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MONTRÉAL – Que ce soit le premier match de la saison, un duel crucial pour une place en séries ou bien un affrontement sans grand intérêt entre deux équipes de fond de classement un mardi soir du mois de mars, David Savard répond présent.

« J’essaie de faire ma partie du travail pour aider l’équipe à gagner », a résumé le vétéran défenseur après la victoire de 3-0 des Canadiens de Montréal face aux Blue Jackets de Columbus. 

Sa « partie du travail », mardi, consistait en grande partie à bloquer quelques-uns des 98 tirs dirigés vers la cage de Cayden Primeau par les Jackets. Remarquez que ce n’était pas très différent de ce qu’il fait d’habitude. Il a terminé sa soirée avec sept tirs bloqués, autant que le total de l’équipe adverse.

Il a même perdu la lame de son patin droit en bloquant un lancer frappé alors que le Tricolore était assiégé dans son territoire en troisième période. Savard en a l’expérience. Aidé par les poussées de quelques-uns de ses coéquipiers, il a été en mesure de retraiter au banc sur une jambe sans tomber.

Une exécution « 10 sur 10 », a-t-il plaidé devant les journalistes dans le vestiaire.

« Je pense que Savy a bloqué plus de tirs que moi ce soir », a rigolé Primeau, auteur d’un jeu blanc de 41 arrêts. « Tous les gars en ont pris pour l’équipe. Armia en a bloqué un avec sa main en désavantage numérique. Ça démontre le dévouement des gars. »

Les hommes de Martin St-Louis ont repoussé au total 32 lancers contre une équipe qui décochait de partout et qui leur a donné du fil à retordre dans leur territoire. C’est donc dire que l’arrière québécois a rempli plus que sa part du contrat, un bel exemple pour la jeunesse.

« David est parfois comme un deuxième gardien », a illustré le défenseur Kaiden Guhle. « Il ne craint pas de sacrifier son corps pour le bien de l’équipe. Même s’il s’est déjà blessé, il continue de le faire et il n’a pas l’air de s’en soucier. Il veut simplement la victoire. Il sait comment gagner et il sait ce que ça prend. Il a une bague de la Coupe Stanley.

« C’est quelque chose que j’admire personnellement, et c’est aussi le cas des autres jeunes défenseurs. Toute l’équipe est en mesure de constater à quel point il met son corps au service de l’équipe. »

Sage décision

Voilà un point qui vient renforcer la décision de l’état-major d'avoir conservé les services du vétéran à la date limite des transactions plutôt que de l'avoir échangé contre un choix au repêchage ou un espoir en plein développement. Savard a une véritable valeur dans le vestiaire. 

À 33 ans et avec sa feuille de route, il pourrait lever le pied alors que l’équipe n’a plus que des chances mathématiques de participer à la danse du printemps. Il semble toutefois que ce ne soit pas dans son ADN.

« Je croyais qu’il en avait au moins 10 », s’est étonné l’attaquant Brendan Gallagher quand on l’a informé des statistiques de Savard. « Il a été le Savy qu’on connaît. Il a fait ça tout au long de sa carrière et c’est fantastique de le voir à l’œuvre. N’importe quelle équipe voudrait un gars comme lui derrière.

« Il sacrifie son corps et réalise de bons jeux. C’est un très, très bon joueur. Il affiche cette constance depuis tellement d’années, et nous sommes chanceux de l’avoir avec nous. »

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