PRAGUE, Tchéquie – Connor Bedard n’est pas satisfait de sa saison recrue avec les Blackhawks de Chicago.
Bedard, qui est finaliste pour le trophée Calder remis à la meilleure recrue de la LNH, est persuadé qu’il reste beaucoup de place à l’amélioration, autant pour lui que pour l’équipe.
« Nous souhaitons évidemment connaître plus de succès en tant que groupe, mais c’est ce que nous tentons de bâtir, et nous voulons être meilleurs chaque année », a expliqué Bedard au cours du Championnat du monde de hockey de la FIHG 2024, où il représente le Canada. « Je trouve que nous avons fait des pas dans la bonne direction tout au long de l’année.
« Je n’étais pas heureux outre mesure de ma saison sur le plan personnel non plus. Nous sommes des joueurs de hockey, nous tentons de gagner chacun des matchs. Nous ne pensons pas au processus ou à quoi que ce soit du genre. Nous sautons sur la glace et nous tentons de gagner chaque soir. C’est comme ça que je vois les choses, et c’est notre approche à chacune des parties. »
Les Blackhawks (23-53-6) ont terminé au dernier rang de la section Centrale, 46 points derrière les Golden Knights de Vegas et la deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries éliminatoires dans l’Association de l’Ouest. Il s’agissait d’une quatrième exclusion consécutive des séries pour Chicago.
Bedard, le premier choix au total du repêchage 2023, jouera un rôle clé pour que cette séquence prenne fin.
« Il est un joueur spécial, a affirmé le défenseur des Blackhawks Seth Jones. Ce qui le distingue des autres selon moi est probablement sa maturité. Il est passionné par son sport, il l’adore tellement. Il veut bien faire, et on a pu voir par moments cette année, quand l’équipe, allait moins bien, qu’il était frustré. Un joueur qui s’amène dans la LNH à 18 ans et qui inscrit 22 buts... il y a des matchs où il était notre unique source d’offensive. Son tir est déjà l’un des meilleurs de la ligue. »
L’attaquant de 18 ans a mené toutes les recrues de la LNH pour les buts (22) et les points (61), et il a terminé à égalité au premier rang pour les passes (39) en 68 parties. Il a raté 14 matchs en raison d’une fracture à la mâchoire subie le 5 janvier.
Bedard a été le meilleur pointeur des Blackhawks, et il a affiché le plus haut total de points par une recrue de Chicago depuis qu’Artemi Panarin avait amassé 77 points en 2015-16. Panarin est aussi le dernier joueur des Blackhawks à avoir remporté le trophée Calder.
« Je ne pense pas qu’il est le genre de personne à rechercher les honneurs individuels, a avancé Jones. Ce n’est pas du tout ce qu’il dégage. Il veut que l’équipe fasse bien, et il veut que l’équipe gagne. Il comprend qu’il va être un élément important de nos succès dans le futur. Pour le moment, nous voulons évidemment qu’il développe certains aspects de son jeu, mais il veut simplement aider l’équipe à gagner. »
Mais pour le moment, Bedard se concentre à aider le Canada à gagner.
À sa première participation au Championnat du monde, il a aidé le Canada à atteindre la demi-finale avec une récolte de sept points (cinq buts, deux passes) en huit parties.
Le Canada, qui tente de défendre son titre, va affronter la Suisse samedi (12 h HE; NHLN, TSN). Une victoire lui permettrait de disputer le match pour la médaille d’or dimanche (14 h HE; NHLN, TSN) contre le gagnant de l’autre demi-finale disputée samedi, entre la Suède et la Tchéquie (8 h HE; NHLN, TSN).
Bedard a énormément impressionné le capitaine des Maple Leafs de Toronto John Tavares, son coéquipier avec le Canada.
« Il est évidemment un joueur très motivé », a mentionné Tavares, le premier choix au total du repêchage 2009. Il est extrêmement talentueux. Il mérite toute la reconnaissance qu’il obtient. J’aime comment il se comporte. Il me rappelle beaucoup [Sidney Crosby] dans la manière dont il se comporte avec les gens et comment il se comporte dans le vestiaire. Il est passionné par son sport. Il adore le hockey. Il y pense assurément 24 heures sur 24, sept jours sur sept, et c’est super à voir.
« C’est vraiment super d’apprendre à le connaître à l’extérieur de la glace, d’être avec lui. Il est une véritable éponge. On peut voir qu’il veut simplement assimiler tout ce qu’il peut, apprendre et s’améliorer. Il ne fait qu’effleurer la surface de son potentiel.
« Il est déterminé à faire la différence et il veut aider son équipe à gagner. En tant que joueur, c’est toujours ce que tu tentes de faire. Un joueur comme lui, avec ses aptitudes et sa confiance en ses moyens, est capable de sauter sur la glace, d’avoir une influence sur la partie, et faire ce qui doit être fait pour gagner. »