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On peut vraiment se demander où en seraient les Badgers de l'Université du Wisconsin sans l'apport titanesque de Cole Caufield. Encore lundi, alors que l'enjeu était à son plus fort, le petit attaquant s'est levé pour permettre aux siens d'accéder à la finale du tournoi de la section du Big Ten de la NCAA.

L'espoir des Canadiens de Montréal a d'abord créé l'égalité 3-3 avec moins de six minutes à écouler à la rencontre face à Penn State, puis il a enfoncé le clou dans le cercueil de ses adversaires en inscrivant son deuxième but de la rencontre dans les premières minutes de la prolongation.

« Nous avons été en mesure de relancer l'attaque rapidement et nous avons remis la rondelle au bon gars, a indiqué l'entraîneur Tony Granato. Quand il s'est échappé, je pense que tout le monde au banc savait qu'il allait terminer le travail pour nous, et c'est évidemment ce qu'il a fait. »
Après avoir aidé les Badgers à rafler les honneurs de la section en saison régulière pour la première fois en 21 ans, Caufield pourrait leur permettre de décrocher un laissez-passer automatique pour le Championnat de la NCAA avec une victoire en finale face aux Golden Gophers de l'Université du Minnesota, mardi.
Ce n'est pas l'histoire d'un seul joueur, certes, mais le « bon gars » évoqué par Granato totalise désormais 27 buts en 29 matchs, cette saison - neuf de plus que son plus proche poursuivant à ce chapitre dans la NCAA. Disons que sa prestation pourrait faire pencher la balance d'un côté.
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Le choix de première ronde du CH en 2019 (15e au total) est tout simplement l'histoire de la saison au Wisconsin. Si bien que les journalistes ne savent plus quoi demander de plus à propos de Caufield, et que Granato ne sait plus quoi rajouter. Alors, il répète sans aucune gêne.
« Dans un match de séries qui est si important, tu veux t'assurer de ne pas surutiliser un joueur, mais quand nous avons atteint la prolongation, il avait encore un bon niveau d'énergie, a commenté le pilote. J'aurais probablement pu lui faire jouer toute la période jusqu'à ce qu'il marque.
« J'ai pu le constater tout au long de l'année quand un match est serré; je dois l'envoyer sur la glace et lui donner la chance de nous faire gagner. Il se repliait aussi avec beaucoup d'intensité. C'était l'indication que je pouvais le renvoyer rapidement dans la mêlée. »
Surtout que le numéro 8 avait clairement indiqué son plan à ses coéquipiers entre la troisième période et la prolongation. Si l'occasion se présentait, il allait déjouer le gardien d'un tir entre les jambières.
« Je leur avais dit que je viserais là, a-t-il rigolé. Je décide où je lance avant de voir les ouvertures, et elles se présentent habituellement. Je ne me plaindrai pas de cette belle passe de Ty Emberson. Nous sommes tous très heureux en ce moment, mais nous avons un gros match à jouer mardi. »
Objectif Frozen Four
Il s'agira effectivement d'un match important, mais un revers ne devrait quand même pas avoir de conséquences dramatiques pour les Badgers.
Les équipes championnes des six sections de la division 1 de la NCAA seront assurées de participer au Championnat, et un comité décidera des 10 autres qui y prendront part. S'ils devaient perdre mardi, il serait surprenant que Caufield et sa troupe soient ignorés, compte tenu de leur triomphe en saison régulière.
Les 16 formations, divisées en quatre sections de quatre équipes, se disputeront ensuite le premier rang de leur région pour éventuellement obtenir une invitation au Frozen Four, du 8 au 10 avril - le tournoi qui couronnera les champions de cette étrange campagne 2021.
Si les Badgers se rendent jusqu'au bout, c'est donc à la mi-avril que les Canadiens et Caufield devront prendre une décision quant à son avenir.
« Il est trop tôt (pour le confirmer), mais pour l'instant, on s'attend à ce que Cole fasse le saut chez les professionnels une fois sa saison au Wisconsin terminée », avait indiqué le directeur général Marc Bergevin, à la mi-février.