NHL.com s'entretient avec ceux qui risquent d'être les principaux acteurs de la date limite des transactions 2019 de la LNH, le 25 février à 15 h HE. Aujourd'hui, Jarmo Kekalainen, le directeur général des Blue Jackets de Columbus, fait le point sur la situation de Sergei Bobrovsky et d'Artemi Panarin, il explique pourquoi il croit que les Blue Jackets seront compétitifs pendant encore plusieurs années et il révèle qu'il n'a toujours qu'un seul objectif en tête : remporter les grands honneurs.
Jarmo Kekalainen reste à l'écoute.
« Je continue de répondre aux appels des équipes intéressées », a indiqué le directeur général des Blue Jackets de Columbus mercredi.
Tout le monde sait de quoi il parle.
Le DG des Blue Jackets n'a pas de prix en tête pour Panarin et Bobrovsky
Kekalainen discute de sa philosophie à l'approche de la date limite des transactions, des ambitions de Columbus pour les séries éliminatoires et de l'avenir lors d'un entretien avec NHL.com
© Bruce Bennett/Getty Images
Sergei Bobrovsky, un double lauréat du trophée Vézina remis au meilleur gardien de but de la LNH, et Artemi Panarin, le meilleur marqueur de Columbus avec 64 points (22 buts, 42 aides), pourront se prévaloir de leur autonomie complète le 1er juillet. Aucun des deux n'a entamé de discussions quant à une éventuelle prolongation de contrat et la date limite des transactions est dans moins de deux semaines.
Comme si ça ne suffisait pas, Bobrovsky possède une clause de non-mouvement dans son contrat.
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Kekalainen affirme qu'il n'a pas de prix en tête pour Panarin et Bobrovsky.
« Non, a-t-il lancé. Faites-moi une offre si ça vous intéresse. »
Il ajoute aussi que les prochaines parties n'influenceront pas vraiment sa décision de les garder ou de les échanger.
« Pas vraiment », a-t-il laissé tomber.
Les Blue Jackets (32-20-3) occupent le troisième rang de la section Métropolitaine avec 67 points. Ils sont à cinq points des Islanders de New York et de la première position avec un match en main sur eux et ils ont une priorité de trois points sur les Hurricanes de la Caroline en cinquième position avec deux matchs en main.
Ils affronteront les Islanders au Nationwide Arena jeudi (19 h HE; FS-O, MSG+, NHL.TV), puis les Blackhawks de Chicago, le Lightning de Tampa Bay, les Canadiens de Montréal, les Sénateurs d'Ottawa et les Sharks de San Jose avant la date limite.
« Il faut surtout penser au résultat global, en particulier en ce qui concerne le présent, l'avenir rapproché et l'avenir un peu plus éloigné, a expliqué Kekalainen. C'est ça, le facteur clé, ce n'est pas notre position au classement…
« On va analyser toutes nos options et quand on les aura toutes devant nous, on prendra une décision. »
Columbus est la seule équipe de la LNH quand n'a pas remporté une seule ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Cependant, Kekalainen pense plus loin que cela.
« Les gens ne pensent qu'à atteindre la deuxième ronde des séries éliminatoires, a-t-il mentionné. Moi, je veux me rendre à la quatrième et gagner. C'est notre objectif. »
Kekalainen a discuté longuement de la situation des Blue Jackets lors d'un entretien avec NHL.com.
Sur les chances des Blue Jackets d'aller loin en séries avec leur formation actuelle :
« Je crois en notre groupe. Je pense qu'on a un très bon groupe de joueurs, un groupe soudé. Notre équipe est très unie. Je pense qu'on a une bonne profondeur. On a beaucoup d'ingrédients nécessaires pour avoir du succès en séries et pour gagner la Coupe Stanley.
« On a un bon duo de gardiens. On a une bonne brigade défensive. Nos défenseurs sont parmi les meilleurs de la ligue, à mon avis. Il suffit de penser à Seth Jones, [Ryan] Murray, qui a été excellent cette année, et Zach Werenski. Ces joueurs se comparent aux meilleurs défenseurs de la ligue grâce aux performances qu'ils offrent. Je crois que Seth Jones devrait être considéré pour le trophée Norris.
« On a de jeunes attaquants qui ont fait d'immenses progrès et qui s'améliorent constamment. Pierre-Luc Dubois a presque un point par partie cette année et il n'a que 20 ans. Oliver Bjorkstrand s'est mis en marche. Cam Atkinson connaît la meilleure saison de sa carrière.
« Notre noyau est solide et il est mené par Nick Foligno. Boone Jenner est excellent au centre et le trio qu'il forme avec Josh Anderson et Nick Foligno a donné beaucoup de fil à retordre à nos adversaires. Il peut se mesurer à n'importe quel autre trio. Il est robuste, agile et rapide.
