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BOSTON - Brett Stapley se souvient trop bien du sentiment qui l'habitait quand les Pioneers de l'Université de Denver se sont fait montrer la porte de sortie en demi-finale du Frozen Four, au printemps 2019.

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C'était en prolongation contre l'Université du Massachusetts. Un petit but, et son rêve de décrocher le titre national de la NCAA s'envolait en fumée… à cet instant, du moins. Parce qu'il est désormais bien vivant. Trois ans plus tard, Stapley et les Pioneers participeront à la finale du Frozen Four, samedi.
Ironiquement, ils y sont parvenus en l'emportant en prolongation en demi-finale contre l'Université du Michigan.
« La dernière fois, ça n'avait pas fonctionné comme nous le voulions, s'est souvenu l'espoir des Canadiens de Montréal à la veille du match crucial. Cette défaite en prolongation me hante encore. Le bon côté, c'est que nous avons été assez chanceux pour l'emporter hier et obtenir cette chance en or.
« C'est la raison pour laquelle nous jouons au hockey universitaire. Nous ne sommes qu'à une victoire. »
Il n'y a plus que les Mavericks de Minnesota State qui se dressent entre eux et leur objectif. Ces derniers ont servi une correction de 5-1 aux Golden Gophers de Minnesota dans l'autre demi-finale.
Ce ne sera donc pas une mince affaire. Mais Stapley et les autres vétérans de l'équipe savent un peu plus comment parvenir à leurs fins grâce à leur première présence infructueuse sur la plus grande scène du hockey universitaire américain. Ils ne sont plus les vertes recrues qu'ils étaient jadis.
Ils sont devenus des rouages fort importants de la troupe de David Carle. À preuve, Stapley a explosé offensivement en connaissant la meilleure saison de sa carrière - une récolte de 42 points, dont 17 buts, en 40 rencontres. C'est d'ailleurs lui qui a ouvert la marque contre Michigan.

« Chaque fois qu'un athlète peut jouer des matchs d'importance, ça ajoute de l'expérience et ça lui permet d'être un peu plus calme dans les grands moments, a indiqué le choix de septième tour en 2018. Je vais essayer d'utiliser tout ce que j'ai appris à Denver dans les dernières années.
« Quant à mes succès offensifs, je ne crois pas que ce soit seulement moi. Notre équipe en entier a été très bonne cette année. Avec les succès collectifs viennent les succès individuels. »
Rétabli
Reste qu'à 23 ans et à l'approche de la croisée des chemins avec l'organisation montréalaise - il n'a toujours pas signé de contrat - ce n'est pas une mauvaise chose qu'il ait réussi à replacer son nom sur le radar. Il s'était quelque peu effacé, l'an dernier, quand il a été limité à 13 matchs en raison d'une opération.
Concentré sur l'objectif, Stapley n'a pas voulu s'avancer sur son potentiel avenir avec les Canadiens, mais il s'est dit emballé par la façon dont il a été en mesure d'élever son jeu d'un cran après avoir joué si peu dans la dernière année.
« Une blessure vient toujours avec des défis, a-t-il indiqué. Je ne crois pas être différent des autres qui passent sous le bistouri. Je l'ai utilisé comme carburant, comme motivation pour revenir au sommet. »
Ne lui reste plus qu'à aider son équipe à atteindre ledit sommet.