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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les Penguins de Pittsburgh.
Pour la deuxième fois seulement en 12 saisons, les Penguins de Pittsburgh ont été éliminés dès la première ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, quand, à la surprise générale, ils ont été balayés par les Islanders de New York en avril dernier.

Un départ pour les vacances trop rapide au goût du directeur général Jim Rutherford, qui a promis d'effectuer quelques changements à sa formation durant la saison morte. Il ne mentait pas, puisqu'il a échangé deux piliers de l'équipe.
« Il n'y a pas un seul moment où nos gars ont eu l'air d'une équipe, avait-il lancé. Est-ce le signal que quelque chose doit changer? Nous avons besoin de retrouver ce désir de gagner. Les Islanders l'avaient et ils étaient déterminés. Pas nous. »
L'attaquant Phil Kessel et un choix de quatrième ronde ont pris le chemin du désert et se retrouvent dorénavant avec les Coyotes de l'Arizona. En retour, Pittsburgh a obtenu l'attaquant Alex Galchenyuk et l'espoir défensif Pierre-Olivier Joseph.
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Rutherford s'est aussi tourné vers Chicago, où il a échangé le défenseur Olli Maatta en retour de l'attaquant Dominik Kahun et d'un choix de cinquième tour.
Ces deux transactions peuvent-elles permettre aux Penguins de retrouver leur forme de 2016 à 2018, quand l'équipe a remporté la Coupe Stanley deux fois de suite? On peut en douter. L'an dernier, Pittsburgh était la 11e équipe la plus âgée de la LNH, et les meilleurs joueurs de la formation, Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Kristopher Letang, ne rajeunissent pas.
Plusieurs équipes de la section Métropolitaine ont fait des pas de géants durant la dernière saison morte, dont les Rangers de New York, les Flyers de Philadelphie et les Devils du New Jersey. Si les Hurricanes de la Caroline et les Islanders de New York poursuivent sur leur lancée de la dernière saison, il y aura embouteillage pour une place en séries éliminatoires. Les Penguins pourraient bien se retrouver en vacances encore plus rapidement cette saison.
Voici trois questions intimement liées aux succès des Penguins cette saison :

Quelle production pour Alex Galchenyuk?

Le passage de Kessel à Pittsburgh n'aura pas toujours été de tout repos, mais il aura assurément été des plus productifs. Toujours à son poste - il n'a raté aucun match depuis la saison 2010-2011 - Kessel a été le deuxième meilleur marqueur des Penguins durant ces quatre campagnes, avec 303 points en 328 matchs. Seul Crosby a fait mieux que lui.
Remplacer le 14e meilleur pointeur de la LNH lors des deux dernières saisons ne sera pas une mince tâche pour Galchenyuk, qui apparaît au 130e rang de ce même palmarès. La dernière campagne de l'Américain a été sa pire depuis 2013-2014 avec une récolte de 41 points en 72 rencontres. De plus, avec la présence de Crosby et Malkin, il peut oublier la possibilité de jouer au centre comme il le désirait lorsqu'il était à Montréal.

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Mais, disons-le, c'est tant mieux pour Galchenyuk, puisque c'est la clé pour se relancer. Jamais dans sa carrière n'a-t-il eu l'occasion d'évoluer avec un joueur de cette qualité, puisqu'il devrait se retrouver à la gauche d'une des deux étoiles. Galchenyuk est doté d'un tir précis et puissant, et les talents de passeurs de Crosby et Malkin devraient lui permettre d'inscrire plusieurs buts. Un retour à la barre des 30 filets semble réaliste.
« Si vous regardez la formation des Penguins de Pittsburgh, peu importe où vous jouez, vous avez la chance d'évoluer avec des joueurs excitants, a noté Galchenyuk. Que ce soit à l'aile droite ou à l'aile gauche, je ne pense pas que ça fasse une grande différence. [... Quand on regarde les centres de cette équipe (Sidney Crosby, Evgeni Malkin), il ne fait aucun doute qu'il s'agit de certains des meilleurs de la Ligue. »

Beaucoup de questions en défensive

La transaction Maatta-Kahun a affaibli une brigade défensive qui commence à inquiéter, et ce, même si Maatta a connu une saison en deça des attentes.
L'an dernier, l'équipe a accordé 238 buts, 14e dans la LNH. L'acquisition de Jack Johnson sur le marché des joueurs autonomes à l'été 2018 n'a pas donné les résultats escomptés, lui qui a marqué un seul but pour un total de 13 points, en plus de connaître des problèmes en défensive.

Johnson pourrait se retrouver en duo avec Erik Gudbrandson. Le défenseur, qui a été acquis des Canucks de Vancouver en retour de Tanner Pearson à la date limite des transactions, n'est pas particulièrement reconnu pour la qualité de son jeu offensif, et il devra prouver qu'il peut faire le boulot dans sa propre zone.
Bref, il y a un manque de profondeur à la ligne bleue des Penguins, ce qui n'a rien de rassurant quand on sait qu'aucun joueur du top-3 de l'équipe, formé de Letang, Brian Dumoulin et Justin Schultz, n'a disputé de saison complète dans les quatre dernières années.

Quel sort attend Kahun?

Acquis en retour de Maatta, Kahun représente un beau projet pour les Penguins.
Il a fait ses débuts dans la LNH à l'âge de 23 ans l'an dernier après avoir disputé quatre saisons professionnelles dans la Ligue élite allemande et il a somme toute bien fait avec une récolte de 13 buts et 24 passes pour 37 points en 82 rencontres. Il a majoritairement évolué en compagnie des attaquants Jonathan Toews et Alex DeBrincat en début de saison, puis avec Dylan Strome et DeBrincat en milieu de campagne, ce qui lui a permis d'obtenir beaucoup de points à cinq contre cinq (il n'a qu'un point en avantage numérique). Il a toutefois conclu la saison sur le troisième trio, où il n'a amassé que trois points à ses 12 dernières rencontres.

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Peut-il faire mieux dans sa nouvelle équipe? Il se retrouvera assurément dans la liste de joueurs de soutien qui peuvent espérer évoluer sur les deux premiers trios de l'équipe en compagnie des Crosby, Malkin et Jake Guentzel, une liste qui compte aussi Jared McCaan, Patric Hornqvist, Bryan Rust, Brandon Tanev et Dominik Simon. Ce sera à lui de s'élever au-dessus de la mêlée.