Draisaitl_McDavid

À l'aube de leur huitième saison à titre de coéquipiers chez les Oilers d'Edmonton, Connor McDavid et Leon Draisaitl n'ont jamais senti que leur équipe était aussi près de gagner la Coupe Stanley qu'elle ne l'est présentement. Mais ils savent aussi que la route sera longue, et le premier arrêt sera mercredi à domicile contre les Canucks de Vancouver (22 h HE; SN, ESPN+, SN NOW).

Les Oilers ont fait un pas de géant l'année dernière en atteignant la finale de l'Association de l'Ouest pour la première fois depuis que l'équipe avait participé à la finale de la Coupe Stanley en 2006. Malheureusement, il n'existe pas de bouton d'avance rapide pour se rendre au même point et démontrer qu'ils ont appris de leur élimination de l'année dernière.
« Il n'y a rien qui t'est donné dans cette Ligue, et tu dois tout recommencer à partir de zéro, a souligné McDavid. Nous devons construire à partir d'où nous en étions l'an dernier et aller encore plus loin. »
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Le capitaine à Edmonton a l'expérience pour en parler.
Éliminés en sept matchs par les Ducks d'Anaheim en deuxième ronde des séries éliminatoires en 2017, les Oilers semblaient en voie d'être de sérieux candidats pour la Coupe Stanley pour les prochaines années. Ça ne s'est pas produit, et ils ont raté les séries lors des deux saisons suivantes. Puis en 2020, ils ont été surpris par les Blackhawks de Chicago lors de la ronde qualificative, avant d'être balayés par les Jets de Winnipeg dès la première ronde en 2021.
Il y avait des leçons à apprendre de ces défaites, tout comme des victoires contre les Kings de Los Angeles et les Flames de Calgary l'année dernière, avant de finalement tomber contre l'Avalanche du Colorado en quatre rencontres lors de la finale de l'Association de l'Ouest.
« Connaître du succès, ça te permet d'avancer beaucoup plus, a souligné Draisaitl. Si tu perds toujours en première ronde ou que tu rates les séries, tu sembles être si loin du but. Maintenant, tu sais que tu fais partie des quatre meilleures équipes de la Ligue, et tu sens que tu es près de l'objectif.
« Je trouve qu'on s'est amélioré durant la saison morte. C'est le temps ou jamais. »
McDavid et Draisaitl ont vécu tous ces hauts et ces bas ensemble. Ils sont les visages de l'organisation dans cette quête de gagner une première Coupe Stanley depuis 1990.
« Les deux sont dédiés envers le succès de l'équipe et ils travaillent fort chaque jour afin d'être à leur mieux et être le standard pour notre équipe afin que nous connaissions du succès, a souligné l'entraîneur-chef Jay Woodcroft. Je suis chanceux parce que je suis aux premières loges pour voir tout ce qu'ils font en coulisses et à quel point ils travaillent. Ce sont deux bonnes personnes et deux leaders dans le vestiaire. »

EDM@COL,#1: Draisaitl met la table pour McDavid

Ils se forcent un et l'autre à être meilleurs aussi. McDavid est toujours à pleine vitesse, peu importe ce qu'il fait, alors que Draisait, même s'il est un excellent patineur et un des meilleurs tireurs d'élite de la LNH, excelle quand vient le temps de ralentir le jeu et permettre à ses coéquipiers de s'installer.
« On se complète vraiment bien sur la glace, a dit Draisaitl. Premièrement, nous sommes de très bons amis. Nous aimons passer du temps ensemble. Mais sur la glace, nos styles de jeu vont bien ensemble. J'aime ralentir le jeu, alors que lui, il file à pleine vitesse au centre de la glace. Nous sommes tous les deux chanceux d'avoir d'excellentes habiletés qui nous permettent de réaliser les petits jeux et de nous trouver.
« Il sait ce que je veux faire et je sais ce qu'il veut faire. Si on combine les deux, ça donne une recette assez intéressante. »
Lors des dernières séries éliminatoires, McDavid et Draisaitl ont fait passer leur jeu à la vitesse supérieure. McDavid a terminé au premier rang des marqueurs de la LNH avec 33 points, dont 10 buts, en 16 matchs (2,06 points par match), alors que Draisaitl a terminé un point derrière en 16 parties (2,00) lui aussi, en plus de marquer sept buts. C'était la première fois qu'un joueur maintenait une moyenne de points par match supérieure à 2,00 en séries (minimum 10 parties jouées) depuis Mario Lemieux et ses 34 points en 15 rencontres (2,27) en 1992 avec les Penguins de Pittsburgh.
Le fait d'avoir connu autant de succès avant de terminer à court contre l'Avalanche a rendu McDavid et Draisaitl encore plus affamés.
« Nous avons beaucoup appris de la série contre Winnipeg [en 2021], a dit McDavid. Même si nous avons été balayés, tout le monde en est ressorti en sachant qu'il y a un autre niveau que nous devons atteindre en séries, et d'avoir vécu ça a été une bonne leçon. Tu ne veux pas nécessairement vivre ça, mais ça fait partie des étapes à vivre pour apprendre. e»
Des étapes à travers lesquelles l'Avalanche est aussi passée, elle qui a perdu en deuxième ronde des séries trois années consécutives avant de finalement aller jusqu'au bout l'an dernier. Voilà qui peut rassurer tout le monde à Edmonton. En plus, les Oilers ont ajouté le gardien Jack Campbell par l'entremise du marché des joueurs autonomes à l'aide d'un contrat de cinq ans (5,5 millions $ par an), en plus de garder avec eux l'attaquant Evander Kane, qui aurait pu obtenir son autonomie complète, mais qui a plutôt accepté un contrat de quatre ans (5,125 millions $ par an).
Mais au final, les Oilers iront aussi loin que McDavid et Draisaitl leur permettront d'aller. Ils sont fiers de ce qu'ils ont accompli jusqu'à présent, mais ils ont surtout hâte d'aller jusqu'au bout.
« Nous sommes dans un processus, et c'est quelque chose que nous avons vécu ensemble et avec Darnell [Nurse], [Ryan Nugent-Hopkins] et le groupe de leaders, a affirmé McDavid. Nous avons appris beaucoup de ces expériences, de nos échecs et de moments comme ceux-là. Ça fait partie du processus. Nous profitons de ces moments, nous tentons d'apprendre afin d'être le meilleur possible. »
Avec la collaboration de Dan Rosen, journaliste principal NHL.com, et Derek Van Diest, correspondant indépendant NHL.com