Gallagher patin Laflamme

BROSSARD – Deux joueurs des Canadiens de Montréal portaient une nouvelle pièce d’équipement à l’entraînement, mercredi. Brendan Gallagher et Michael Pezzetta avaient chacun le cou ceinturé d’un col protecteur noir. 

Le tragique accident qui a emporté la vie de l’attaquant Adam Johnson des Panthers de Nottingham, le 28 octobre, a ébranlé le monde du hockey et plusieurs joueurs de la LNH ont déjà adopté le protège-cou ou ils envisagent de le faire.

« Ma mère m’envoie des messages textes, et je lui ai promis que j’essayerais », a commencé par dire Pezzetta.

« C’est terrible ce qui s’est produit en Angleterre. Je ne peux pas imaginer la douleur de cette famille », a-t-il ajouté.

« Je me suis dit que j’essayerais et, honnêtement, ce n’est pas si pire. »

Gallagher a expliqué, quant à lui, avoir pris la décision de mettre la pièce d’équipement à l’essai sur la recommandation de son ami proche Josh Nicholls, qui était un participant au match qui a coûté la vie à Johnson comme porte-couleurs des Steelers de Sheffield.

« En lui parlant, ça vous fait réfléchir et vous vous dites que ça vaut la peine d’essayer », a expliqué le combatif numéro 11, en mentionnant que son ami avait été marqué pour la vie par l’accident.

On ne doit toutefois pas s’attendre à voir Gallagher et Pezzetta porter la pièce dans un match dans un avenir rapproché.

« Je ne jouerai pas avec jeudi (contre les Red Wings de Detroit), a annoncé Gallagher. Je vais le porter dans les pratiques et voir si je peux m’habituer à la longue. »

Il a souligné que c’était la première fois qu’il portait un protège-cou depuis sa participation au Championnat du monde junior en 2012.

« Ce n’est pas une si grosse affaire. Ça s’est mieux passé que je l’aurais pensé, a-t-il admis. Le seul hic, c’est que mon protège-cou était un peu large. On aurait dit qu’il m’étirait le cou, mais c’était mineur comme désagrément.

« Je ne le porterai pas pour cette raison pour notre match jeudi, a-t-il répété. Le potentiel est toutefois là pour le port dans les pratiques. Je vais en essayer plusieurs. Si le désir des joueurs est existant, les fabricants de pièces d’équipement trouveront des façons de le rendre plus agréable à porter. »

Pezzetta a tenu des propos semblables, en disant qu'il portera le protège-cou que pour les séances d’entraînement.

Gallagher a dit croire que la LNH pourrait en venir à imposer le port de la pièce protectrice aux jeunes arrivants, comme elle l’a fait au fil des années pour le casque et la visière.

Personnellement, Gallagher a dit ne pas être ultra soucieux des dangers que les lames de patin peuvent représenter dans le feu de l’action.

Pas plus tard que mardi, il a eu une petite frayeur lors du match contre le Lightning de Tampa Bay. Après avoir chuté le long de la bande au centre de la patinoire, l’attaquant Michael Eyssimont lui est tombé dessus.

« C’est sur ma main qu’il a failli piler », a précisé le vétéran attaquant âgé de 31 ans. « L’incident n’a rien à voir dans ma décision de tenter l’expérience avec le protège-cou aujourd’hui. C’était prévu que je le porte. »

À entendre Gallagher, qui racontait s’être fait taquiner par ses coéquipiers, il y a encore beaucoup de travail de sensibilisation à faire avant que le protège-cou augmente sensiblement sa cote auprès des joueurs.