Les textes de la série « Tête-à-tête avec… » sont publiés le dimanche sur LNH.com. Nous nous entretenons avec des acteurs du monde du hockey afin d'en apprendre plus sur leur vie sur la glace et à l'extérieur. L'édition de cette semaine met en vedette le joueur de centre des Hurricanes de la Caroline Sebastian Aho.
Tête-à-tête avec… Sebastian Aho
Le centre a révélé le joueur finlandais qu'il aime le plus voir jouer et son repas typique de son pays natal favori
© Gregg Forwerck/Getty Images
Sebastian Aho est l'un des morceaux les plus importants de l'une des meilleures équipes de la LNH. Le centre a amorcé la saison avec 10 points (cinq buts, cinq passes) au cours d'une série de sept matchs avec au moins un point. Ces sept rencontres se sont soldées par des victoires pour les Hurricanes, qui s'apprêtent à accueillir les Coyotes de l'Arizona dimanche au PNC Arena (13 h HE; BSSO, BSAZ, ESPN+, NHL LIVE).
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Le joueur de 24 ans, qui en est à sa sixième saison dans la LNH avec les Hurricanes, a récolté 57 points (24 buts, 33 aides) en 56 parties la saison dernière ainsi que 11 points (six buts, cinq mentions d'aide) en 11 matchs des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. La Caroline s'est inclinée en cinq rencontres face au Lightning de Tampa Bay en deuxième ronde.
Cette saison, l'attaquant finlandais a régulièrement été employé sur un trio avec ses compatriotes Teuvo Teravainen et Jesperi Kotkaniemi, qui a quitté les Canadiens de Montréal pour se joindre aux Hurricanes le 28 août dernier, acceptant une offre hostile d'un an.
LNH.com a récemment rencontré Aho pour le questionner sur son parcours de la Finlande jusqu'à la LNH, sa vie à Raleigh, en Caroline du Nord, les Jeux olympiques 2022 de Pékin et ses espoirs pour les Hurricanes.
Quelle est la plus grande raison d'être optimiste par rapport à la saison en cours en Caroline?
« Je sais que nous avons un jeune noyau, mais notre groupe a déjà vécu beaucoup de choses. Trois participations aux séries en trois ans. Nous devons apprendre de ces expériences et nous souvenir de la douleur de perdre une série. Nous avons vaincu de bonnes équipes, donc nous devons essayer d'en tirer de la confiance. Nous avons un très bon noyau, auquel nous avons ajouté de nouveaux joueurs. Je trouve que nous avons une bonne équipe. »
Tu as été l'un des trois premiers joueurs (avec le centre des Panthers de la Floride Aleksander Barkov et l'attaquant de l'Avalanche du Colorado Mikko Rantanen) choisis pour représenter la Finlande aux Jeux olympiques 2022 de Pékin. Qu'est-ce que ça représente pour toi de jouer avec la Finlande aux Olympiques?
« Mis à part atteindre la LNH, il s'agit probablement de mon plus grand rêve comme joueur de hockey. Évidemment, ce n'est pas l'idéal parce qu'il n'y aura pas d'amis ou de membres de ma famille avec qui partager ce moment (en raison des restrictions relatives à la COVID-19). Mais ça demeure les Jeux olympiques. Enfiler le chandail de la Finlande serait génial. »
Y a-t-il un joueur finlandais actuellement dans la LNH que tu adores regarder jouer?
« Je dirais Barkov. Il est un centre complet. »
Pourquoi pas Rantanen ou encore le défenseur des Stars de Dallas Miro Heiskanen?
« Rantanen est très intelligent, et c'est impressionnant de voir son trio à l'œuvre, avec Nathan MacKinnon et Gabriel Landeskog. Ce que j'aime de Heiskanen, c'est son coup de patin et son intelligence. C'est génial d'être ami avec eux. Nous avons joué au sein de plusieurs équipes ensemble, et les voir dans la LNH, ou même jouer contre eux est vraiment génial. »
Selon toi, qui est le prochain jeune Finlandais qui va exploser dans la LNH?
« J'espère que Kotkaniemi va atteindre le prochain niveau. Il a tous les outils, mais comme vous le savez, il faut parfois du temps. Il est encore jeune, mais j'espère qu'il aura une bonne saison. »
Est-ce que Raleigh commence à ressembler à une ville finlandaise en Caroline avec tous les joueurs finlandais qui sont dans l'équipe? Que penses-tu de ces joueurs, non seulement avec les Hurricanes, mais également dans les filiales de l'équipe?
« Je suis avec Teravainen depuis le jour 1, et c'est génial. Surtout lors de la première année, l'avoir à mes côtés a été plaisant. Il avait un endroit où habiter, une voiture… Il m'a aidé. J'avais un moyen de transport pour me rendre à l'aréna. Ça m'a grandement aidé. Quand un nouveau Finlandais s'amène, tu essaies de l'aider, car j'ai moi-même eu l'aide de Teravainen au début de ma carrière.
« Nous nous entendons bien, tous les Finlandais. Nous allons souvent aller souper au restaurant et parler en finlandais lorsque nous serons à l'écart de la patinoire. Je trouve ça vraiment agréable. »
Est-ce qu'il y a un repas finlandais qui te manque en Caroline?
« Probablement tout ce que ma mère cuisine. »
Quel est le meilleur repas?
« C'est comme une soupe au saumon. Vous trouvez probablement que c'est bizarre, mais c'est délicieux lorsque ma mère cuisine ça. C'est probablement mon repas favori. »
À quel moment jouer dans la LNH est-il devenu l'un de tes objectifs?
« Je dirais lorsque j'ai fait partie de l'équipe nationale des moins de 16 ans. Tu commences à jouer avec les meilleurs joueurs de la Finlande et tu réalises que tu te tires bien d'affaire. Ensuite, tu affrontes d'autres pays et tu vois que tu peux jouer à ce niveau, donc tu commences à croire que tu as une chance. Mais tu n'y penses pas encore beaucoup. Quand je me suis approché de l'objectif - comme quand j'ai fait ma place au sein d'une équipe de joueurs de 18 ans à l'âge de 17 ans - c'est là que j'ai réalisé que j'avais de bonnes chances d'atteindre la LNH. C'est devenu un objectif au lieu d'un rêve.
« Un soir, à l'âge de 17 ans, à ma première vraie saison avec une équipe professionnelle, j'ai réalisé que je pouvais rivaliser avec des hommes et que ça me donnait de la confiance. Lors du Championnat mondial junior, tu croises le fer avec les meilleurs joueurs au monde de ton groupe d'âge. Petit à petit, tu franchis les différents niveaux et tu réalises que tu peux connaître du succès, donc tu gagnes en confiance. Je n'ai jamais été trop nerveux avec ça et je ne me suis pas mis de la pression pour atteindre la LNH absolument, mais à 16 ou 17 ans, c'est certainement devenu un objectif pour moi. »
Qui étais-tu le plus nerveux de rencontrer pour la première fois dans le monde du hockey?
« Sidney Crosby. Je l'ai rencontré lors du Match des étoiles 2019 à San Jose. »
Comment était-ce de lui parler?
« Il m'a serré la main, et j'étais assis à côté de lui, donc nous avons eu une bonne discussion. Quand tu apprends à le connaître, il est une bonne personne. J'ai eu beaucoup de plaisir à rencontrer des gens extraordinaires cette semaine-là. »
\Avec la contribution d'Eric Marin et du correspondant indépendant NHL.com Bruce Miles.*