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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les Blues de St. Louis.
Les Blues peuvent bien profiter de leur « party » de conquête de la Coupe Stanley, après une attente de 51 saisons. Tantôt toutefois, dès qu'on aura hissé la bannière de championnat au plafond du Enterprise Center, ils devront se retrousser les manches et se remettre à la tâche.
Les Blues ne doivent pas croire qu'ils peuvent encore se la couler douce jusqu'en janvier avant d'ouvrir la machine. Ça ne fonctionne pas (toujours) comme ça. L'ébouriffant parcours qu'ils ont connu en 2018-19 représente bien plus l'exception qui confirme la règle que la norme dans la LNH, voire dans le sport professionnel.

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Raison de plus pour les champions d'être prêts à amorcer la saison en même temps que tout le monde, c'est qu'elles sont rarissimes les équipes qui gagnent la Coupe Stanley deux années de suite. Les Penguins de Pittsburgh ont réalisé l'exploit en 2016 et en 2017, mais ils ont été les premiers à le faire en près de 20 ans depuis les Red Wings de Detroit en 1997 et en 1998. Ça ne veut pas dire qu'ils n'ont pas le droit d'essayer.
Le directeur général de l'équipe Doug Armstrong a décidé de donner sa chance au même groupe ou à peu près de signer le fait d'armes.
Armstrong a pu régler les dossiers un à la fois entre deux gorgées de champagne et de petits canapés au saumon fumé, à commencer par celui de l'entraîneur Craig Berube, qu'il a confirmé dans ses fonctions pour les trois prochaines années.
« Il va rester entraîneur par intérim pendant les trois prochaines années parce que la formule nous a permis de connaître du succès », a lancé à la blague le DG au moment de l'annonce en juin.
« Il a mérité d'emblée de demeurer en poste après ce qu'il a accompli pour nous, a continué Armstrong. J'espère que ce sont trois années d'une longue association. Pour avoir discuté avec plusieurs joueurs, ils sont très emballés qu'il soit de retour à la barre. »
Armstrong a par la suite accordé de nouveaux contrats à deux rouages importants qui n'en avaient plus à titre de joueur autonome avec compensation, soit le gardien Jordan Binnington (deux ans) et l'attaquant Oscar Sundqvist (quatre ans).
Il a également fait parapher de nouvelles ententes aux Carl Gunnarsson, Zach Sanford, Samuel Blais, Robby Fabbri et Joel Edmundson. Il lui reste à régler le dossier de l'attaquant Ivan Barbashev.
Il est donc acquis que le noyau des Blues demeurera intact, avec les Ryan O'Reilly, Alex Pietrangelo, Brayden Schenn, Jaden Schwartz, David Perron et Colton Parayko.
Il n'y a que l'attaquant natif de St. Louis, Pat Maroon, qui ne sera pas de retour. Maroon a profité de son statut de joueur autonome sans compensation popur s'entendre avec le Lightning de Tampa Bay pour une saison.
Voici trois questions intimement liées aux succès des Blues cette saison :

Binnington « pour vrai » devant le filet?

C'est la grande question dans l'entourage de l'équipe. Même que tous les yeux de la planète hockey seront rivés sur le jeune gardien au début de la saison. On a hâte de voir s'il pourra répéter ses prouesses de sa première saison dans la LNH, qui n'a été qu'une demi-saison en fait, étant donné qu'il a fait ses débuts en janvier.
Binnington n'a disputé que 32 matchs en saison régulière, mais il a été le sauveur d'une saison qui s'en allait à la dérive pour les Blues. Il a signé 24 victoires, tout en conservant une moyenne de buts alloués de 1,89 et un pourcentage d'arrêts de ,927.
Il a été moins étincelant en séries (16-10, moyenne de 2,46 et pourcentage de ,914), mais il a su élever le niveau à chacune des situations corsées, comme il l'a fait dans le match no 7 de la Finale contre les Bruins de Boston. Il a amorcé les 26 rencontres des siens, devenant le premier gardien recrue de l'histoire à signer les 16 gains requis.

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Son éclosion tardive, à l'âge de 25 ans (il a eu 26 ans cet été), l'est-elle pour de bon? Ou passera-t-elle à l'histoire comme ayant été un très gros feu de paille?
Binnington est plutôt du type frêle physiquement. Pourra-t-il soutenir le rythme en offrant plus d'une cinquantaine de départs à l'équipe?
On aura les réponses à ces questions assez rapidement.

La magie continuera-t-elle d'opérer?

Le deuxième enjeu est pas mal lié au premier. Si Binnington reprend là où il a laissé, la magie a de bonnes chances de continuer d'opérer chez les champions.
On comprend Armstrong de vouloir faire confiance au même groupe de joueurs parce qu'ils ont tout vécu ensemble la saison dernière - les moments sombres avant les Fêtes et l'apothéose en juin. Ils ont surtout montré au DG et à tout le monde qu'ils possèdent une force de caractère inébranlable.
L'équipe connaîtra assurément encore des hauts et des bas, mais elle mise sur des leaders capables de gérer toutes les situations.

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Les Blues n'ont pas été couronnés champions par hasard. Ils possèdent les éléments afin de demeurer dans le peloton des équipes de tête de l'Association de l'Ouest.

Parviendra-t-on à maintenir un rythme effréné?

Les Blues l'ont emporté grâce à un style de jeu pas reposant pour les adversaires, basé sur l'intensité et l'acharnement. L'échec-avant soutenu des quatre trios est le principal ingrédient de la recette. Un grand défi sera d'être capable de conserver le même rythme effréné pendant toute la durée de la saison régulière, ce qui s'annonce quasi impossible à faire. L'objectif plus réaliste est de tenter d'éviter les longues séquences d'insuccès.
« Vous ne gagnerez pas tous les matchs, mais si vous êtes compétitifs et que vous jouez de la bonne façon, vous en gagnerez davantage que vous en perdrez », a soumis Armstrong au moment d'annoncer la mise sous contrat de l'entraîneur Berube en juin. « Nous ne sommes pas l'équipe la plus rapide ni celle qui peut se lancer à corps perdu à l'attaque, mais nous travaillons fort près du filet adverse et nous tentons de fatiguer nos rivaux. Dans notre zone, nos défenseurs coupent beaucoup de jeux profondément.
« Avant la saison dernière, nous avons greffé des joueurs à l'équipe qui sont combatifs et qui jouent de la bonne manière, a-t-il enchaîné. C'est l'identité d'équipe que nous voulions forger avec Craig (Berube) et ses adjoints, et c'est ultimement grâce à cette identité mûrie que nous avons gagné la Coupe Stanley. »

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