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MONTRÉAL - Claude Julien a utilisé toute sa matière grise pour signer la victoire à son 1200e match dans la LNH.
En plus d'avoir eu la main heureuse dans l'annulation du but qui aurait donné les devants aux Bruins en troisième période, l'entraîneur des Canadiens de Montréal avait au préalable concocté un bon plan afin de museler le trio dévastateur de Boston.

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Si le trio de Phillip Danault a encore été investi de la mission de maîtriser les David Pastrnak, Patrice Bergeron et Brad Marchand, la décision de jumeler Ben Chiarot à Shea Weber en défense n'a pas été piquée des vers.
« Nous avons eu l'idée de faire des changements en défense que ce matin (mardi) », a élaboré Julien, au terme de la victoire de 5-4 de ses troupiers face aux Bruins - la 635e de sa carrière dans la LNH.
« Nous avons discuté de la possibilité d'ajouter du muscle et de la combativité aux côtés de Shea. Nous voulions compliquer la tâche du gros trio des Bruins. Ben a dû passer au travers d'une période d'adaptation. Il a connu de mauvais matchs en début de saison, mais il se replace et il est plus à l'aise dans le style de jeu que nous préconisons. Il a été solide. »
Sans enlever de mérite à Victor Mete, Julien a expliqué que ce n'est pas lui rendre service de l'envoyer dans la mêlée contre de gros trios. Mete a principalement joué avec Jeff Petry.

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« Même s'il est rapide et qu'il peut faire des relances rapides, défendre contre de gros trios c'est difficile par moments, a noté l'entraîneur. Il faut pouvoir s'adapter. Le duo Chiarot-Weber n'était peut-être pas le meilleur pour relancer l'attaque, mais ce sont deux défenseurs très solides défensivement. On se disait que si on tenait le trio en respect, on se donnait de bonnes chances de l'emporter.
« Ce n'était pas une mince tâche parce qu'il s'agit probablement du meilleur trio dans la Ligue nationale. Les gars ont bien répondu à l'appel. »
Bergeron et ses acolytes ont été limités à un but, inscrit en supériorité numérique.
« J'ai perdu la mise au jeu sur la séquence, s'en voulait Danault. J'avais gagné les quatre premières mises au jeu contre Patrice, avant de perdre la cinquième et ç'a coûté un but. Il fallait que je gagne toutes les mises au jeu. »

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Danault se félicitait d'avoir remporté la dernière de la soirée, au moment où les Bruins étaient à la recherche du but égalisateur pour la quatrième fois du match.
« C'est assurément mon moment préféré du match, a-t-il soumis. C'est toujours un bon défi pour moi d'affronter Patrice et je suis sûr qu'il pense la même chose. »
Julien a souligné que le trio avait fait du bon travail contre celui de Bergeron au cours de la saison dernière.
« Nous avons gagné les deux matchs joués à Boston et les Bruins ont gagné les deux au Centre Bell, a-t-il relevé. Ce n'est pas la première fois qu'ils faisaient bien contre eux. Ils retirent une fierté de bien défendre et de tuer les jeux. Pour être efficace contre un trio de la trempe de celui de Bergeron, la meilleure façon c'est de passer le plus de temps dans le territoire des Bruins. C'est la raison pour laquelle on quittait rapidement notre zone. Nous voulions passer le moins de temps possible dans notre territoire. »
Les Canadiens ont certes démontré une grande force de caractère, en revenant fort après chacune des poussées des Bruins. Julien a néanmoins trouvé que tout n'avait pas été parfait, loin de là.
« Je peux vous dire que nous avons encore beaucoup de travail à faire. Vous le constatez en affrontant des équipes du calibre de Boston. Ça n'a rien à voir avec notre vitesse ou notre attaque, mais avec notre capacité à couper des jeux et à minimiser les erreurs en défense. Nous avons donné du rythme aux Bruins par moments. Si vous voulez vous établir comme une très bonne équipe, vous devez améliorer ces aspects et nous le ferons. C'est ce que les jeunes équipes comme la nôtre font. »