Burke veut être la voix de la sagesse pour Price et Allen
Le nouvel entraîneur des gardiens des Canadiens veut davantage être un accompagnateur qu'un enseignant
Le nouveau directeur des gardiens de l'équipe, qui s'est vu confier la tâche de relancer Price au début de mars, dit miser sur sa vaste expérience de 18 saisons comme gardien dans la LNH et d'entraîneur des gardiens chez les Coyotes de l'Arizona pendant six saisons afin d'être davantage un accompagnateur pour Price et Allen, qu'un enseignant.
« Je ne suis pas venu ici pour réinventer la roue », a affirmé Burke au cours d'une visioconférence organisée par les Canadiens, vendredi.
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Burke a répondu aux questions des journalistes pour la première fois depuis qu'il a été appelé à remplacer Stéphane Waite, le 2 mars.
Il venait de se pointer dans l'entourage du Tricolore, le 19 mars, quelques jours avant la mise sur pause de la saison de l'équipe, après s'être soumis à la période de quarantaine obligatoire de 14 jours. Dans l'intervalle, l'entraîneur des gardiens du Rocket de Laval Marco Marciano a travaillé avec les gardiens.
« Je veux mettre à profit mon savoir, a-t-il continué. Il y a peu de situations que les gardiens vivent que je n'ai moi-même jamais vécu. Je comprends ce qu'ils vivent, et je ressens ce qu'ils ressentent sur la patinoire. »
Burke a dit qu'il n'aborde pas le défi qu'on lui demande de relever en se disant qu'il doit remettre Price sur les rails.
« Ce n'est pas le cas, a-t-il argué. Carey est expérimenté. C'est ce qui le différencie des autres gardiens avec lesquels j'ai travaillé. Il a connu beaucoup de succès dans la LNH et sur la scène internationale, et il a encore plusieurs bonnes années devant lui. Je n'ai pas besoin de tout défaire, mais plutôt de bâtir sur ses acquis. »
Beaucoup de latitude
Il a souligné que le plus grand défi pour les gardiens, c'est d'afficher un bon niveau de constance. Price a montré des signes de redressement dans son jeu dernièrement, avant de céder sept buts dans ses deux plus récentes sorties.
« Mon rôle consiste à voir à la préparation des gardiens et soutirer le meilleur de chacun, a-t-il renchéri. C'est là que mon expérience entre en jeu parce que j'ai tout vu. La position de gardien est très particulière. C'est une petite équipe au sein de la grande. Nous travaillerons donc de concert afin de trouver notre propre rythme, en tant que notre petite équipe.
« L'équipe est choyée d'avoir deux gardiens de très haut calibre, a-t-il opiné. En voyant Jake à l'œuvre, je ne suis aucunement surpris des succès qu'il connaît. »
Burke a dit qu'il accorde toute la latitude aux gardiens dans le style qu'ils désirent préconiser.
« Je ne suis pas têtu dans mon approche au point d'imposer une seule façon de faire. S'ils veulent défier les tireurs ou demeurer plus profondément devant leur but, ça leur appartient. Je suis toutefois très catégorique sur une chose : je veux qu'ils aient comme philosophie qu'ils peuvent faire tous les arrêts.
« Peu importe les erreurs qui se produisent devant eux ou le facteur malchance, il faut tout foutre ça par la fenêtre. La tâche des gardiens consiste à arrêter la rondelle et à se donner les meilleures chances de le faire. Les cinq meilleurs joueurs de l'histoire du hockey peuvent se présenter devant vous, votre tâche demeurera d'empêcher la rondelle d'entrer dans le but. »
À la reprise des activités, les Canadiens seront confrontés à un horaire ultra chargé. Price et Allen seront très sollicités. Burke a dit qu'il ne prévoit pas s'immiscer dans le processus décisionnel quant à l'utilisation des hommes masqués.
« Je suis d'avis que la décision revient à l'entraîneur. Moi je verrai à ce que les deux gardiens soient prêts. Si on me demande mon opinion, je serai très ouvert aux discussions. »
Au gré du vent
À sa dernière année contractuelle, l'Ontarien natif de Windsor âgé de 54 ans a dit ne pas avoir réellement de plan de carrière au-delà de cette saison. Il s'est montré ouvert à déménager ses pénates au Québec.
« Je n'ai jamais véritablement eu de plan, a-t-il fait savoir. J'aime travailler et j'aime le hockey. J'aime être dans l'entourage d'une équipe, aller sur la patinoire. J'allais sur la patinoire même quand j'occupais un poste de gérance. J'apprécie le 'coaching' et gérer une équipe, engager du personnel. Toutes les expériences sont stimulantes. Présentement, j'ai du plaisir à faire ce qu'on me demande de faire et je verrai quel sera le prochain défi.
« La priorité dans le moment est d'être sur la glace et de travailler avec les gars. »
Burke a toutefois paru entiché par la perspective d'être appelé à monter un département des gardiens chez le CH, semblable à celui que les Panthers de la Floride ont créé.
« Le recrutement et le développement des gardiens sont des aspects très importants. Le moindre avantage que vous pouvez vous conférer peut faire une grande différence. Je suis actuellement à mettre des idées par écrit, mais ça n'occupe pas l'avant-scène des préoccupations avec l'équipe qui est impliquée dans une lutte pour l'obtention d'une place en séries éliminatoires. »
Burke gravite dans l'organisation des Canadiens depuis 2016. Il était recruteur professionnel en Arizona, ayant également occupé le poste de consultant pour les gardiens. Il avait auparavant passé six saisons avec les Coyotes de l'Arizona comme entraîneur des gardiens, en plus de cumuler les tâches de directeur du développement des joueurs et d'adjoint au directeur général.
Il a connu une belle carrière dans la LNH, en signant 324 victoires en 820 matchs, tout en affichant une moyenne de buts alloués de 2,96 et un pourcentage d'arrêts de 0,902.
Il a porté les couleurs des Devils du New Jersey, des Whalers de Hartford/Hurricanes de la Caroline, des Canucks de Vancouver, des Flyers de Philadelphie, des Panthers de la Floride, du Lightning de Tampa Bay, des Kings de Los Angeles et des Coyotes de Phoenix.
Trois fois sélectionné au sein d'équipes d'étoiles de la LNH, il a également représenté le Canada aux Jeux olympiques d'hiver en 1988 et en 1992, se voyant mettre une médaille d'argent autour du cou à Albertville.
Burke a occupé le poste de directeur général de l'équipe canadienne médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018.