Leon Draisaitl repousse les limites

EDMONTON - Leon Draisaitl se mérite le droit d'être surnommé le meilleur au monde.

L'attaquant a marqué 13 buts depuis le début des séries éliminatoires, le plus haut total après huit matchs dans une même année depuis Jari Kurri en 1985 - le record est de 15 et appartient à Newsy Lalonde des Canadiens de Montréal en 1919. Draisaitl a besoin de six buts pour égaler le record des séries partagé par Kurri (1985) et Reggie Leach des Flyers de Philadelphie (1976). Il est le premier joueur de l'histoire à marquer six buts lors des deux premiers matchs d'une série.

Si vous avez des questions, posez-les à Connor McDavid, qui ne tarissait pas d'éloges à l'endroit de son coéquipier à la suite du match no 2, samedi, une victoire de 5-1 des Oilers d'Edmonton aux dépens des Golden Knights de Vegas dans laquelle Draisaitl a touché la cible à deux reprises.

« Il joue à un niveau incroyable, mais je ne sais pas pourquoi ça étonnerait quelqu'un, avait commenté le capitaine des Oilers. Il y a plusieurs soirs pendant lesquels il est le meilleur joueur au monde. Il l'a régulièrement prouvé. Comme il l'a mentionné, nous sommes ici pour bien plus que marquer des buts et amasser des points. Ce n'est pas ce qui compte, ce n'est pas ce pour quoi on est ici. Nous sommes simplement des morceaux du casse-tête. »

La victoire a permis à Edmonton de créer l'égalité 1-1 dans la série. Le troisième duel aura lieu au Rogers Place lundi (20h30 HE; ESPN, SN, CBC, TVAS).

« Tu ne fais que te préparer pour le prochain match, a dit Draisaitl. C'est cliché et tout le monde dit ça, mais c'est comme ça. C'est de cette façon que nous travaillons. C'est de cette façon que chaque joueur travaille dans cette ligue. Tu tentes de contribuer chaque soir. On passe à autre chose et on se prépare pour le match no 3. »

Draisaitl (17 points) mène la LNH dans le présent tournoi éliminatoire, devant McDavid (15 points) et l'attaquant des Panthers de la Floride Matthew Tkachuk (15). Il avait récolté 32 points (sept buts, 25 passes) en 16 matchs des séries la saison dernière et avait joué en dépit d'une blessure à une cheville subie dans le match no 6 de la série de première ronde contre les Kings de Los Angeles.

« Regardez où apparaît son nom dans la liste des pointeurs en séries parmi les grands joueurs de notre sport, a dit l'entraîneur des Oilers Jay Woodcroft, dimanche. C'est spécial ce qu'il est en mesure d'accomplir, mais ce n'est pas une première. L'an dernier, il avait fait de beaux jeux même s'il jouait sur une seule jambe. Je l'ai aussi vu plus tôt dans sa carrière avoir de superbes statistiques lors du parcours en séries (de 2017). Est-ce que je suis surpris? Non, mais j'apprécie vraiment.

« Je pense que Leon, c'est la version moderne de ce que peut être un attaquant de puissance qui joue au sommet de sa forme. C'est un gros bonhomme, mais il a des habiletés incroyables, et il y a une touche physique à son jeu. C'est un attaquant de puissance moderne. Nous sommes chanceux de l'avoir. »

Cette saison, Draisaitl a terminé au deuxième rang des marqueurs de la LNH, derrière McDavid, avec 128 points. C'était la quatrième fois en neuf saisons que Draisaitl atteignait le plateau des 100 points, et la troisième qu'il inscrivait au moins 50 buts, lui qui a trouvé le fond du filet 52 fois.

« Ce qui fait peur avec Connor et Leon, c'est qu'ils vont continuer de s'améliorer », a souligné le membre du Temple de la renommée et ancien des Oilers Paul Coffey. « Ils gagnent en expérience, et plus ça va, plus ils vont comprendre aisément ce qui se passe sur la glace, ce qui fait qu'ils ne vont pas tenter d'en faire trop. »

Les Oilers ont défait les Kings et les Flames de Calgary lors des deux premières rondes des séries l'an dernier pour atteindre la finale de l'Association de l'Ouest pour la première fois depuis 2006. Ils ont finalement plié l'échine en quatre matchs contre l'Avalanche du Colorado. Avec Draisaitl en santé, l'objectif est clair.

« En ce moment, il n'y a rien qui peut me surprendre dans ce que fait (Draisaitl), a souri le défenseur Evan Bouchard, samedi. Il a encore marqué deux fois, il en a 13 en huit parties. Ce n'est pas quelque chose qui se produit souvent, mais ça ne me surprend pas du tout. »