DENVER – Patrick Roy sera de retour à Denver comme entraîneur dans la LNH pour la première fois en huit ans quand les Islanders de New York affronteront l’Avalanche du Colorado au Ball Arena, lundi (21 h HE; MSGSN, ALT, TVAS).
Le Québécois de 59 ans, qui a remporté la Coupe Stanley avec l’Avalanche à deux reprises comme gardien de but (1996, 2001), a dirigé l’Avalanche pendant trois saisons avant de remettre sa démission le 11 août 2016.
« Si je pouvais revenir en arrière, évidemment que je ferais les choses différemment, a commenté Roy. Je pense que je n’avais pas assez de respect pour la position d’entraîneur à l’époque. J’ai appris de tout ça, et je pense que ç'a fait de moi l’entraîneur que je suis aujourd’hui.
« Alors, est-ce que j’ai des regrets? Non, car ç’a fait de moi l’entraîneur que je suis aujourd’hui, et je pense que je suis dans une meilleure posture que je l’étais à ce moment. J’ai plus de respect pour cette position, et j’apprécie encore plus le fait d’être de retour dans la ligue et d’y travailler. »
Roy est revenu dans la LNH le 20 janvier 2024 lorsqu’il a remplacé Lane Lambert à titre d’entraîneur-chef des Islanders. Le membre du Temple de la renommée, qui a également soulevé la Coupe Stanley à deux occasions avec les Canadiens de Montréal (1986, 1993), a dirigé les Remparts de Québec dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec de 2018 à 2023 après avoir quitté le Colorado, et il admet qu’il n’était pas certain s'il allait pouvoir obtenir une autre chance dans la LNH un jour.
« Quand j’ai pris la décision, je savais que ça prendrait peut-être du temps, et ç’a traversé mon esprit que je n’aurais peut-être plus jamais la chance [de diriger dans la LNH], a dit Roy. Alors quand j’ai reçu l’appel de Lou [Lamoriello] et que j’ai pu avoir de nombreuses bonnes conversations avec lui, j’étais plutôt content d’avoir la chance de faire un retour. Je suis très passionné, et j’ai le sentiment de pouvoir aider notre groupe. C’est mon état d’esprit. Je suis ici pour gagner une Coupe Stanley un jour. C’est ce que je veux faire.
« Je suis reconnaissant envers Lou pour cette opportunité qu'il m'a offerte. »
Roy a maintenu une fiche de 130-92-24 derrière le banc de l’Avalanche et affiche un dossier de 20-13-6 depuis qu’il est aux commandes avec les Islanders – New York n’a pas goûté à la victoire en deux matchs cette saison (0-1-1).
Le pilote québécois soutient que son approche a grandement changé depuis son dernier passage dans la LNH.
« Mis à part le respect pour la position d’entraîneur, je travaille beaucoup plus fort. Dans le passé, je pense que je tenais certaines choses pour acquis, a-t-il expliqué. C’est bien de mettre ton égo de côté des fois et de comprendre que c’est un privilège d’être entraîneur dans cette ligue. Et tu dois travailler fort chaque jour, tu dois apprendre de nouvelles choses. Ce sont des choses que je fais bien mieux aujourd’hui que par le passé. »
L’attaquant des Islanders Bo Horvat a connu une partie des deux ères de Roy comme entraîneur, de près et de loin, et il voit les bénéfices actuels au sein de son équipe.
« J’ai joué mon premier match en carrière [à Denver] et il était l’entraîneur (de l’Avalanche). Je pense qu’il a fait du bon travail quand il était là-bas, et il fait de l’excellent travail avec nous jusqu’ici, a reconnu Horvat. Il est de toute évidence très passionné par le hockey. Il aime gagner et je pense que ça déteint sur nous tous. Au bout du compte, tout ce qui importe est que nous obtenions les deux points.
« Nous sommes une grande famille ici, nous nous soutenons les uns les autres. Il a vraiment insisté sur cet aspect quand il est arrivé ici. »
L’entraîneur actuel de l’Avalanche Jared Bednar est inextricablement lié à Roy; il a obtenu sa première chance comme entraîneur dans la LNH à la suite du départ de Roy au Colorado.
« Je lui dois probablement une grosse accolade et un souper avec un bon steak, a dit Bednar. Tout le monde fait ce qui est le mieux pour sa personne, mais c’est certain que ça m’a ouvert la porte pour l’expérience d’une vie. »
« Je vais toujours porter l’Avalanche dans mon cœur. C’est pareil pour les Canadiens de Montréal, a ajouté Roy. Alors quand ils ont gagné la Coupe Stanley, je ne me suis pas dit, 'Oh non, ils ont gagné la Coupe'. Non, j’étais content pour eux. J’ai tout de suite texté Joe [Sakic] pour lui dire à quel point j’étais fier de les voir remporter cette Coupe Stanley. »