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QUÉBEC - Avoir des contacts dans la vie, ce n'est jamais mauvais. Alex Chiasson s'en est fait de très bons en Connor McDavid et Leon Draisaitl chez les Oilers d'Edmonton, la saison dernière. Les deux joueurs vedettes ne sont pas étrangers au fait que l'attaquant québécois puisse, pour une rare fois cet été, avoir la paix d'esprit.
« J'ai une bonne affinité avec les deux et ils me respectent beaucoup », a relaté Chiasson en entrevue la semaine dernière avec Stéphane Turcot de TVA Sports. « J'ai eu quelques conversations avec Connor et Leon en juin. J'imagine que ça m'a aidé un peu à obtenir un contrat. »

L'intervention des McDavid et Draisaitl auprès des nouveaux dirigeants a sûrement pesé dans la balance, mais Chiasson a fait le gros du travail sur la glace en s'offrant la plus fructueuse saison de sa carrière. L'ailier droit âgé de 28 ans a atteint des sommets personnels au chapitre des buts (22) et des points (38) en 2018-19, en constituant une véritable aubaine pour les Oilers au coût de 650 000 $.
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Le nouveau directeur général de l'équipe Ken Holland l'a récompensé en lui proposant un contrat de deux ans s'élevant à 4,3 millions $. Un peu de stabilité, enfin, pour celui qui a dû trimer dur afin uniquement de demeurer dans la LNH au cours des deux dernières saisons.
« J'ai le cœur plus léger, admet-il. Je n'ai pas besoin de parler à mon agent tous les deux jours. »
La dernière fois qu'il a été mis sous contrat pour deux ans, c'était en 2014 par les Sénateurs d'Ottawa. Il venait de connaître sa meilleure saison, avec une récolte de 35 points, dans l'uniforme des Stars de Dallas.
Sa cote a diminué à partir du moment où il a joint les Sénateurs. Sa seule saison chez les Flames de Calgary par la suite n'a guère redoré son blason. L'intérêt pour lui était à son plus bas dans la LNH, avant la saison 2017-18. Les Capitals de Washington lui ont finalement consenti un contrat d'une saison, au terme d'un essai au camp d'entraînement. Après qu'il eut soulevé la Coupe Stanley avec eux, on ne s'est pas plus bousculé aux portes. Les Oilers lui ont fait signe pour un autre essai et il s'est vu offrir un autre contrat d'une saison.
« Ça n'a pas toujours été facile, mais s'il y a quelqu'un qui a cru en ses moyens, c'est bien moi. Je suis le plus bel exemple », a affirmé Chiasson dans le cadre du Pro-Am Gagné-Bergeron à Québec, jeudi dernier. « Je ne suis pas toujours tombé au bon endroit au bon moment, mais la saison dernière j'ai su créer ma niche et j'ai fait preuve de caractère.
« J'ai toujours eu comme objectif de connaître une saison de 20 buts ou plus, a-t-il poursuivi, pas peu fier. Pour moi, c'était primordial que je puisse rester avec les Oilers. Je suis très satisfait. »

Le patineur d'origine acadienne, né à Montréal mais qui a grandi à Québec, veut prouver que la dernière saison n'est pas une anomalie dans son parcours sinueux.
« Je veux redonner aux Oilers une saison statistique semblable, dit-il. Je suis également rendu au stade de ma carrière où je crois pouvoir apporter du leadership au groupe. Tu acquiers un bagage d'expériences au fil des années et gagner la Coupe Stanley aide en ce sens. Les jeunes respectent ça. Je suis prêt à en prendre plus dans mon assiette, mais sans trop pousser la note. »
Chiasson a dit avoir eu des discussions avec Holland et le nouvel entraîneur Dave Tippett depuis le début de l'été.
« L'organisation est entre bonnes mains. C'est ce dont nous avons besoin, d'un entraîneur pour lequel ce sera blanc ou noir, parce que nous sommes une jeune équipe, a-t-il opiné. Dave Tippett est expérimenté. J'ai parlé à beaucoup de connaissances dans le monde du hockey qui l'ont eu comme entraîneur et ils n'ont tous que de bons mots à son endroit. »
Le défi est de taille pour les Oilers qui ont raté les séries éliminatoires 12 fois en 13 saisons.
« Nous avons beaucoup de pain sur la planche. Nous ne sommes pas de même calibre que certaines équipes, nous devons être meilleurs, mais c'est assurément possible avec la qualité des joueurs que nous avons, a estimé Chiasson. L'important sera d'avoir un camp d'entraînement productif et de commencer la saison du bon pied. »