Après avoir connu une saison complète (2017-18) sans voir un entraîneur perdre son poste pendant la saison, voilà qu'on a déjà assisté à deux congédiements depuis le début de la présente campagne. Une décision de dernier recours pour les équipes qui tentent de renverser la vapeur, mais également une façon de faire qui ne rapporte pas toujours les résultats escomptés.
Changer d'entraîneur en cours de saison: des résultats variés
Deux instructeurs ont déjà perdu leur emploi depuis le début de la saison, alors que les équipes sont à la recherche de solutions
par
Siniša Šindik / Collaborateur LNH.com
Dans les derniers jours, John Stevens, à Los Angeles, et Joel Quenneville, à Chicago, ont été tous les deux victimes du mauvais début de saison de leur équipe respective. Les Kings présentent une fiche de 5-8-1 après 14 matchs joués, tandis que les Blackhawks jouent tout juste pour ,500 avec un dossier de 6-6-3.
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Stevens était en poste depuis avril 2017, il avait permis aux Kings de réintégrer les séries éliminatoires l'an dernier avant de se faire balayer en quatre matchs par les Golden Knights de Vegas.
De son côté, Quenneville était derrière le banc des Blackhawks depuis plus de 10 ans. Il avait remplacé Denis Savard en octobre 2008, pour éventuellement mener l'équipe à trois conquêtes de la Coupe Stanley et neuf participations aux séries éliminatoires.
Est-ce que ces deux changements d'entraîneur porteront leurs fruits? Le temps nous le dira, mais d'ici là, voici une petite liste des équipes pour qui cette stratégie aura fonctionné, ou pas.
Ils ont eu la main heureuse
Les Kings de Los Angeles ont déjà connu du succès avec cette recette. En 2012, après avoir amorcé la saison avec une fiche de 13-12-4, bon pour le 12e rang dans l'Association de l'Ouest, la formation californienne, à la recherche de solution, avait limogé Terry Murray.
John Stevens avait brièvement pris la relève pendant quatre matchs à titre d'entraîneur-chef par intérim, avant de voir Darryl Sutter être officiellement nommé.
Les Kings avaient par la suite remonté la pente en cumulant un dossier de 27-15-11 jusqu'à la fin de la saison, avant de surprendre tout le monde en séries éliminatoires et remporter la Coupe Stanley.
Les Penguins de Pittsburgh ont aussi prouvé que cette option pouvait être payante, et ce, deux fois plutôt qu'une. D'abord, en 2009, alors que l'équipe peinait à se qualifier pour la danse du printemps, la direction avait décidé de montrer la porte à Michel Therrien et faire place à Dan Bylsma.
Le changement d'entraîneur a tellement secoué Sidney Crosby et sa bande que la formation de la Pennsylvanie n'a plus jamais regardé derrière. Les Penguins ont conclu la saison avec une fiche de 18-3-4 pour finalement soulever la Coupe Stanley. Bylsma est alors devenu le 14e entraîneur de l'histoire, et le deuxième arrivé à la mi-saison, à remporter les grands honneurs à sa première saison derrière le banc d'une équipe.
Comme l'expérience avait bien fonctionné en 2009, les Penguins ont décidé de tenter le coup à nouveau en 2015, alors que l'équipe était inconstante et avait de la difficulté à marquer des buts. Le couperet est donc tombé sur Mike Johnston, qui a été congédié au profit de Mike Sullivan. Savez-vous quoi? Eh oui, la méthode a encore porté ses fruits.
Pittsburgh a terminé la saison avec un dossier de 33-15-5 et a soulevé la Coupe Stanley plus tard cette année-là pour la quatrième fois de son histoire, et a même répété l'exploit la saison suivante avec un deuxième titre consécutif.
Des cas moins glorieux
Même si cela a été bénéfique pour certaines équipes, un changement d'entraîneur n'est pas toujours gage de succès.
Parlez-en aux Panthers de la Floride. En 2016-17, l'équipe avait décidé de mettre fin à sa relation avec Gerard Gallant pour donner la chance à Tom Rowe de prendre la relève. La formation floridienne avait conservé une fiche de 24-27-10 pour finalement rater les séries, tout ça, après avoir remporté le titre de sa section l'année précédente.
Les Maple Leafs de Toronto non plus n'ont pas été chanceux avec cette recette. L'organisation avait limogé Randy Carlyle en janvier 2015 après un début de saison en deçà des attentes. Peter Horachek, alors entraîneur adjoint, avait eu le mandat de terminer la saison à titre d'entraîneur-chef.
Son expérience n'aura pas été concluante. Les Leafs ont complété la saison avec un dossier de 9-28-5, incluant une séquence de deux victoires à leurs 14 derniers matchs. Évidemment, ils ont raté les séries et Horachek a été remercié de ses services au terme de la saison.
Les Kings et les Blackhawks espèrent donc que cette décision de procéder à un changement de garde derrière le banc leur sourira d'ici la fin de la saison.
À très court terme, les Kings auront bien répondu à l'appel avec une victoire de 4-1 face aux Ducks d'Anaheim, mardi soir, lors des débuts de Willie Desjardins à la barre de l'équipe. Los Angeles reçoit ce soir la visite du Wild du Minnesota, dans le cadre du quatrième match d'une série de six consécutifs à domicile.
À Chicago, l'ère Jeremy Colliton débute jeudi, alors que les Blackhawks tenteront de mettre fin à une série de trois défaites consécutives en recevant la visite des Blues de St. Louis.