La saison est encore très jeune, mais il y a tout de même un mois d'écoulé, ce qui fait que certaines tendances au classement commencent à être un peu plus inquiétantes. Quelques équipes dans chacune des associations ne se retrouvent pas vraiment là où l'on s'y attendait.
Dans l'Ouest, les Sharks de San Jose m'inquiètent beaucoup en ce moment. Leur récente défaite de 5-2 contre les Sénateurs d'Ottawa a entre autres retenu mon attention. Le défenseur Erik Karlsson disputait un rare match devant ses anciens partisans, ce qui aurait dû le motiver, et inciter ses coéquipiers à en donner plus. Karlsson a toutefois connu un match difficile, et les Sharks ont offert une piètre performance contre une équipe qui fait partie des pires de la Ligue. San Jose a enchaîné avec une autre performance ordinaire contre les Bruins mardi.
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On parle ici d'une équipe que je voyais se battre pour la Coupe Stanley, et je suis encore persuadé qu'elle a ce qu'il faut pour tout rafler. Cependant, il ne faut pas que San Jose s'enfonce davantage. Ce que les Blues de St. Louis ont réalisé la saison dernière, partir de la dernière place à la mi-saison pour remporter la Coupe, c'est exceptionnel. Il ne faudrait pas que toutes les équipes s'imaginent qu'il n'est pas grave d'amorcer la campagne mollement.
Les Sharks devront se replacer assez rapidement, eux qui accordent énormément de buts depuis le début de la saison. Le noyau de ce groupe joue, à quelques exceptions près, ensemble depuis assez longtemps, et il est bâti pour gagner dès maintenant. Brent Burns, Marc-Édouard Vlasic, Logan Couture et Karlsson disputent ce qui pourrait être les dernières années de l'apogée de leur carrière respective, et même si de bons jeunes se pointent le nez à San Jose, on sait que l'on doit gagner plus tôt que tard. Ces joueurs ne veulent pas gaspiller l'une de ces saisons.
Dans une situation comme celle-là, il arrive qu'un directeur général cherche à stimuler son équipe en apportant un changement, mineur ou majeur. C'est parfois l'entraîneur qui paie la note, mais une transaction peut aussi avoir l'effet d'un électrochoc dans le vestiaire. Il arrive même que les joueurs eux-mêmes attendent que quelque chose se produise lorsque les choses vont mal. Ils ne le diront pas ouvertement, mais ça peut leur trotter dans la tête.