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FORT LAUDERDALE – Kyle Okposo a suffisamment d’années d’expérience derrière la cravate pour comprendre que le parcours que connaissent les Panthers de la Floride, ce printemps, représente fort possiblement son ultime chance de mettre la main sur la Coupe Stanley.

À 36 ans, l’attaquant est un vieux routier. Il a disputé 1051 rencontres en saison régulière avec les Islanders de New York, les Sabres de Buffalo et les Panthers, qui ont fait son acquisition à la dernière date limite des transactions. Le sixième match de la série face aux Rangers de New York, jeudi, n’était toutefois que le 34e de sa carrière en séries.

Pas surprenant, donc, que le vétéran de 17 saisons soit capable de mesurer pleinement l’ampleur de l’occasion qui se présente à lui. Une victoire de plus, samedi, et il aura son billet pour la grande finale.

« Ça signifie beaucoup pour moi, a-t-il souligné. Quand tu vieillis et que ça fait aussi longtemps que tu joues, tu as une perspective différente sur ce qui se passe. Surtout que ma carrière n’a pas été marquée par beaucoup de succès en séries. Tu sais à quel point ça peut te filer entre les doigts. 

« Je sais que je n’ai pas tout le temps du monde. Je fais mon possible pour profiter de chaque moment. »

Il était donc tout sourire quand il a sauté sur la patinoire du Madison Square Garden pour le premier match de sa carrière en finale d’association. Parce que la symbolique était forte, d’abord. En jouant dans la même section que les Rangers tout au long de sa carrière, il connaît le mythique aréna comme le fond de sa poche.

Mais aussi parce que ça lui a évité d’être la cible des partisans des « Blue Shirts » sur la galerie de presse, comme ce fut le cas lors des deux premiers matchs de la série.

« C’est bien d’être sur la glace pour ne pas te faire crier des noms », a-t-il rigolé.

C’est la réalité avec laquelle il doit composer depuis que les Panthers ont fait son acquisition, le 8 mars. Il n’a joué que six des 18 derniers matchs de la troupe de Paul Maurice en saison, et n’a été en uniforme que dix fois lors des 16 matchs éliminatoires, amassant deux aides au passage.

Et avec la profondeur qu’affichent les Panthers, il est difficile de gagner son poste et de le conserver. Surtout que Maurice dispose de plusieurs options pour fournir les ailes de son quatrième trio – Steven Lorentz, Ryan Lomberg, Nick Cousins et Jonah Gadjovich peuvent tous faire le boulot.

Mais Okposo s’y est bien acclimaté.

« Honnêtement, ce groupe facilite beaucoup le fait d’entrer et de sortir de la formation, a expliqué celui qui écoule un contrat d’un an. Les gars m’ont tellement bien accueilli. J’ai essayé d’apporter mon grain de sel dès le premier jour, même si je ne joue pas, sans toutefois tout chambouler. 

« J’essaie d’être la même personne. C’est certain que ta parole a plus d’impact quand tu joues et que tu as ton mot à dire dans le match, mais je veux aider le groupe de n’importe quelle façon. Ce parcours a été fort plaisant. »

Maintenant que le vétéran a apprivoisé le système de jeu des Panthers, Maurice n’hésite plus à faire appel à ses services quand il sent qu’un changement est nécessaire. Le pilote d’expérience l’a fait dans les trois séries de son équipe jusqu’ici.

« Il se fait plus confiance dans ses lectures, a conclu Maurice. Il a développé une chimie avec les autres gars. Ils ont tous une bonne idée de ce qui se prépare selon les différentes situations. C’est la prévisibilité. Il a compris notre système, notre style de jeu et il est consciencieux.

« Maintenant, il n’a qu’à sauter sur la glace et à jouer. »