Ferhervary_Mother

ARLINGTON, Va. -Martin Fehervary pensera inévitablement à sa défunte mère, Gabike, lors de la soirée 'Le hockey pour vaincre le cancer' des Capitals de Washington contre l'Avalanche du Colorado au Capital One Arena, samedi (19 h HE; NBCSWA, ALT, ESPN+, SN NOW).

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Gabike, qui a succombé à un cancer des poumons en 2009, a été une source d'inspiration pour son fils tout au long de son cheminement vers la LNH.
« Elle est décédée quand j'avais 9 ans. Ça fait déjà un bon moment », a mentionné le défenseur de 23 ans, qui a grandi à Bratislava, en Slovaquie. « Mais elle a tout de même été très importante dans ma vie, et nous avions une relation très proche, alors ç'a été une perte difficile. Je pense toujours à elle. »
Il sera toutefois difficile pour Fehervary de vivre un moment plus spécial que celui qu'il a connu pendant le match 'Le hockey pour vaincre le cancer' des Capitals contre les Penguins de Pittsburgh, le 14 novembre la saison dernière. Fehervary a marqué le premier but des siens sur une descente à deux contre un en infériorité numérique avec Tom Wilson dans une victoire de 6-1.
Après la rencontre, il avait écrit sur son compte Instagram : « Celui-là est pour toi, Maman!! Je m'ennuie vraiment de toi. #hockeyfightscancer ».
Il s'agissait de son deuxième but dans la LNH, et il ne l'oubliera jamais.
« C'était vraiment émotif, a raconté Fehervary. Je suis heureux que la LNH souligne les batailles contre le cancer. Ce genre de choses sont très positives, elles peuvent donner l'occasion d'aider quelqu'un. Je sais à quel point c'est difficile d'avoir un membre de la famille atteint du cancer. Alors ç'avait été très émotif, surtout quand j'ai marqué le but. C'était un très bon sentiment, mais les émotions étaient vives. »

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Deuxième enfant entre sa sœur cadette Monika et son frère ainé Gabriel, Fehervary soutient qu'il était peut-être celui des trois qui était le plus proche de sa mère. Ç'a été très difficile pour lui lorsque Gabike a reçu un diagnostic de cancer des poumons alors qu'il était âgé de 7 ans.
« J'étais le garçon à maman, a dit Fehervary. Ma sœur était très jeune et mon frère ainé était plutôt du type solitaire. Il ne montrait pas vraiment ses émotions. De mon côté, j'étais toujours avec ma mère, on se parlait beaucoup et on faisait plein de choses ensemble. »
Malgré son jeune âge à l'époque, Fehervary se souvient très bien de ces deux années et des traitements de chimiothérapie qu'a dû subir sa mère.
« Elle ne se sentait jamais bien, a-t-il raconté. Je me sentais mal pour elle, mais j'étais toujours heureux quand elle venait me chercher à l'école. Elle ne se sentait pas bien, alors j'appréciais vraiment ces moments. Même quand elle était malade, il lui arrivait de venir voir mes matchs de hockey. Ce sont de très bons souvenirs de la voir arriver au match. »
Lorsque Fehervary avait 5 ans, ses parents et un petit groupe d'autres parents insatisfaits du programme Slovan Bratislava ont décidé de suivre l'exemple d'Adriana Hostovecka, une maman de hockey qui a fondé l'école de hockey Svist. Le père de Fehervary, Mario, et sa mère l'emmenaient à tour de rôle aux entraînements et aux matchs, et parfois toute la famille se rendait aux tournois.
Après le diagnostic de la mère de Fehervary, les parents et les joueurs de l'école de hockey Svist, qui a également produit l'attaquant des Flames de Calgary Adam Ruzicka, sont également devenus un groupe de soutien.
« Pendant les week-ends, alors que ma mère était malade, certains coéquipiers m'invitaient chez eux, a-t-il dit. Je rendais visite à mes coéquipiers, nous allions skier ou participions à des tournois de hockey. Ils essayaient de nous aider. »
Ça s'est poursuivi après la mort de Gabike, quand Mario s'est retrouvé seul pour s'occuper de ses trois enfants.
« C'était vraiment un groupe tissé serré, a soutenu Fehervary. Il n'y avait pas tant de gens, mais tout le monde essayait de s'entraider, et ils nous ont beaucoup aidés, que ce soit les parents ou mes coéquipiers. C'est toujours réconfortant quand quelqu'un prend soin de toi. »
Fehervary a quitté la Slovaquie à 15 ans pour aller jouer en Suède. Il a éventuellement été repêché en deuxième ronde (46e au total) par les Capitals au repêchage 2018.
Les encouragements de sa mère et la façon dont elle a composé avec le cancer ont été des sources d'inspiration pour Fehervary.
« Sa façon de lutter contre la malade et sa positivité en tout temps ont eu un gros impact, a-t-il noté. Je me souviens de tout ça. Elle a vraiment eu une grande influence dans ma vie. […] Elle ne pensait probablement pas que j'allais me rendre à la LNH, mais elle en serait fière. Elle m'aurait soutenu dans n'importe quel sport ou dans n'importe quel domaine que j'aurais choisi. C'était sa façon d'être. Elle m'a beaucoup inspiré.
« Pourvu que ce soit quelque chose de bien et que tu avais un objectif, elle était partante. »
Samedi, Fehervary prendra assurément un moment pour penser à sa mère et à tout ce qu'elle a fait pour lui. La saison dernière, ça l'a frappé quand il est revenu au banc après avoir marqué, quelque chose de spécial venait de se produire.
Il aimerait toucher la cible à nouveau pour sa mère, surtout qu'il n'a toujours pas trouvé le fond du filet après 19 matchs cette saison.
« Oui, il serait grand temps, a-t-il affirmé. Je ne pense pas vraiment à marquer des buts, mais je cherche toujours à faire de mon mieux lors de chaque rencontre, et ce sera une autre soirée spéciale. »