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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les Sabres de Buffalo.
La reconstruction des Sabres traîne de la patte, et ils espèrent que le nouvel entraîneur Ralph Krueger leur permettra d'enfin quitter les bas-fonds du classement et de se battre pour une place en séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

La dernière saison a pris une tangente bien connue à Buffalo : un dossier de 33-39-10, une 13e place dans l'Association de l'Est et un autre printemps sans hockey. Voilà maintenant huit saisons consécutives que les Sabres ratent le tournoi printanier, la plus longue séquence active du genre dans la LNH, ce qui a incité le directeur général Jason Botterill à remercier l'entraîneur Phil Housley après deux saisons pour le remplacer par Krueger.
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« Je pense que ce groupe est prêt à se battre pour une place en séries et à compétitionner avec n'importe quelle équipe chaque soir », a mentionné Krueger lorsqu'il a été embauché. « J'ai confiance que nous pouvons devenir ce genre d'équipe rapidement. J'aime la façon dont Jason bâtit l'équipe et sa philosophie. »
Une partie de cette confiance vient peut-être du dernier début de saison des Sabres. Le 30 novembre 2018, ils occupaient le premier rang de la LNH (17-7-3, 37 points), à égalité avec le Lightning de Tampa Bay, et venaient de remporter 10 parties de suite entre les 8 et 27 novembre. Ils se sont toutefois effondrés à partir du 1er décembre, conservant le pire dossier de la LNH pour terminer la saison (16-32-7).
Les Sabres ont souvent misé sur la patience et la progression de leurs jeunes, mais cet été, Botterill a été actif en allant chercher des morceaux pour entourer son jeune noyau de joueurs et ajouter de la profondeur.
Après avoir retenu les services de l'attaquant Jeff Skinner, il a accordé un contrat de deux ans à l'attaquant Marcus Johansson en plus de faire les acquisitions de l'attaquant Jimmy Vesey et des défenseurs Colin Miller et Henri Jokiharju.

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« Nous avons conservé la même fondation que l'année dernière, et nos nouveaux visages sont des gars qui ont participé aux séries éliminatoires auparavant », a confié l'attaquant Casey Mittelstadt. « Espérons qu'ils nous aideront à atteindre la prochaine étape. »
Voici trois questions intimement liées aux succès des Sabres cette saison :
Qui produira derrière le premier trio?
Le principal problème des Sabres la saison dernière est qu'ils se sont trop souvent fiés à leur premier trio, composé de Skinner, Jack Eichel et Sam Reinhart. Les trois comparses ont inscrit 90 des 221 buts des Sabres. Derrière eux, l'attaquant le plus productif a été Conor Sheary avec 34 points (14 buts, 20 passes).
Les acquisitions de Johansson et de Vesey aideront la cause de Buffalo. S'il demeure en santé, Johansson pourrait amasser une quarantaine de points. En 58 parties la saison dernière, il a obtenu 30 points (13 buts, 17 passes).

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La progression des jeunes sera également cruciale pour l'organisation. Le défenseur Rasmus Dahlin a connu une excellente saison recrue et on s'attendra à ce qu'il occupe un rôle encore plus important cette saison. Même son de cloche dans le cas de Mittelstadt.
« Nous essayons de bâtir une formation avec quatre trios menaçants offensivement », a expliqué Botterill au site Web des Sabres lors du Repêchage 2019 de la LNH. « Nous avons trop misé sur Eichel, Reinhart et Skinner l'année dernière. Ça doit venir du développement de nos jeunes joueurs, mais également des occasions que nous aurons d'améliorer notre équipe. »
Comment s'opérera la transition sous Krueger?
Krueger en sera à sa deuxième expérience derrière un banc dans la LNH après un passage difficile avec les Oilers d'Edmonton en 2012-13. Son équipe avait pris le 12e rang de l'Association de l'Ouest avec une fiche de 19-22-7.
« Quand j'étais à Edmonton, je pense que je cherchais encore mon propre style, et ç'a été une occasion de tester un système de jeu au plus haut niveau contre les meilleurs joueurs du monde », a fait valoir Krueger lors de son embauche. « C'est un système qui sera la base de ce que nous implanterons ici.
« Je ne vois aucune raison de changer mon plan de base, qui est de miser sur une équipe agressive, qui met de la pression sur la rondelle et qui utilise sa vitesse en attaque. »
Son deuxième séjour dans la Ligue ne sera pas plus facile, car il débarque à Buffalo avec de la pression. Son équipe doit passer à la prochaine étape, mais il doit également veiller au bon développement d'une équipe qui sera l'une des plus jeunes de la LNH. À cet égard, ses expériences de président de l'équipe de soccer de Southampton, dans la Premier League, et d'entraîneur d'Équipe Europe à la Coupe du monde de hockey 2016 seront bénéfiques.
« Sa passion, son enthousiasme et son énergie sont ressortis dans nos discussions », a dit Skinner à NHL.com au sujet de Krueger. « Quand tu regardes son parcours, c'est un homme extrêmement intelligent qui a beaucoup d'expérience dans plusieurs domaines et dans des emplois où la pression est élevée. »
Les gardiens peuvent-ils élever leur jeu d'un cran?
Les Sabres ont confié le poste de gardien partant à Carter Hutton, mais il n'a pas livré la marchandise.
Hutton a conservé un dossier de 18-25-5 avec une moyenne de buts alloués de 3,00 et un pourcentage d'arrêts de ,908. Les Sabres ont même dû confier 34 départs à son adjoint Linus Ullmark, qui n'avait que 26 matchs d'expérience dans la LNH avant le début de la saison, sans trop de succès.

Si les Sabres veulent être compétitifs cette saison, ils auront besoin que Hutton présente ses statistiques de 2017-18 avec les Blues de St. Louis (17-7-3, MBA 2,09, %ARR. ,931), ceux-là mêmes qui ont incité Buffalo à lui consentir un contrat de trois ans le 1er juillet 2018. Un resserrement de la défensive ne fera pas de tort non plus. Buffalo a accordé le huitième plus haut total de buts dans la LNH la saison dernière (268).
« Je pense que [de jouer avec une bonne structure défensive] représente une bonne façon de rebondir pour moi, mais aussi pour l'équipe », a mentionné Hutton au Buffalo News. « Ça te permet de toujours être dans le coup. […] D'après ce qu'on entend de Ralph, il veut créer une structure défensive tout en laissant les joueurs s'exprimer offensivement. »