Puis, le 5 novembre, il a appris en plein souper des recrues qu'il était échangé à l'Avalanche du Colorado dans la mégatransaction à trois équipes qui a fait passer l'attaquant Matt Duchene aux Sénateurs d'Ottawa, Kyle Turris aux Predators et Girard, ainsi que plusieurs autres espoirs, au Colorado.
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« Ç'a été un petit choc pour moi. Je n'étais déjà pas certain de rester avec Nashville (après ses neuf premiers matchs) et soudainement, je me fais dire que je suis échangé à Denver. Mais une dizaine de minutes après avoir parlé à mon agent Pat Brisson, j'étais vraiment content de me joindre à cette organisation. On ne se cachera pas que Nashville a une grosse défensive et je voyais plus ma chance de jouer dans la LNH cette année avec le Colorado. Je pense que j'ai gagné mon poste là-bas », souligne Girard.
Il a finalement disputé 68 matchs avec l'équipe, ajoutant 20 points (trois buts, 17 passes) à ses cinq accumulés au Tennessee. Rapidement, il s'est imposé en récoltant deux aides à ses trois premières rencontres. C'était avant de connaître sa première léthargie en carrière : 18 matchs, du 18 novembre au 27 décembre, où il a été blanchi de la feuille de pointage, en plus de montrer un différentiel de moins-8. Une séquence difficile pour un défenseur reconnu pour ses qualités offensives.
« Je pense que le mot qui décrit le mieux ma saison, c'est émotions, a dit Girard. Tout le monde dit que la première année dans la LNH, c'est difficile pour les émotions, mais tout le monde autour m'a aidé et des vétérans m'ont pris sous leur aile. (Jonathan) Bernier, ça fait longtemps qu'il est là, il est Québécois en plus. (Erik) Johnson, (Nathan) MacKinnon et (Tyson) Barrie aussi m'ont aidé. Ça fait longtemps qu'ils sont dans la Ligue, ils sont tous passés par là et ils m'ont beaucoup aidé à gérer mes émotions et avoir moins de poids sur mes épaules. »
Girard s'est offert un cadeau de Noël après le temps en mettant fin à sa léthargie le 29 décembre contre les Maple Leafs de Toronto. Il a finalement amassé sept points en huit parties. Un réveil qui semble avoir coïncidé avec celui de son équipe. L'Avalanche, qui avait alors une fiche de 17-16-3, a remporté 26 de ses 46 matchs suivants pour se tailler une place en séries éliminatoires de la Coupe Stanley, à la surprise de plusieurs puisque l'équipe avait terminé la saison 2016-2017 au dernier rang du classement général. Même en séries éliminatoires, l'Avalanche a déjoué les experts en poussant la série contre les champions du trophée des Présidents, les Predators, à six matchs, et ce, malgré l'absence du gardien numéro un Semyon Varlamov et de Johnson.
« Personne ne nous voyait là. On a doublé le nombre de points de la saison précédente et on a causé une petite surprise. On était vraiment satisfaits de notre saison, mais on veut remporter les grands honneurs. On était donc déçus d'avoir été éliminés en séries. »
La déception a été double pour Girard, qui a raté les matchs no 3,4 et 5 après avoir subi une blessure au haut du corps. Il a été le quatrième défenseur le plus utilisé en séries par l'Avalanche avec près de 22 minutes de jeu en moyenne.