Owen Beck sait exactement comment s'y prendre pour tirer son épingle du jeu sous pression dans un camp d'évaluation. Sa recette a été éprouvée au plus haut niveau, et lui a valu une longue audition avec les Canadiens de Montréal, pas plus tard qu'en septembre.
ÉCJ: Owen Beck connaît la recette
L'attaquant tentera de mettre en œuvre la même opération séduction qu'au camp d'entraînement des Canadiens
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L'attaquant de 18 ans se servira donc des mêmes ingrédients, cette fin de semaine, quand il se présentera au camp de sélection de la formation canadienne en vue du Championnat mondial junior.
« C'est assez simple; je veux aller là-bas et prouver que j'ai ma place en leur montrant de quelles façons je peux contribuer aux succès d'une équipe avec autant de talent », a-t-il élaboré en entrevue avec LNH.com.
On a déjà vu des recettes plus compliquées.
Reste que la simplicité est probablement la clé à tous les niveaux pour l'espoir du Tricolore. C'est par l'efficacité de son jeu dans les trois zones qu'il a mérité de jouer quatre matchs préparatoires à l'automne, et qu'il a convaincu l'état-major du CH de lui offrir un premier contrat, trois mois après son repêchage.
Il faut croire que c'est aussi ce qui a joué en sa faveur quand est venu le temps des décisions chez Hockey Canada. Invité de dernière minute au camp estival qui réunissait pas moins de 44 joueurs, en juillet, il est maintenant considéré comme l'un des 16 meilleurs attaquants au pays.
Qu'est-ce qui explique cette progression fulgurante depuis l'été?
« Je pense que le côté offensif de mon jeu s'est amélioré tandis que mon jeu sur 200 pieds, ma marque de commerce, est demeuré aussi bon, sinon plus, a-t-il expliqué. J'ai raffiné cet aspect et je pense que ça peut être profitable pour une équipe qui voudra museler d'autres puissances dans un court tournoi comme celui-là. »
Le natif de Port Hope a poursuivi sur sa lancée à son retour avec les Steelheads de Mississauga, dans la Ligue de l'Ontario, où il a jusqu'à présent amassé 15 buts et autant d'aides en 23 rencontres. L'expérience de la LNH lui a permis de s'affirmer encore davantage dans son rôle de centre responsable.
« Ça m'a assurément donné beaucoup de confiance de jouer avec des joueurs de la grande ligue et de ne pas avoir l'air perdu, a-t-il illustré. J'ai aussi compris comment jouer sur 200 pieds à un rythme plus élevé contre des gars plus imposants. Ç'a joué un grand rôle dans mon développement des derniers mois. »
Miser sur ses forces
Avec l'intense compétition qui se dessine pour l'un des quatre postes disponibles au centre avec l'équipe unifoliée, Beck devra sans aucun doute miser sur ses atouts défensifs. Il ne fera pas le poids offensivement avec les Connor Bedard, Logan Stankoven, Adam Fantilli ou même Shane Wright - s'il est prêté par le Kraken de Seattle.
Mais à travers tout ce talent offensif, l'entraîneur Dennis Williams voudra assurément pouvoir compter sur un homme qui éteindra les feux, qui remplira les missions défensives et qui gagnera ses mises au jeu - Beck affiche d'ailleurs un taux de réussite de 60 pour cent, cette saison.
« Il y a beaucoup d'excellents joueurs au pays, mais je crois que j'offre quelque chose d'assez unique, a-t-il plaidé. Je gagne des mises au jeu, je suis conscient défensivement et bon dans mon propre territoire. C'est ce qui pourrait me permettre de jouer un rôle important dans cette équipe. »
Beck a confiance en ses moyens. Même s'il s'agira de sa première tentative de se tailler un poste à 18 ans seulement, il a l'impression de pouvoir faire la différence à sa position naturelle. Ça paraît quand on évoque avec lui la possibilité qu'il soit muté à l'aile, s'il devait y avoir un surplus de joueurs de centre.
« Je n'ai pas souvent joué à l'aile, mais je serais capable de le faire, a-t-il conclu. Je crois toutefois que certains de mes attributs seraient mieux servis et plus utiles pour l'équipe au centre. »
Voilà qui a le mérite d'être clair.