Draisaitl occupe le premier rang depuis le début des séries éliminatoires avec six buts sur l’attaque massive. Hyman est à égalité au deuxième rang avec cinq, et Nugent-Hopkins en compte quatre.
« Il n’est pas seulement question de deux excellents joueurs (McDavid et Draisaitl), mais ils créent tellement pour les autres autour, a noté l’entraîneur des Panthers Paul Maurice. Ils ont une lourde présence devant le filet (avec Hyman), ils ont un gars en feu à la ligne bleue (en Bouchard) et des joueurs très créatifs avec les trois autres (McDavid, Draisaitl et Nugent-Hopkins). »
La Floride a cependant déjà affronté des unités dangereuses en avantage numérique et occupe le deuxième rang de la LNH en séries avec un rendement de 88,2 pour cent en infériorité numérique.
Le premier adversaire des Panthers, le Lightning de Tampa Bay, avait terminé au premier rang de la Ligue en saison régulière à 28,6 pour cent d’efficacité sur le jeu de puissance. La Floride a contenu 80 pour cent des supériorités numériques de Tampa Bay dans la série et a même marqué un but à court d'un homme, en route vers la deuxième ronde avec une série remportée en cinq matchs.
Les Bruins de Boston ont inscrit six buts en 17 occasions (35,3 pour cent) en première ronde contre les Maple Leafs de Toronto. Les Panthers ont cependant affiché un rendement de 15-en-16 face à ces mêmes Bruins (93,8 pour cent) et ont remporté la série en six matchs. Les Rangers de New York avaient conclu la saison régulière avec une efficacité de 26,4 pour cent en avantage numérique, au troisième rang de la LNH, puis avaient fait encore mieux dans les deux premières rondes des séries (31,1 pour cent), mais les Panthers ont écoulé 14 des 15 jeux de puissance de New York pour éventuellement gagner la finale de l’Association de l’Est en six parties.
Ce rendement permet aux hommes de Maurice d’être plutôt confiants à l’approche de la grande finale.
« Je pense que les deux équipes ont été très efficaces sur les unités spéciales, a dit l’attaquant Eetu Luostarinen. Mais l’important va être de demeurer disciplinés. Nous ne pouvons pas leur offrir trop de temps en avantage numérique. De notre côté, nous devons regarder des séquences vidéo et voir comment on peut exploiter leurs faiblesses. »
Parmi les éléments qu’on remarque lorsqu’on regarde le jeu de puissance des Oilers, c’est à quel point les joueurs de talent travaillent à l’intérieur de la structure – et même parfois à l’extérieur.
« Chaque avantage numérique a une structure, et tu as un plan pour cette structure, a expliqué Maurice. Mais les joueurs font parfois ce qu’ils veulent, et je ne dis pas ça par manque de respect. Ce n’est pas du chaos. Ils possèdent les habiletés pour créer un jeu à partir d’un revirement ou encore d’une toute petite ouverture que tu accordes. Donc, tu penses être capable de tenir le coup quand ils obéissent à cette structure. Mais ils sont capables d’être créatifs à l’extérieur de cette structure, ce qui rend la tâche très difficile. »
Le puissant lancer de la pointe de Bouchard – il est premier dans la Ligue pour les tirs de 90 miles à l’heure ou plus (22) en séries – est une des constantes de l’attaque massive des Oilers. Et comme les quatre attaquants sont souvent en mouvement, ça rend la tâche plus difficile pour bloquer ce lancer.
« Ils sont toujours en mouvement sur la glace, a souligné le défenseur des Panthers Aaron Ekblad. McDavid peut se retrouver dans toutes les positions. Je pense que le seul qui reste relativement au même endroit, c’est Bouchard et son tir puissant. Avec ce genre de mouvement, c’est très dynamique et c’est difficile d’identifier leurs lignes de passe, surtout quand il y a de l’action derrière toi alors que tu essayes de te concentrer sur la rondelle. »