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Jérémy Langlois est convaincu d'une chose : son nom mérite d'être prononcé dans la même phrase que celle des meilleurs espoirs québécois à la ligne bleue de cette cuvée 2022.

Le défenseur des Eagles du Cap-Breton n'a pas fait autant jaser que ses compatriotes Maveric Lamoureux, Tristan Luneau et Noah Warren, mais il a réussi à s'inviter dans les discussions au bon moment grâce à une explosion offensive notable à sa troisième saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
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Au sein d'une équipe en reconstruction qui a terminé au dernier rang du classement, le jeune homme de 18 ans a obtenu une foule de responsabilités - autant en attaque qu'en défensive - et il a relevé le défi haut la main en récoltant 47 points, dont 13 buts, en 60 matchs.
« Je pense que je suis dans la même classe qu'eux, même si j'ai passé un peu sous le radar », a-t-il déclaré en entrevue avec LNH.com. « […] Je n'ai pas été surpris par ma production parce que j'ai toujours été un gars offensif. Je manquais seulement d'un peu de confiance.
« J'ai toujours eu un flair pour générer des opportunités et créer des chances de marquer. Mon niveau de confiance a augmenté en cours de saison, et le reste a suivi. »
Même si son classement sur la liste du Bureau central de dépistage de la LNH est demeuré relativement stable - de 59e à la mi-saison à 60e sur la liste finale - c'est l'intérêt démontré par les équipes qui a augmenté en deuxième moitié de saison.
« C'est un excellent patineur qui est en mesure d'apporter des choses intéressantes en offensive », a souligné le dépisteur du Bureau, Jean-François Damphousse. « On n'a pas beaucoup entendu parler de lui parce qu'il faisait partie d'une équipe en reconstruction, mais il y a certainement un intérêt de la part des équipes. »
Cette hausse d'intérêt a coïncidé avec la nomination de l'entraîneur Chadd Cassidy derrière le banc, quelques semaines après la démission de Jake Grimes pour des raisons personnelles. C'est à ce moment que Langlois s'est mis à mieux comprendre certains aspects de son jeu, et que le téléphone s'est mis à sonner davantage.
« Au début de l'année, j'étais vraiment plus offensif, a-t-il laissé entendre. Ma production n'est donc pas allée en augmentant, mais c'était pour le mieux. J'ai compris que je devais savoir défendre et prendre de meilleures décisions à savoir quand me porter en attaque. J'ai offert du jeu plus complet.
« Je n'avais pas eu beaucoup de messages de recruteurs ou d'entrevues en première moitié, et à la reprise des activités, ça s'est mis à rentrer. Je pense qu'ils voyaient que je gérais mieux mon match et que j'étais plus organisé. C'était un bon feeling. »
Signe de son ascension dans l'estime des dirigeants d'équipes, le natif de Sainte-Brigitte-de-Laval a été invité à la séance d'évaluation des espoirs en juin, trois mois après avoir été ignoré lors de l'envoi des invitations pour le Match des meilleurs espoirs de la Ligue canadienne de hockey (LCH).
L'histoire se répète
Maintenant qu'il ne lui reste plus qu'à attendre, Langlois ne peut qu'espérer que le repêchage lui réserve une surprise à la hauteur de celle survenue à son année d'admissibilité au repêchage de la LHJMQ, en 2019.
Comme il avait évolué au niveau midget espoir plutôt que midget AAA, l'arrière s'attendait à devoir patienter plus longtemps avant d'être réclamé. Les Eagles l'ont pourtant sélectionné en première ronde, avec le 17e choix de l'encan. Comme quoi, il ne passe jamais vraiment sous le radar.
« J'avais fait le saut, s'est-il souvenu. Rendu au camp junior majeur, j'avais bien vu que j'étais capable de jouer contre des gars de ce calibre-là. »
Il n'est peut-être pas encore prêt à faire le saut dans la LNH, mais si la tendance se maintient, il pourrait aussi faire le saut dans les gradins du Centre Bell cette semaine.
Photo : Mike Sullivan