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Anthony Richard se voit offrir une chance de s’établir dans la LNH avec une quatrième organisation, une occasion que l’attaquant des Flyers de Philadelphie entend bien saisir.

Richard a été rappelé des Phantoms de Lehigh Valley, dans la Ligue américaine de hockey (LAH), mercredi, et il a disputé son premier match avec Philadelphie le lendemain, une victoire de 2-1 en tirs de barrage contre le Lightning de Tampa Bay.

« Je vais essayer de leur forcer la main », a dit Richard en entrevue téléphonique avec LNH.com. « Mon travail, c’est d’essayer de garder ma place dans la formation de 23 joueurs pour le reste de la saison. Mais il y a tellement de choses qu’on ne contrôle pas dans cette business. J’y vais un match à la fois. »

Richard, qui avait auparavant disputé 24 matchs répartis sur quatre saisons avec les Bruins de Boston, les Canadiens de Montréal et les Predators de Nashville, n’a peut-être pas noirci la feuille de pointage à ses débuts avec les Flyers, mais il est parvenu à faire sentir sa présence en zone offensive avec ses compagnons de trio, Morgan Frost et Bobby Brink. Il a même été employé sur la première vague du jeu de puissance, lui qui remplaçait Matvei Michkov, laissé de côté.

Le Trifluvien de 27 ans a obtenu trois bonnes chances de marquer au cours de la rencontre, dont une lors de laquelle il aurait pu faire très mal au Lightning avec une trentaine de secondes à jouer à la troisième période. Alors que le score était de 1-1, il s’est amené seul devant le gardien Andrei Vasilevskiy, mais son tir a raté la cible. Il a terminé la rencontre avec une fiche de -1, étant utilisé pendant 16:00.

« C’est toujours difficile de changer de système de jeu et de t’acclimater », a expliqué Richard, qui a joué sept parties dans la LAH cette saison. « Lors de la première période du premier match, il y a toujours une période d’adaptation. Tu essaies un peu trop de lire le jeu. Tu ne joues pas vraiment sans penser. Plus le match progressait, plus j’étais à l’aise dans le système. »

PHI@TBL: Richard rate une belle chance tard en 3e

Avant la rencontre, l’entraîneur John Tortorella avait mentionné qu’il voulait voir le Québécois créer des occasions en attaque. Depuis trois saisons dans la LAH, Richard maintient une moyenne supérieure à un point par match avec 131 points, dont 59 buts, en 126 rencontres.

Les Flyers (5-8-1) occupent le dernier rang de la section Métropolitaine et l’un de leurs problèmes est justement de trouver le fond du filet. Les hommes de Tortorella occupent le 27e échelon de la LNH avec une moyenne de 2,50 buts par rencontre.

« Ils veulent probablement que chaque trio génère un peu d’offensive au lieu de tout mettre leurs œufs dans le même panier sur un ou deux trios, a souligné Richard. Je pense que c’était le but de mon rappel : faire en sorte d'obtenir des chances de marquer de la part de chacune des unités.

« [Jeudi], on aurait pu inscrire plus de buts, mais quand chaque ligne crée quelque chose, au volume, tu vas finir par trouver le fond du filet. »

Richard sent qu’il a la confiance des Flyers depuis le camp d’entraînement, qui a été le meilleur de sa carrière selon lui. Il a fait partie des derniers retranchements après avoir disputé six des sept matchs préparatoires de l’équipe, signe que l’organisation le tenait en haute estime.

Plutôt que de se morfondre à son retour dans la LAH, le principal intéressé a mis les bouchées doubles, récoltant neuf points en sept sorties. Grâce à ce rendement et à son bon camp, Richard savait que l’appel des Flyers viendrait tôt ou tard.

« Le message était que j’en avais fait assez pour mériter un poste, mais que les contrats et le ballottage faisaient en sorte que je devais retourner dans les mineures », a expliqué Richard, questionné sur les raisons de sa rétrogradation. « On m’a dit de partir la tête haute parce que c’était une question de temps avant que j’obtienne ma chance. »

Le courant passe avec Tortorella

Richard l’assure, Tortorella est un entraîneur bien différent du personnage bouillant que l’on voit parfois devant les caméras.

« C’est le jour et la nuit avec ce que tu penses qu’il pourrait être comme personne en dehors de la glace, a-t-il martelé. C’est sûr que quand on arrive sur la glace, il est très intense et exigeant. Mais en dehors de la patinoire, il est souvent dans le gymnase au centre d’entraînement de l’équipe, en train de jaser avec les gars. Il est super facile d’approche. »

Richard attribue au pilote de 66 ans une partie de ses succès depuis son arrivée dans l’organisation des Flyers. Il insiste pour dire que Tortorella est proche de ses joueurs, qu’il leur insuffle énormément de confiance et que, contrairement à ce qu’on pourrait penser, il aime que son équipe prenne des risques offensivement.

« J’ai sa confiance depuis le camp, a-t-il mentionné. Nous nous sommes parlé à quelques reprises. Son premier message était de pratiquer mon style. Ça ne le dérange pas que je fasse des erreurs en défensive. Il m’a dit que j’étais là pour créer de l’attaque, donc de ne pas avoir peur de faire des jeux. Il me l’a dit avant le match (préparatoire) contre les Canadiens. Ça m’a aidé à ne pas trop penser à mon jeu défensif, contrairement aux autres équipes avec lesquelles j’ai joué, où mon jeu était plus lent sur le plan mental parce que je ne voulais pas faire d’erreurs.

« Jusqu’à maintenant, je suis vraiment content de la manière dont il me traite. »