Quel est le plan exactement? L'organisation a fait de nombreux changements au sein de la direction au cours des dernières années. Depuis sept ans, l'équipe a eu trois directeurs généraux. Kevyn Adams est en poste depuis moins d'un an.
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Pour un DG qui arrive, c'est très difficile d'effacer les mauvais coups de son prédécesseur.
À titre d'exemple, Adams est coincé avec le contrat de l'attaquant Jeff Skinner. J'aime Skinner le joueur, mais pas le contrat de 72 millions $ pour huit ans que le précédent DG Jason Botterill lui a consenti après la saison 2018-19.
Skinner n'a qu'un but et deux points à sa fiche après 23 matchs cette saison. C'est un boulet dur à traîner.
Quand il y a une certaine stabilité à la direction, et qu'on monte un plan clair et précis avec le propriétaire, on se donne de meilleures chances de réussite.
Les Sabres ont pourtant pu piger tôt au repêchage, avec un choix dans les huit premiers espoirs au cours de chacune des huit dernières années. Ils ont pu réclamer Jack Eichel au deuxième rang derrière Connor McDavid en 2015 et le défenseur Rasmus Dahlin au tout premier échelon en 2018.
Une équipe est censée pouvoir se remettre sur les rails dans ce temps-là.
Les Sabres n'ont également pas lésiné sur les moyens, en allant chercher de bons joueurs et en les payant bien.
On serait en droit d'avoir une équipe qui, à défaut d'aspirer à la Coupe Stanley, soit à tout le moins compétitive. Or, le gâteau ne lève pas du tout. C'est vraiment dur à expliquer.
L'embourbement des Sabres n'est pas sans évidemment rappeler celui dont les Oilers d'Edmonton paraissent en voie de se dépêtrer, après plusieurs années de vaches maigres.
Il y a une raison pour laquelle les organisations peuvent repêcher très tôt pendant plusieurs années. C'est parce que ça n'a vraiment pas bien été.
Ça signifie que la recette mise de l'avant n'était pas bonne. Si la recette privilégiée avec tout le talent repêché ne permet pas de redécoller, alors il y a un gros problème.
Toutes les équipes font des erreurs au repêchage. Si on regarde la situation à Detroit, Steve Yzerman s'est amené en poste en ayant sûrement un plan semblable à celui qui a mis de l'avant à ses débuts avec le Lightning de Tampa Bay.
Les dommages ne sont jamais irréparables, surtout en repêchant continuellement très tôt. À Edmonton, on voit peut-être finalement la lumière au bout du tunnel. On souhaite aux partisans des Sabres que la situation ne s'éternise pas trop longtemps pour leur équipe.
Les Islanders, le modèle
Parlant d'équipes qui ont un plan qui fonctionne, on peut difficilement trouver mieux que les Islanders de New York.
Les Islanders trônent au sommet de la section Est, devant les quatre équipes que je voyais finir devant eux dans mes prédictions d'avant-saison : les Capitals de Washington, les Penguins de Pittsburgh, les Bruins de Boston et les Flyers de Philadelphie.
Est-ce que le rendement des Islanders constitue une grande surprise? Probablement pas. Est-ce pour autant, comme leur fiche l'indique, une des meilleures équipes dans la LNH? J'arrive à la même réponse : possiblement pas.
Mais quand je parle de stabilité et de plan clair en haut de la pyramide, le modèle des Islanders doit être cité en exemple.