CHICAGO -- Chris Chelios apprécie les matchs en plein air.
Pour l'ancien défenseur de la LNH et le natif de Chicago, ils évoquent des souvenirs de son enfance, lorsque c’était la norme de patiner sur des étangs gelés et des patinoires extérieures.
« Il y a quelque chose de spécial, et beaucoup de joueurs vous diront – peut-être pas de la plus jeune génération, mais de la mienne – que c'est là où tout a commencé, sur des patinoires extérieures », a expliqué Chelios, ambadasseur des Blackhawks de Chicago depuis 2018.
La Classique hivernale 2024 Discover de la LNH, qui opposera les Blackhawks aux Blues de St. Louis au Wrigley Field, domicile des Cubs de Chicago, le 31 décembre (17 h HE; TVAS, SN, TNT, truTV, MAX), devrait donc être tout un spectacle à son avis.
« Il n'y a aucun stade aussi emblématique que le Wrigley Field. Le Fenway Park (de Boston), c'est probablement le seul autre auquel je peux le comparer, a affirmé Chelios. J'imagine que les joueurs de St. Louis sont tout aussi impatients d’y jouer. Ils se sentent probablement heureux d'avoir été choisis pour affronter les Hawks au Wrigley Field. »
Choix de deuxième tour (40e au total) des Canadiens de Montréal au repêchage de 1981, Chelios a connu une carrière de 26 saisons dans la Ligue. Il a amassé 948 points (185 buts, 763 passes) en 1651 matchs avec les Canadiens, les Blackhawks, les Red Wings de Detroit et les Thrashers d'Atlanta. Il a mis la main sur le trophée Norris, remis annuellement au meilleur défenseur dans la LNH, en 1989, 1993 et 1996, puis il a remporté la Coupe Stanley avec les Canadiens en 1986 et les Red Wings en 2002 et 2008.
Chelios a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en 2013 avant d'être nommé parmi les 100 plus grands joueurs dans l'histoire de la LNH en 2017. Les Blackhawks ont retiré son chandail no 7 au United Center lors d'une grande cérémonie précédant une victoire de 3-2 en prolongation des Red Wings contre les Blackhawks, le 25 février.
Mais avant de réaliser tous ces faits d’armes, Chelios était un jeune comme un autre qui apprenait les rouages de son sport en plein air.
« Il n'y a rien de plus amusant que patiner à l'extérieur, a-t-il dit. La glace naturelle a un son et une sensation différente. »
Pendant son enfance à Evergreen Park, en Illinois, une banlieue à 27 kilomètres au sud de Chicago, Chelios n'a pas eu à chercher très loin pour trouver de la glace.
« Là où j'ai commencé, ce n'était qu'un terrain de basket sur lequel les pompiers créaient de la glace en hiver. Il se situait à quatre coins de rue de ma maison, a raconté Chelios. Je mettais mes patins chez moi et je marchais vers la patinoire sans protège-patins… Ce n'était pas très prudent ! Je me souviens que mes lames étaient très usées. »
Chelios a commencé à jouer au hockey organisé sur une patinoire extérieure à Lake Meadows, à environ 8 km au sud de Chicago. Elle se trouvait à côté du lac Michigan, et les enfants en ressentaient les effets.
« Je n’ai probablement jamais eu aussi froid dans ma vie qu’à neuf ans, a-t-il commenté. Honnêtement, je crois qu'il y a eu au moins six gamins qui ont abandonné au milieu des essais, parce qu’il faisait si froid. Nous avions des tuques sous nos casques. C'était irréel, le vent qui venait du lac te transperçait. Mais j’aimais quand même ça. »
Un an plus tard, en tant que membre des Saints de Chicago à Willow Springs, 16 km à l'ouest d'Evergreen Park, Chelios s'entraînait dans un environnement plus convivial.
« Nous avions un joueur dans notre équipe dont le père, un dénommé Johnson, était propriétaire du Sportsman Park, et il avait un étang sur sa propriété. Alors notre équipe s’entraînait chez lui, ce qui est incroyable pour un jeune de 10 ou 11 ans, a dit Chelios. C'était un petit étang, essentiellement, mais c’était incomparable. C'était magnifique. »
Chelios a participé à la Classique hivernale Bridgestone 2009 de la LNH, la deuxième Classique hivernale et la première présentée au Wrigley Field, alors qu'il était un défenseur chez les Red Wings. Il a joué 1:57 avant d'être cloué au banc pour le reste du match par l'entraîneur de l'époque, Mike Babcock.
« J'ai été chanceux que Ken Holland et Jim Nill soient respectivement directeur général et DG adjoint à l'époque et qu'ils aient forcé Mike Babcock à m'insérer dans la formation. Autrement, j'aurais regardé toute la rencontre chez Murphy's Bleachers », a-t-il lancé en faisant référence à un bar de l'autre côté de la rue du Wrigley Field.
Chelios a pris sa retraite le 31 août 2010, mais il a pris part à plusieurs matchs des anciens présentés avant des matchs extérieurs de la LNH. Il a offert une célébration mémorable après avoir marqué un but pour Detroit contre les anciens des Maple Leafs de Toronto au Match des anciens Hockeytown 2013, se laissant glisser sur plusieurs mètres sur la tête et le dos.
Chelios a plusieurs beaux souvenirs des matchs extérieurs. Il a maintenant hâte de voir les Blackhawks d’aujourd’hui forger leurs propres souvenirs le 1er janvier.
« C'est un événement, n'est-ce pas? Les gens l'attendent avec impatience, peu importe la température, a résumé Chelios. Ce sera un grand événement, et oui, j'ai hâte de voir le match. »