crevier chaumont

CHICAGO – Louis Crevier s’accroche à sa place avec les Blackhawks. Rappelé le 16 novembre, le géant défenseur de 6 pi 8 po et 228 lb gravite toujours dans l’environnement de l’équipe même s’il doit souvent sauter son tour.

À 23 ans, Crevier sait qu’il s’agit pratiquement d’un rite de passage pour un jeune joueur.

« Oui, c’est parfois difficile, a dit Crevier en entrevue avec LNH.com à sa sortie d’un entraînement optionnel dimanche au United Center. Mais en même temps, je comprends mon rôle. Aujourd’hui, je joue contre les Stars. Je dois bien me préparer. C’est la réalité du hockey. J’ai besoin de gravir les échelons, j’y vais une étape à la fois au niveau de la LNH. Je dirais que ça fait partie de mon rôle et de mon développement, je dois parfois regarder des matchs de la passerelle de presse. »

Avant la visite des Stars à Chicago, Crevier n’avait pas joué les trois derniers matchs des siens: contre les Flames à Calgary, contre le Wild au Minnesota et contre les Sabres à Buffalo. Au début du mois de décembre, il avait aussi été rayé de la formation pour six rencontres d’affilée (du 2 au 14 décembre).

Depuis son rappel des IceHogs de Rockford à la mi-novembre, Crevier a participé à sept des 19 matchs des Blackhawks. Il doit donc apprendre à jongler avec cette réalité où la patience devient une arme importante.

À Montréal, Justin Barron avait dit plus d’une fois avant son départ pour les Predators de Nashville qu’il composait mal avec la crainte de perdre sa place pour le prochain match dès qu’il réalisait une erreur ou qu’il avait une mauvaise présence. Crevier se retrouve devant un défi semblable chez les Hawks.

« Je n’ai pas peur de sortir de la formation, mais il y a toujours une nervosité à mes premières présences à mon retour au jeu après quelques matchs dans les gradins, a-t-il admis. Mais le hockey reste le hockey. J’ai parfois besoin de jouer physique pour me replacer dans l’action. Parfois, c’est juste une bonne passe et une bonne sortie de zone qui te redonnent de la confiance.

« Personnellement, je veux apporter toujours de l’énergie à l’équipe, même quand je ne joue pas, a-t-il poursuivi. Je dois travailler aussi fort dans les entraînements. J’ai besoin d’agir comme un bon coéquipier et j’ai besoin de faire attention aux détails. Quand tu as une bonne attitude, tu gagnes des points. Et quand je ne joue pas, je reste aussi intense en gymnase. Je veux être disponible pour mes coéquipiers et mon équipe. »

Un visage familier

En sept matchs cette saison, Crevier a marqué un but et il présente un différentiel de -2, ce qui est très respectable avec l’une des pires équipes de la LNH. Le numéro 46 a aussi bloqué 12 tirs et distribué 14 mises en échec.

« Crevs (Crevier) a bien joué pour nous lors de notre séjour de trois matchs à la maison avant Noël, a noté Anders Sorensen, l’entraîneur en chef. Nous sommes heureux de lui redonner un autre match. Il est un gros défenseur, il prend de la place, il brise des jeux et il apporte un élément de robustesse. Il fait plusieurs bonnes choses pour nous. Il joue aussi avec une bonne constance. »

Le 5 décembre dernier, Kyle Davidson a congédié Luke Richardson pour le remplacer par Sorensen. Avant ce coup de théâtre à Chicago, Sorensen dirigeait l’équipe-école des Hawks dans la Ligue américaine. Il connaît donc bien Crevier.

« Ça va bien avec lui. Je sais ce qu’il veut et comment il travaille, a affirmé Crevier. Pour moi, c’est un peu moins d’adaptation en comparaison avec d’autres joueurs chez les Hawks. »

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À l’extérieur de l’aréna, le choix de septième tour des Blackhawks en 2020 compose aussi avec une forme d’incertitude. Il n’a toujours pas reçu les clés pour un appartement à Chicago.

« Je reste à l’hôtel depuis environ six semaines, ma chambre ressemble à un petit condo, a-t-il précisé. C’est un très bel endroit, mais je m’ennuie de ne pas avoir tous mes trucs d’une maison. Je n’ai pas la même routine. J’ai transporté plusieurs choses de mon chez-moi à Rockford, mais je suis loin de tout avoir. J’avais vécu la même histoire l’an dernier. Je savais à quoi m’attendre. »

L’an dernier, Crevier a aussi fait la navette entre Rockford et Chicago, jouant 41 matchs pour les IceHogs et 24 autres pour les Blackhawks.

Le Wrigley Field comme prochain match

Le 31 décembre, les Blackhawks recevront la visite des Blues de St. Louis au Wrigley Field, le domicile des Cubs de Chicago. À l’image des dernières semaines, Crevier demeure devant l’inconnu quant à ses chances de participer à la Classique hivernale Discover.

« Je ne sais pas encore si je jouerai, a-t-il répliqué. J’y vais un match à la fois. J’ai retenu une chose de mes jours à Chicago l’an dernier et c’est que tu dois garder une mentalité d’un jour à la fois. Si tu commences à regarder trop loin, tu te perds dans ta tête et tu te rajoutes un stress inutile. »

« Mais je ne mentirai pas, j’aimerais jouer le match au Wrigley Field. C’est un gros match et il s’agirait d’une belle expérience. Malgré tout, je suis heureux juste à l’idée de me retrouver dans la LNH avec les Blackhawks. »