne Gretzky (1,84), Mario Lemieux (1,61) et McDavid (1,58), parmi les joueurs ayant disputé au moins 74 parties.

EDM@VAN: Draisaitl assure la réplique en A.N.

Draisaitl a admis avoir eu plusieurs discussions avec McDavid à propos de l’avenir.

« Connor va faire ce qui est le mieux pour lui, n’est-ce pas? a dit Draisaitl. Ça fonctionne de cette façon, et c’est censé fonctionner de cette façon. J’ai fait ce qui était le mieux pour moi. Est-ce que j’espère que Connor va suivre le même chemin? Je mentirais si je disais non. Bien évidemment, je veux qu’il reste ici. Je veux que tous nos morceaux restent en place. »

La vérité, c’est qu’il est pratiquement impossible de conserver tous les morceaux en place en raison du plafond salarial, et Draisaitl et McDavid connaissent trop bien la réalité de ne pas avoir suffisamment d’aide. Ils n’ont remporté qu’une seule série à leurs six premières saisons ensemble.

Questionné à propos de leur valeur sur le marché versus l’espace salarial nécessaire pour permettre aux Oilers de gagner, Draisaitl a répondu que la ligne était mince pour lui et McDavid.

« Nous savons qu’on ne peut pas gagner avec des formations de deux, trois ou quatre gars, a dit Draisaitl. Ce n’est tout simplement pas possible dans cette ligue. Le calibre est trop fort. Je suis vraiment heureux que ce soit réglé. C’est terminé, je peux me concentrer à jouer et à continuer de m’améliorer pour jouer mon meilleur hockey quand ça compte le plus. »

Ceci étant dit, les Oilers ont atteint la finale de l’Association de l’Ouest en 2021-22 et ont joué un match no 7 en finale de la Coupe Stanley contre les Panthers de la Floride il y a quelques mois à peine. Draisaitl a souligné ce qu’ils ont réussi à bâtir : un groupe qui s’est donné une chance pour la Coupe sur la glace et qui s’est rapproché en dehors de la glace.

« Pour moi, ç’a toujours été les Oilers, a dit Draisaitl. Nous n’avons pas encore achevé le travail, ce qui rend le tout encore plus spécial pour moi. Nous allons réussir cela ensemble, nous ramons tous dans la même direction. Je suis fébrile d’en faire partie et excité de pourchasser le rêve ultime. Et nous savons tous ce que c’est. »

Ce sera à l’état-major de s’entendre avec McDavid et de trouver les joueurs complémentaires saison après saison – des jeunes qui émergent, des vétérans qui acceptent des contrats moindres.

« Les calculs font partie du travail, alors tu dois avoir des joueurs moins payés qui se greffent à ton équipe chaque année », a relevé Bowman.

Ce sera à Draisaitl de répondre aux attentes venant avec son contrat. Un autre beau problème à avoir.

« Il y a de la pression, a-t-il acquiescé. Mais, vous savez, je vais être payé de gros montants pour être capable de composer avec ces moments. »