« Donc, je crois qu'on a une bonne équipe. On croit en notre équipe. C'est pour cette raison qu'on voudrait se renforcer pour jouer plus longtemps au printemps, mais on doit aussi penser à l'avenir parce qu'on a plusieurs jeunes joueurs qui vont continuer de s'améliorer. Il y a des joueurs qui ont de bonnes chances de gagner un poste avec l'équipe l'an prochain. Ils vont renforcer notre alignement dans un avenir très rapproché.
« Cela dit, comme je l'ai déjà évoqué, on va avoir des décisions difficiles à prendre. »
Sur l'équilibre à trouver entre les besoins présents et futurs :
« C'est ce qu'on doit analyser. On doit s'assurer qu'on n'hypothèque pas notre avenir en mettant tous nos œufs dans le même panier en prévision des séries printanières. Par contre, on veut aussi donner une chance à ce groupe de joueurs qui a travaillé très fort pendant toute la saison pour participer aux séries et pour se rendre loin en séries. »
Sur Boone Jenner, qui a été muté de l'aile au centre cette saison, et sur la position de centre en général, dont la constance a été critiquée par l'entraîneur John Tortorella mardi :
« Je ne crois pas que Jenner soit plus un ailier qu'un centre. En fait, en ce moment, il est davantage un centre. Il a joué au centre toute sa vie jusque dans les rangs juniors. Une fois dans la LNH, il s'est converti en ailier. Il a joué au centre toute l'année et je crois qu'il excelle à cette position. Pour être honnête, je ne le vois pas jouer ailleurs qu'au centre.
« Je pense que Pierre-Luc Dubois connaît une excellente saison. Je crois que [Tortorella] a voulu secouer nos joueurs de centre avec ses propos. [Alexander] Wennberg ne connaît pas sa meilleure campagne, mais il joue mieux dernièrement. Il a probablement offert sa meilleure performance (dans la victoire de 3-0 contre les Capitals de Washington mardi). »
Sur la prochaine vague de jeunes joueurs :
« On a Vladislav] Gavrikov qui joue à la ligne bleue en Russie, avec Saint-Pétersbourg dans la KHL et avec l'équipe nationale russe. Il a gagné la médaille d'or aux Jeux olympiques l'an passé et il a participé au championnat mondial. Je crois que s'il avait choisi de venir ici plus tôt, il serait déjà dans la LNH. On espère qu'il va se joindre à nous l'année prochaine.
« Alexandre Texier connaît une **[saison exceptionnelle dans la ligue finlandaise. Maintenant qu'il est en santé et qu'il a retrouvé son rythme, il a amassé plus d'un point par partie à ses 25 derniers matchs et il n'a pas encore 20 ans. On a [Emil] Bemstrom, qui a participé au championnat mondial junior (avec la Suède) et qui s'est taillé une place avec l'équipe nationale senior pour un tournoi en février. Il a été élu le meilleur joueur du tournoi avec trois buts et une aide en trois parties et il n'a que 19 ans.
« Puis, il y a Liam Foudy, qui produit à un rythme effréné (avec London) dans l'OHL. Après un lent départ sur le plan des statistiques, il a inscrit 30 buts et 55 points en 46 matchs. Il va très bien.
« Ce sont tous des joueurs au style moderne, c'est-à-dire qu'ils sont rapides, explosifs et très doués. On est emballés par eux. Évidemment, on a aussi de bons joueurs dans la Ligue américaine de hockey. »
Sur leur objectif ultime :
« Qu'on gagne une ronde ou deux, je ne crois pas qu'on se sente mieux si on reste à court de notre véritable objectif, soit celui de gagner un jour la Coupe Stanley. Bien entendu, il faut y aller progressivement, une étape à la fois. Puis, on finit par franchir une deuxième étape, une troisième et enfin, la dernière. D'ici là, je ne crois pas que gagner une ronde ou deux nous rende plus heureux.
« On grandit. On avance dans la bonne direction. Je suis convaincu qu'on va former une bonne équipe pendant encore plusieurs années et qu'on aura la chance d'atteindre notre but. »
Sur l'importance de continuer à y croire :**
« Pensez à toutes les déceptions vécues par les Capitals. Ils en sont venus à être qualifiés d'équipe qui s'écrase en séries ou qui ne peut pas gagner en séries. Bla, bla, bla. Maintenant qu'ils ont tout gagné, plus personne n'en parle. C'est ce qu'il faut.
« C'est la même chose avec les individus et j'en ai parlé à nos joueurs. Tant qu'ils n'auront pas gagné, les gens vont douter d'eux. Ils vont dire qu'ils sont incapables de gagner en séries, qu'ils sont seulement bons pendant la saison régulière et qu'ils s'écrasent en séries.
« C'est ce qu'on dit de tous les joueurs dans tous les sports jusqu'à ce qu'ils gagnent. Que ce soit au golf ou au tennis, c'est la même histoire pour les joueurs qui ne réussissent pas à atteindre l'étape finale. Ils sont étiquetés, comme (l'attaquant des Capitals Alex) Ovechkin l'a été au hockey. Puis, une fois qu'ils ont gagné, plus personne n'en parle et tout le monde se tait. »