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DENVER - Plusieurs se demandaient, avant le début de cette finale, si l'Avalanche du Colorado avait ce qu'il fallait pour réussir à freiner l'attaque du Lightning de Tampa Bay. Si Darcy Kuemper allait pouvoir tenir tête à Andrei Vasilevskiy devant le filet.

Après les deux premières rencontres, force est de constater que les hommes de Jared Bednar sont en mesure de limiter les chances au maximum les chances des doubles champions en titre, et qu'ils n'ont pas nécessairement besoin du meilleur gardien au monde pour gagner.
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Dans sa convaincante victoire de 7-0, samedi, l'Avalanche aurait pu envoyer un portier des ligues mineures, et elle l'aurait probablement emporté de toute façon.
« C'était probablement notre meilleur match des séries, a commenté Kuemper après son jeu blanc de 16 arrêts. Nous avons procédé à de bons ajustements après le dernier match, et nous avons joué de la façon dont nous voulions. Les gars ont été incroyables. »
Incroyablement dominants. Limiter les doubles champions en titre à seulement 16 lancers en un match est un exploit en soi. Le faire dans un match de finale alors que lesdits champions sont en retard 1-0 dans la série est encore plus impressionnant.
Depuis le début de cette bataille, le Lightning n'a envoyé que 39 tirs sur le filet de Darcy Kuemper. Si les ouailles de Jon Cooper ont généré de bonnes chances en plus de marquer trois fois sur 23 lancers dans le premier match, ç'a été tout le contraire dans le deuxième affrontement.
Sans rien enlever au gardien des locaux, la très grande majorité des tirs provenaient de la périphérie. Il est même difficile d'identifier un moment du match où il a vraiment dû se signaler.
« Notre acharnement a été exceptionnel, a fait valoir Bednar. Nos gars ont joué à fond de train dès la mise au jeu initiale. Ils étaient extrêmement engagés du côté défensif, et ils étaient dangereux offensivement. Nous étions tenaces sur la rondelle, et nous n'avons jamais lâché en poursuite. »
En fait, on peut se demander s'ils ont vraiment passé des moments sans la rondelle. Même si l'Avalanche détenait une avance de 5-0 après 40 minutes, le Lightning n'avait que deux revirements à sa fiche. C'est dire comment les locaux dominaient en possession.
C'est tout simple, mais ça semble être la recette parfaite pour venir à bout du coriace Lightning. En l'empêchant de toucher au disque, ça lui complique drôlement la vie en attaque.
Plusieurs équipes y ont assurément pensé dans les dernières années. Mais il n'y a peut-être que l'Avalanche qui a les outils - et la vitesse - nécessaires pour le faire.
« Nous savons que nous sommes à notre meilleur quand nous avons un bon échec-avant, a analysé Cale Makar. Ça nous facilite la tâche en défense pour lire le jeu et couvrir leurs gars de la bonne façon. C'est bien de voir les gars être acharnés dans leur zone, et aussi dévoués en replis. Ça fait partie de notre identité. »
Les deux premières manches sont dans la poche, mais l'Avalanche sait que la partie est loin d'être gagnée. Surtout que la série se transporte maintenant en territoire hostile. La recette devra être encore plus relevée.
« On sait que leurs meilleurs joueurs vont tenter de trouver un moyen d'exploiter nos faiblesses, et nous devons être prêts pour ça, a conclu Makar. Ils vont tout faire au prochain match. Nous devrons être prêts et leur répondre comme nous l'avons fait dans les deux premières rencontres. »