LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant tout le mois d'août. Du côté des poolers, nous vous offrons un joueur à cibler au cours de la prochaine campagne, un joueur à éviter, et un joueur à surveiller, qui pourrait devenir une carte cachée si les astres s'alignent. Aujourd'hui, les Canadiens de Montréal.
Si les Canadiens de Montréal ont surpris bien des observateurs en se battant pour une place en séries éliminatoires jusqu'à la dernière semaine du calendrier, c'est parce qu'un nombre impressionnant de joueurs de l'équipe ont connu leur meilleure saison en carrière.
31 en 31 : Analyse des Canadiens de Montréal pour les poolers
Drouin est à surveiller après avoir connu une fin de saison désastreuse
Des joueurs comme Max Domi, Phillip Danault et Tomas Tatar ont dépassé les attentes, tandis que le toujours constant Brendan Gallagher a inscrit un sommet en carrière de 33 buts.
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Il serait surprenant que tous ces joueurs améliorent à nouveau leur récolte de la dernière campagne, ce qui pourrait représenter une mauvaise nouvelle pour les poolers qui misent sur des joueurs de la Sainte-Flanelle.
Certains facteurs pourraient toutefois compenser l'inévitable baisse de rendement qui attend certains joueurs de l'équipe. Tout d'abord, l'avantage numérique de l'équipe peut difficilement faire pire. Avec une efficacité de 13,2 pour cent, bonne pour le 30e rang de la LNH, le jeu de puissance des Canadiens a été médiocre. On peut s'attendre à ce que l'attaque massive du CH marque de 10 à 20 buts de plus cette saison, ce qui profiterait aux joueurs qui sont le plus souvent employés en supériorité numérique.
Certains joueurs peuvent aussi en donner plus. Le centre Jesperi Kotkaniemi a bien fait à 18 ans dans la LNH, et pourrait ajouter quelques points à sa récolte de 34 obtenue à sa saison recrue. Même chose du côté d'Artturi Lehkonen, qui a éprouvé toutes sortes de difficultés à trouver le fond du filet, et son pourcentage de tirs de seulement 6,3 pour cent devrait grimper quelque peu, ce qui pourrait l'aider à s'approcher du plateau des 20 buts.
Si les poolers salivent déjà à l'idée de voir les prometteurs Ryan Poehling et Nick Suzuki percer la formation, il leur faudra peut-être prendre leur mal en patience. Le directeur général Marc Bergevin a accordé des contrats à quelques vétérans attaquants, et les espoirs de premier plan de l'équipe devraient amorcer la saison dans la Ligue américaine de hockey, où ils obtiendront le temps de glace nécessaire pour poursuivre leur progression.
À la ligne bleue, Shea Weber pourra amorcer la saison en même temps que ses coéquipiers, ce qui ne nuira pas à son rendement. Il demeure une menace importante sur le jeu de puissance en raison de son lancer, même si sa vitesse a semblé le rendre plus vulnérable par moment à forces égales. Jeff Petry a bien fait la saison dernière alors que Weber était blessé en début de saison, mais il a considérablement ralenti au retour du capitaine. Il lui sera difficile de répéter sa récolte de 46 points, mais il demeure un atout dans les ligues multicatégories en raison de sa contribution dans les colonnes des tirs, des mises en échec et des tirs bloqués.
Nul besoin de convaincre les poolers de l'importance de Carey Price devant le filet. Après une campagne difficile en 2017-18, Price a répondu de belle manière la saison dernière, et si Keith Kinkaid peut lui permettre de prendre quelques soirées de congé supplémentaires, Price pourrait afficher des statistiques encore plus impressionnantes en 2019-20.
À cibler: Jonathan Drouin - Malgré une fin de saison désastreuse, alors qu'il a récolté au moins un point dans seulement trois de ses 26 derniers matchs, Drouin a égalé sa meilleure récolte en carrière avec 53 points la saison dernière. La confiance de Drouin a complètement disparu dans le dernier quart de la saison, et son temps de glace est allé en diminuant jusqu'à ce que la campagne se termine. Il a décoché 1,69 tir par match au cours de sa période creuse, soit un de moins que sa moyenne des 55 premiers matchs (2,65). Il demeure l'attaquant le plus talentueux de l'équipe, et sa production devrait se rapprocher davantage de celle des quatre premiers mois de la saison (46 points en 55 parties) que celle qu'il a affichée en fin de campagne. Drouin n'a récolté qu'un point à forces égales à partir du 1er mars, et il est virtuellement impossible qu'il connaisse une léthargie aussi intense cette saison. À titre d'attaquant le plus utilisé de l'équipe en avantage numérique, il sera le premier à profiter de la moindre amélioration dans cette facette du jeu.
À éviter : Phillip Danault- Danault a été le centre le plus constant des Canadiens la saison dernière, et il n'y a aucune raison de croire qu'il ne le sera pas encore une fois cette saison. Il serait toutefois injuste de s'attendre à ce qu'il hausse encore une fois sa production offensive, surtout en raison du rôle qui lui est confié. Il est l'attaquant du CH qui a affronté les meilleurs éléments adverses, et aucun joueur de l'équipe n'a amorcé ses présences plus souvent en territoire défensif. Il a aussi été complètement écarté de l'avantage numérique tout au long de la saison, se contentant d'une moyenne de moins de 30 secondes par match sur le jeu de puissance. Danault excelle dans son rôle, et il est un rouage important de l'équipe dans toutes les facettes du jeu. Il faut toutefois que les poolers comprennent qu'il lui sera difficile d'améliorer sa récolte de 53 points de la saison dernière.
À surveiller/carte cachée : Jordan Weal - Weal a démontré qu'il était trop fort pour la LAH alors qu'il a récolté en moyenne un point par match au cours des trois dernières saisons qu'il a disputées dans ce circuit. Il a toutefois été incapable de s'établir comme un joueur régulier dans la LNH depuis sa première campagne en 2014-15. Échangé à trois reprises depuis le début de sa carrière, il est débarqué à Montréal avec une récolte de 44 points (sept en avantage numérique) en 153 parties. Il a rapidement gagné la confiance de l'entraîneur Claude Julien, qui l'a inséré sur le jeu de puissance pour le dernier mois de la saison. Weal a amassé trois de ses 10 points avec les Canadiens en avantage numérique, et le rendement de l'équipe dans cette facette du jeu a grimpé à 20,0 pour cent au cours des 14 derniers matchs de la campagne. Le départ d'Andrew Shaw fait en sorte qu'il devrait à nouveau y avoir de la place pour Weal sur l'une des deux vagues de l'attaque massive. Il représente une option intrigante pour les poolers dans les dernières rondes de leur repêchage à titre de joueur de quatrième trio qui est régulièrement utilisé en supériorité numérique. S'il devait se tailler une place sur l'un des trois premiers trios de l'équipe, il pourrait doubler sa production de la saison dernière et même s'approcher du plateau des 50 points.