Connor Bedard CHI

CHICAGO – Connor Bedard essaie de garder confiance, mais l'attaquant des Blackhawks de Chicago est frustré par son manque de production depuis le début de la saison.

« C'est une séquence difficile, et j’ai l'impression de ne pas être à la hauteur, de perdre un peu ma confiance, ce qui fait boule de neige », a expliqué Bedard vendredi. « C'est évident que c'est un peu plus difficile pour moi. Je dois continuer de jouer chaque match, d'essayer de donner le meilleur de moi-même et d'espérer que les choses vont changer. »

Le joueur de centre de 19 ans, qui a été le premier choix de Chicago lors du repêchage de la LNH en 2023, a accumulé 15 points (trois buts, 12 passes) en 20 matchs, ce qui est tout de même bon pour le premier rang des marqueurs des Blackhawks.

Au cours de ses six dernières sorties, Bedard a récolté deux points (deux passes dans une défaite de 3-2 contre les Ducks d'Anaheim mardi) et n'a pas trouvé le fond du filet lors de ses 11 derniers matchs.

CHI@DAL: Bedard y va d'un tir magnifique

Alors, que peut faire Bedard pour sortir de cette léthargie?

« Je pourrais nommer 100 choses. Mais je ne sais pas. C'est frustrant, c'est sûr », a-t-il dit. « Je n'ai pas l'impression de faire quoi que ce soit de mauvais. Il faut donc que je continue à travailler et j'espère retrouver mon jeu. »

La saison dernière, Bedard a réussi à trouver la feuille de match de façon constante. Il avait mené les Blackhawks et toutes les recrues de la LNH avec 61 points (22 buts, 39 passes) en 68 matchs, ce qui lui a permis de remporter le trophée Calder, décerné à la recrue de l'année de la LNH.

Les Blackhawks ont essayé plusieurs combinaisons de trios dans l'espoir de stimuler la production de Bedard. La plus récente tentative met en scène Bedard à l'aile gauche de Jason Dickinson et de Joey Anderson. Les trois ont évolué ensemble lors des deux derniers matchs, et Bedard a obtenu la mention d'aide primaire sur les deux buts de Dickinson contre Anaheim.

« Je pense que la meilleure chose que nous ayons faite, c'est de mettre (Bedard) avec deux joueurs qui sont vraiment responsables et qui jouent très bien au hockey. Ils protègent la rondelle et font des jeux dans la zone offensive. Ils font preuve de patience », a analysé l'entraîneur-chef des Blackhawks Luke Richardson.

« C'est arrivé (contre Anaheim), ils ont eu du succès parce qu'ils faisaient les bonnes choses, et hier soir (une victoire 3-1 contre les Panthers de Floride), je pense que nous avons tous dû jouer un bon match défensif pour gagner. C’est le signe d'une bonne équipe et de la croissance des joueurs, qui peuvent sortir de leur zone de confort en jouant un rôle différent pour faire le travail. »

Bedard dit n'avoir rien contre le fait d'être déplacé à l'aile gauche. Il peut se concentrer sur la création de jeux et ça lui enlève de la pression sur les mises au jeu, où il est à 47 en 158 (29,8 %) cette saison. Dickinson remporte 46,3 % de ses mises au jeu (138 sur 298).

« Oui, j'ai l'impression que c'est beaucoup moins de travail qu'au centre », a précisé Bedard. « Il s'agit plus d'une question de positionnement, et c'est en jouant à ce poste que l'on comprend tout cela. »

L'entraîneur-chef des Panthers Paul Maurice, qui est deuxième dans l'histoire de la LNH avec 1868 matchs à son actif, estime qu'il est « tout à fait normal » qu'un jeune joueur de centre se retrouve à l'aile. Il a nommé son propre joueur de centre Anton Lundell en exemple.

« Il y a beaucoup de choses à assimiler dans ce sport et il est très, très important de comprendre les différentes positions. Il y a certaines équipes qui sont grandes et lourdes, et c'est donc logique de faire cela », a déclaré Maurice avant le match de jeudi.

Bedard n'est pas seul. Les Blackhawks (7-12-1) ont du mal à marquer, avec une moyenne de 2,35 buts par match cette saison (30e de la LNH), eux qui avaient maintenu une moyenne de 2,17 filets par rencontre la saison dernière (32e). Mais Bedard est le nouveau visage des Blackhawks, et on s’attend à ce qu'il produise. Il promet de continuer à travailler pour retrouver sa touche.

« Nous ne l'avons pas repêché pour qu'il devienne un joueur défensif », a insisté Richardson. « Mais comme nous n'arrivons pas à marquer, nous nous assurons de bien défendre jusqu'à ce que nous obtenions plus d'occasions en supériorité numérique, que nous commencions à marquer quelques buts et que nous retrouvions un peu plus de confiance sur le plan offensif »