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BROSSARD – Le sentiment de revêtir un chandail orné du logo des Canadiens de Montréal ne perdra jamais de sa puissance pour David Reinbacher.

« C’est le meilleur sentiment, c’est ce dont je rêve », a lancé le grand défenseur autrichien au camp des recrues du Tricolore, jeudi. « C’est bien d’être de retour, de revoir tous les gars et de s’amuser ensemble. On vise de grandes choses ici. »

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La bonne nouvelle pour lui – et pour plusieurs de ses jeunes homologues à la ligne bleue – c’est que le rêve n’est peut-être pas si lointain qu’il peut le paraître. Les semaines à venir seront le théâtre d’une forte lutte pour les quelques postes disponibles derrière les vétérans Mike Matheson, David Savard et Kaiden Guhle.

Fort de ses deux saisons d’expérience dans la Ligue nationale suisse et des 11 matchs qu’il a disputés avec le Rocket de Laval, dans la Ligue américaine, à la fin de la dernière campagne, le droitier pourrait bien faire sa place avec le grand club. Son sort est entre ses mains d’ici au match d’ouverture du 9 octobre.

« J’ai beaucoup appris des matchs significatifs que j’ai joués à Laval, a-t-il amorcé. J’ai eu un bon été d’entraînement et je veux faire bonne impression ici. […] Je me sens prêt pour la prochaine étape. C’est la mentalité que tu dois avoir. C’est mon travail. Je dois être prêt tous les jours et passer au prochain niveau. »

On l’a mentionné, le cinquième choix du repêchage de 2023 ne sera pas le seul à lorgner un poste à Montréal. Arber Xhekaj, Jayden Struble et Justin Barron pourraient avoir une longueur d’avance compte tenu de leur expérience, mais les espoirs de premier plan Lane Hutson et Logan Mailloux seront aussi à surveiller.

Il y a presque autant de circulation que sur la métropolitaine à l’heure de pointe. Ce n’est pas une raison pour Reinbacher de voir ce défi comme une montagne, bien au contraire.

« C’est super, cette compétition, a-t-il rétorqué. C’est ce que tu souhaites. Tu peux t’améliorer tous les jours parce que tous les gars se poussent à être meilleurs. Quand tout le monde s’améliore, c’est bon pour l’organisation. On en bénéficie tous. Nous sommes tous très contents de voir autant de compétition. »

Une autre chose qui pourrait jouer en sa faveur, c’est que l’arrière de 19 ans se présente à son deuxième camp dans un tout autre état d’esprit que l’année dernière.

Le tourbillon de réactions mitigées qu’avait entraîné sa sélection est maintenant loin derrière lui et il est beaucoup plus familier avec le cirque montréalais. Il sait aussi qu’il s’établira dans la grande région de Montréal pour de bon, alors que la possibilité qu’il retourne en Suisse était toujours explorée à la même période, l’an dernier.

« Je suis un peu plus calme, a-t-il expliqué. Je sais comment ça se déroule, je connais tous les gars, alors c’est un peu plus facile de ce point de vue. J’ai l’impression de m’être ajusté un peu plus rapidement que l’an dernier, et je suis très excité pour les prochains jours. »

Reinbacher et ses coéquipiers auront un dernier entraînement vendredi avant de disputer deux matchs contre les recrues des Maple Leafs de Toronto au Centre Bell, samedi et dimanche. Ensuite, ce sera le temps de passer aux choses sérieuses avec l’ouverture du camp d’entraînement mercredi.

« Je dois simplement faire mon travail, a-t-il conclu. Je vais travailler fort et leur montrer que je suis prêt. Je veux mettre la balle dans leur camp le plus tôt possible et compliquer les décisions. »