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DENVER – Cale Makar assure qu’il ne porte pas attention aux statistiques, même s’il est sur le point de réaliser un exploit historique avec l’Avalanche du Colorado.

« Non, pas du tout. Je ne sais pas si je suis proche de réussir quelque chose en ce moment, a dit Makar. Je ne suis pas quelqu’un qui regarde ces choses-là. Je regarde beaucoup de hockey, mais je ne porte pas attention aux statistiques. J’essaie de vivre dans le moment présent et de profiter de chaque jour. »

S’il avait jeté un œil aux statistiques, Makar saurait qu’il est à 99 buts en 356 matchs dans la LNH. Son prochain but fera de lui le cinquième défenseur le plus rapide de l’ère moderne à atteindre le plateau des 100 filets, après Bobby Orr (299 matchs), Paul Coffey (300), Raymond Bourque (329) et Denis Potvin (348).

Ça pourrait se produire dès mercredi, quand l’Avalanche va rendre visite aux Blackhawks de Chicago au United Center (19 h 30 HE; TVAS, MAX, TNT, ALT2).

Mais pour Makar, les statistiques ne comptent pas autant que le jugement qu’il porte sur son jeu. Et le joueur de 26 ans est satisfait de ce qu’il offre cette saison.

« J’ai l’impression que mon jeu s’est amélioré de façon draconienne par rapport aux dernières années, a affirmé Makar. La qualité est légèrement supérieure. Cette année, j’ai retrouvé mes repères défensivement, et j’essaie que ce soit la même chose sur le plan offensif. En général, j’ai confiance en mon jeu actuellement et je trouve que je suis meilleur que lors des dernières années. »

La preuve est dans les statistiques. Makar est 10e parmi tous les joueurs de la LNH avec 49 points (13 buts, 36 passes) en 41 rencontres. Ça le place au premier rang parmi les défenseurs au chapitre des points et des buts, et il est à égalité avec Quinn Hughes (Canucks de Vancouver) au sommet au chapitre des mentions d’aide.

En carrière, il affiche une moyenne de point par match de 1,08, ce qui le place au troisième rang de l’histoire de la LNH parmi les défenseurs, derrière Paul Coffey (1,09) et Bobby Orr (1,39). Il a également remporté la Coupe Stanley, le trophée Conn-Smythe à titre de joueur par excellence des séries éliminatoires et le trophée Norris, remis au meilleur défenseur de la Ligue, en 2022, en plus du trophée Calder, remis à la recrue de l’année, en 2020.

Mais tout ça n’importe pas pour Makar. Il garde le focus sur deux choses en particulier : améliorer son jeu et aider l’Avalanche (25-15-1) à gagner. Il ne fait pas grand cas de sa saison de 90 points (21 buts, 69 aides), un sommet en carrière, en 2023-24.

BUF@COL: Makar trouve la lucarne en A.N.

« Je ne pense pas que la dernière saison était vraiment une anomalie pour moi, mais défensivement, ce n’était probablement pas ma meilleure, a-t-il noté. Cette année, je voulais me concentrer là-dessus. Je pense que j’y suis arrivé jusqu’ici et j’espère que ça va se poursuivre, car c’est un aspect important du hockey. »

C’est quelque chose que Makar a peaufiné avec l’aide de l’entraîneur Jared Bednar, qui est d’accord pour dire que le jeu de son défenseur s’est amélioré. Makar est troisième dans la LNH au chapitre du temps de jeu moyen (25:33).

« Il joue beaucoup, et tu ne veux pas que l’autre équipe obtienne autant d’occasions que toi quand il est sur la glace, et il a vraiment acheté ça, a expliqué Bednar. On peut voir qu’il se concentre un peu plus sur les détails en défensive et sur ce qu’il doit faire, pas seulement individuellement, mais avec son partenaire et les trios en attaque.

« Il est sans équivoque à ce propos et il veut continuer d’améliorer ça. Et tu gagnes avec ces joueurs-là. Ce n’est pas parce que tu connais du succès pour trouver le fond du filet que tu ne dois pas faire tout en ton possible pour limiter l’équipe adverse à un but. »

Makar et le reste de la brigade défensive ont été des éléments importants pour aider l’Avalanche à se relever après quatre défaites de suite en début de saison. Le Colorado est aujourd’hui à égalité au troisième rang de la section Centrale.

« Nous avons un groupe de défenseurs talentueux, et ils sont déterminés à contribuer offensivement, a ajouté Bednar. Certains soirs sont mieux que d’autres, mais ça commence avec le talent et les joueurs, puis tu bâtis ton système de jeu autour de ces joueurs. C’est la manière dont nous jouons. »

Partenaire de longue date de Makar, Devon Toews a un point de vue unique sur les prouesses de l’un des meilleurs joueurs de la planète.

« C’est devenu normal maintenant. Il est tellement amusant à regarder, a dit Toews. Il est tellement bon et il crée tellement de temps et d’espace pour lui-même et ses coéquipiers. Nous essayons de lui remettre la rondelle dans des endroits où il a du temps et de l’espace pour créer des jeux. »

Makar et Toews forment un duo tellement solide qu’ils pourraient même évoluer ensemble avec le Canada à la Confrontation des 4 nations en février.

« Ce serait vraiment génial. Je ne connais pas leur plan en ce qui a trait aux duos défensifs, a dit Makar. Je prends les choses une journée à la fois en ce moment et je vais penser à ça au moment opportun.

« Mais je mentirais si je disais que je ne suis pas emballé. »