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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les Predators de Nashville.
Les Predators amorceront la prochaine saison avec une mission bien précise : prouver au reste de la Ligue qu'ils forment toujours une équipe prétendante et que leur dernière campagne décevante - selon leurs standards - n'était qu'un accident de parcours.
À l'image du reste des équipes évoluant dans la section Centrale, les Predators ont eu de la difficulté à afficher de la constance au courant de la campagne. Ils ont tout de même conclu avec une fiche de 47-29-6 et une récolte de 100 points - 17 de moins que lors de la saison précédente.

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Sans cette aura menaçante qui avait fait d'eux l'une des équipes favorites au printemps 2018, ils n'ont tout simplement pas fait le poids face aux Stars de Dallas - qualifiés grâce à la première place de quatrième as - au premier tour des séries, s'inclinant en six rencontres après n'avoir inscrit que 12 buts.
« Je crois que nous avions de bonnes raisons de donner une autre chance à ce groupe », avait déclaré le directeur général de l'équipe, David Poile, à propos de la formation qui s'était inclinée en sept matchs contre les Jets au deuxième tour en 2018.
« Notre défaite en première ronde montre que nous avons quelques améliorations à faire. Nous n'avons pas respecté nos attentes et celles de nos partisans. Il y aura quelques changements. »
Il n'y en a pas eu plusieurs, mais plutôt un majeur. Les Predators se sont départis du défenseur P.K. Subban et de son généreux contrat en l'échangeant aux Devils pour libérer suffisamment d'espace sur la masse salariale et faire une offre alléchante à l'attaquant Matt Duchene, le 1er juillet.
En s'entendant pour sept ans avec l'un des attaquants les plus convoités sur le marché des joueurs autonomes, Poile a assurément donné un bon coup de barre à son attaque, la troisième pire parmi les 16 équipes ayant participé aux séries.
Voici trois questions intimement liées aux succès des Predators cette saison :

Matt Duchene pourra-t-il relancer l'avantage numérique des Predators?

Rares sont les équipes qui participent aux séries en présentant le pire taux d'efficacité de la LNH en avantage numérique, mais les Predators ont fait mentir les chiffres la saison dernière. Ils sont devenus la première équipe depuis les Blue Jackets de 2008-09 à se qualifier pour la danse du printemps en terminant dans la cave du classement au chapitre du jeu de puissance (12,9 pour cent).
Mais une fois les séries commencées, leur inefficacité en pareille situation leur a fait très mal. Ils ont été blanchis en 15 occasions face aux Stars alors que le jeu de puissance fait très souvent la différence au printemps.
« Ce n'est pas un secret que notre production secondaire et que notre avantage numérique n'était pas au niveau que nous voulions », a expliqué Poile. « Je ne sais pas quel autre joueur autonome, à part peut-être Artemi Panarin, aurait pu nous aider à marquer plus de buts et à revigorer notre avantage numérique. »
Duchene n'a jamais été reconnu comme un spécialiste de l'avantage numérique - il a obtenu 14 de ses 70 points avec l'avantage d'un homme la saison dernière - mais il offrira assurément davantage d'options à l'entraîneur Peter Laviolette.

Dante Fabbro fera-t-il rapidement oublier P.K. Subban?

Avec la confiance dont témoigne David Poile à son endroit, il faut croire que le jeune défenseur a ce qu'il faut pour assurer la relève du flamboyant numéro 76. Fabbro est encore à un stade d'apprentissage et a tout à prouver, mais il a toujours été reconnu comme ayant un potentiel offensif très élevé.
En trois saisons à l'Université de Boston, il a fait passer sa production de 18 points à sa première campagne, à 29 puis à 33 en 38 rencontres, l'an dernier. Dans une ligue axée sur la défensive comme la NCAA, ce sont des statistiques très encourageantes pour un défenseur.

Derrière la première paire composée par Ryan Ellis et Roman Josi, Fabbro devrait évoluer en compagnie de Mattias Ekholm à la place de Subban. À court terme, la brigade de Nashville sera un peu affaiblie, mais Fabbro pourra sans doute leur rendre de précieux services d'ici quelques années.

La transition de Pekka Rinne à Jusse Saros s'amorcera-t-elle?

Pekka Rinne ne s'en cache pas; il se donne deux ans pour mener les Predators jusqu'à la Coupe Stanley. Le gardien, qui aura 37 ans au mois de novembre, sait très bien que ses meilleures années sont derrière lui et que son corps ne rajeunit pas. Il a signé une prolongation de contrat de deux ans en novembre dernier.
« Je suis en santé, a-t-il déclaré au bilan de fin de saison de l'équipe. Avec mon contrat, ça me donne une fenêtre de deux ans pour gagner. Je ne veux pas regarder plus loin. »
Pendant ce temps, Jusse Saros attend patiemment son tour pour avoir la chance d'éventuellement décrocher le poste de numéro un. Âgé de 24 ans, il est encore sous contrat à Nashville jusqu'au terme de la saison 2020-21.

Il a été d'office pour 31 matchs, la saison dernière, son plus haut total en carrière. Si les Predators décident de suivre la tendance, qui tend de plus en plus vers un partage plus équitable des tâches devant le filet, le portier finlandais pourrait bien s'approcher tranquillement du plateau des 40 matchs cette saison.