MONTRÉAL – Samuel Girard s’est choisi dernièrement et il affirme que ç’a changé sa vie. Positivement, on s’entend.
Aux prises avec des problèmes d’anxiété et de dépression, qui ont provoqué chez lui une spirale de surconsommation d’alcool, le jeune défenseur de l’Avalanche du Colorado a pris une pause du hockey, le 24 novembre, afin d’intégrer le Programme d’aide aux joueurs de la LNH et de l’Association des joueurs de la LNH (AJLNH).
Il en est ressorti grandi, le 22 décembre. La veille du Jour de l’An, il renouait avec la compétition.
« J’avais besoin de cette pause-là pour me recentrer sur moi et sur mes valeurs », a expliqué l’orgueil de Roberval, au Lac-Saint-Jean, à l’occasion du passage de l’Avalanche à Montréal pour y affronter les Canadiens, lundi (19h HE; RDS, SN). « Il m’a fallu beaucoup de courage, mais je suis content. Je ne m’en allais pas dans la bonne direction. C’est la raison pour laquelle j’ai pris cette décision. Parfois, il faut que tu demandes de l’aide. C’est ce que j’ai fait et je me sens maintenant bien. »
Le hockeyeur âgé de 25 ans a dit s’être libéré d’un poids énorme sur les épaules.
« Je comprends un peu plus la vie, a-t-il confié. Avant, je pensais qu’on ne devait pas parler de ses problèmes. J’ai toujours pensé comme ça. L’être humain est comme ça. On pense qu’il faut être fort et tout garder en dedans. Mais c’est OK de demander de l’aide. C’est OK d’en parler. Je suis content d’être passé par là. Ç’a changé ma vie. »
Applaudissant à la récente initiative de l’Association des joueurs, qui a créé un programme de sensibilisation aux problèmes de santé mentale, il a avoué que la décision de demander de l’aide n’a pas été commode à prendre.