12.8 Pettersson

VANCOUVER - Demander à Elias Pettersson d'évoluer en désavantage numérique pour la première fois de sa carrière n'est peut-être pas la façon la plus logique de l'aider à sortir de sa léthargie offensive, mais c'est exactement ce que le nouvel entraîneur-chef des Canucks de Vancouver Bruce Boudreau a décidé de tenter.

Pettersson s'est retrouvé sur la toute nouvelle unité d'infériorité numérique lors du premier match de Boudreau derrière le banc après avoir pris la relève de Travis Green, une victoire de 4-0 contre les Kings de Los Angeles, lundi. L'expérience devrait se poursuivre mercredi alors que les Bruins de Boston seront en ville (21 h HE; SN NESN, ESPN+, NHL LIVE).
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Le joueur de centre de 23 ans a été limité à une passe et deux lancers en 17:06 de temps de jeu, mais il a obtenu un lancer de pénalité lorsqu'il s'est présenté seul en zone adverse alors qu'il était en désavantage numérique. Il n'a peut-être pas réussi à marquer sur la séquence, mais il semblait plus engagé et dynamique qu'à presque tout moment cette saison.
Pettersson n'a joué que 39 secondes à moins d'un homme, mais il a eu son mot à dire.
« Je pense que ça représentait beaucoup pour 'Petey'. Quand tu donnes la chance à un joueur comme lui de faire ça, il va vouloir défoncer un mur pour toi », a affirmé le défenseur Quinn Hughes après l'entraînement, mardi. « Quand on donne à un gars comme lui plus de responsabilités, ça lui envoie le message que l'entraîneur lui fait confiance et qu'il veut l'utiliser. »
Ce serait en effet très utile pour Boudreau s'il parvenait à relancer les jeunes joueurs des Canucks, en particulier Pettersson, afin de faire virer le vent dans une saison où l'équipe a amorcé le calendrier avec une fiche de 8-15-2, ce qui a mené au congédiement de Green, de son adjoint Nolan Baumgartner, du directeur général Jim Benning et de l'adjoint au directeur général John Weisbrod, dimanche.
Lors de ses 13 derniers matchs avant ces changements à leur état-major, les Canucks ont maintenu un dossier de 3-9-1 lors d'une séquence où les vedettes offensives comme Pettersson (deux buts, deux passes), Brock Boeser (quatre passes) et Bo Horvat (deux buts, une passe) ont fait bien peu.
Boudreau s'est entretenu avec Boeser en solo durant le premier entraînement de l'équipe, lundi, et lui a rappelé tous les buts qu'il avait marqués contre lui alors qu'il dirigeait le Wild du Minnesota. Il lui a demandé de tirer plus souvent. Boeser a mis un terme à sa disette de 13 matchs sans trouver le fond du filet, en plus d'amasser une aide, face aux Kings quelques heures plus tard.

LAK@VAN: Boeser joue de chance et fait 1-0

Pettersson, qui a signé un nouveau contrat de trois ans d'une valeur annuelle de 7,35 millions $ le 3 octobre, a amassé 13 points en 26 matchs cette saison. Sa moyenne de points par match est de 0,50, en baisse de celle de 0,93 qu'il a maintenue lors de ses trois premières saisons dans la LNH (153 points en 165 parties).
« On recommence à zéro », a affirmé Boudreau. « C'est comme au golf où tu jouerais 52 sur le premier neuf alors que tu as un handicap de quatre. Quand tu vas te présenter sur le deuxième neuf, tu dois te dire 'OK, je peux faire beaucoup mieux'. Parfois, quand un nouvel entraîneur arrive et qu'il te place dans des situations différentes, qu'il t'offre un autre rôle, ça fonctionne pour toi. On recommence à zéro, comme si tu avais obtenu un mulligan. »
C'est pourquoi il a décidé d'utiliser des joueurs de talent comme Pettersson pour tenter de régler les problèmes d'un désavantage numérique qui était dernier dans la LNH avec 64,6 pour cent d'efficacité avant le congédiement de Green.
Les Canucks ont décidé de mettre de la pression sur l'adversaire lundi, que ce soit à cinq-contre-cinq, ce qui a semblé donner de l'énergie à Pettersson et Boeser, ou encore à moins d'un homme, ce qui leur a permis d'être parfaits en deux occasions contre les Kings. C'est le style prôné par le nouvel adjoint Scott Walker, qui a été embauché en même temps que Boudreau. Un style qui nécessite quatre unités d'attaquants qui changent rapidement et qui jouent à un rythme élevé, ce qui explique pourquoi Pettersson a obtenu une place en désavantage numérique.
« Quand tu regardes les bonnes équipes, la plupart de leurs meilleurs attaquants offensifs sont aussi bons pour écouler les pénalités, a souligné Boudreau. Ils obtiennent plus de temps de jeu et ils se sentent plus impliqués. C'est une bonne chose, pourvu qu'ils soient dédiés et qu'ils fassent les bonnes choses défensivement. »
Boudreau a indiqué que Boeser serait le prochain, et que Hughes se retrouvera lui aussi dans ce rôle.
« Les succès ne venaient pas avec les joueurs en place, alors nous allons essayer des choses différentes, et je crois vraiment que si un joueur me dit qu'il veut vraiment le faire et qu'il se sent capable d'y parvenir, je veux lui offrir cette occasion de réussir. Soit il va réussir ou soit il va arrêter d'en parler. C'est l'un ou l'autre. »
Pour les Canucks, il ne reste plus qu'à espérer que les succès défensifs de Pettersson lui permettront de se relancer en attaque aussi.