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QUÉBEC – La route vers les plus hauts sommets a été longue et ardue pour les Panthers de la Floride l’année dernière. Elle ne sera pas plus facile cette saison. Elle risque même d’être encore plus compliquée maintenant que la troupe de Paul Maurice est l’équipe à battre à l’échelle de la Ligue.

Matthew Tkachuk en est bien conscient. Et il est prêt pour ce défi.

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« Ce n’est pas un secret pour personne », a-t-il amorcé, samedi, dans les entrailles du Centre Vidéotron. « Les équipes qui vont nous affronter vont adopter une mentalité différente contre les champions en titre de la Coupe Stanley. On aura toujours le meilleur de chaque équipe. Il faudra répliquer de la même façon.

« Après tout, on a mérité ça. Je pense qu’on va le prendre. »

Il sera compliqué, voire impossible, pour les Panthers d’être à leur meilleur pendant 82 matchs. Ce ne sera pas toujours parfait, mais le noyau de cette équipe a surmonté suffisamment d’épreuves pour atteindre la finale deux années de suite qu’il sait comment gérer ce qui s’en vient.

« Nous avons abordé le sujet dès le premier jour », a lancé l’entraîneur Paul Maurice, toujours en verve. « On a parlé de l’adversité à laquelle nous allons faire face. Chaque fois que nous nous sommes retrouvés dans le trouble dans les deux dernières années, nous en avons tiré des leçons.

« On a accepté que ce serait difficile avant même que ça se produise. De cette façon, on n’aura pas de mauvaises surprises. Le défi sera surtout de ne pas nous sentir spéciaux pour ce qu’on a accompli et penser que ce sera plus facile. Ce ne le sera pas. Pas une seconde. »

Le défi des Panthers s’est amorcé avant même que leur bannière de champions soit hissée au plafond du Amerant Bank Arena, en Floride.

Déjà, au dernier match du calendrier préparatoire, les Kings de Los Angeles ont voulu profiter de la visite des champions dans la vieille capitale comme un étalon de mesure de leur niveau de préparation. Les Panthers ont répliqué en signant une victoire typique à la sauce floridienne.

Ils ont comblé un retard d’un but pour ensuite prendre les devants, protéger l’avance et sceller l’issue de la rencontre dans un filet désert. La marque finale : 4-2.

« C’est clair qu’ils forment un groupe tissé extrêmement serré », a vanté le pilote des Kings, Jim Hiller. « Ils incarnent la définition ultime de ce qu’est une équipe. Ils jouent les uns pour les autres. Ils ont adopté un style de jeu gagnant. Ce n’est pas le plus fancy, mais c’est le plan qu’ils ont acheté. Un plan qui gagne.

« Ils ont établi les standards. Ils ont gagné la Coupe, ils incarnent le standard pour le reste de la Ligue. »

Mis au parfum des propos de son homologue, Maurice n’a pas refusé les fleurs. Il a cependant pris soin d’apporter quelques nuances. On sent que les Panthers ne veulent pas avoir l’air au-dessus de leurs affaires après cet été de festivités, qui s’est amorcé dans l’océan Atlantique au lendemain de la conquête.

« Je ne crois pas qu’on soit le standard en termes de talent, a souligné l’entraîneur. Il y a des équipes plus talentueuses que nous. Mais nous affichons une constance plutôt remarquable. C’est ça, notre force, et le fait que nous jouons avec hargne. Nos adversaires s’attendent à ça et seront prêts.

« Ce sera physique, ce sera rapide. Je ne crois pas que personne ne nous ait déjà pris à la légère. Pas que nous sommes si bons que ça. Mais parce que nous jouons avec le couteau entre les dents. »