FLA PK vs EDM PP NO bug

FORT LAUDERDALE, Floride – La salle de visionnement des Panthers de la Floride a été fort occupée cette semaine, en préparation pour le match no 1 de la finale de la Coupe Stanley contre les Oilers d’Edmonton, samedi au Amerant Bank Arena (20 h HE; ABC, ESPN+, SN, CBC, TVAS).

Parmi les aspects analysés, l’avantage numérique des Oilers a été décortiqué dans tous les sens. Après avoir terminé au quatrième rang de la LNH avec un rendement de 26,3 pour cent en saison régulière, Edmonton a fait encore mieux en séries, marquant 19 fois en 51 occasions pour une efficacité de 37,3 pour cent, un sommet dans la Ligue.

« Nous savons qu’ils ont des joueurs élites et que leur jeu de puissance a été excellent en séries, alors c’est un très bon défi pour nous de devoir le freiner, a commenté l’attaquant Anton Lundell mercredi. Nous devons d’abord tenter d’éviter le banc des punitions, mais nous devons également être à l’affût de leurs habitudes. »

La première vague de l’avantage numérique des Oilers met en vedette beaucoup de talent avec les Connor McDavid, Leon Draisaitl, Zach Hyman, Ryan Nugent-Hopkins et le défenseur Evan Bouchard. McDavid (deux buts, 12 passes) et Draisaitl (six buts, huit passes) partagent la tête de la Ligue avec 14 points chacun en avantage numérique. Bouchard suit au troisième échelon avec 12 points (un but, 11 passes), alors que Nugent-Hopkins partage la quatrième place avec neuf points (quatre buts, cinq aides).

Draisaitl occupe le premier rang depuis le début des séries éliminatoires avec six buts sur l’attaque massive. Hyman est à égalité au deuxième rang avec cinq, et Nugent-Hopkins en compte quatre.

« Il n’est pas seulement question de deux excellents joueurs (McDavid et Draisaitl), mais ils créent tellement pour les autres autour, a noté l’entraîneur des Panthers Paul Maurice. Ils ont une lourde présence devant le filet (avec Hyman), ils ont un gars en feu à la ligne bleue (en Bouchard) et des joueurs très créatifs avec les trois autres (McDavid, Draisaitl et Nugent-Hopkins). »

La Floride a cependant déjà affronté des unités dangereuses en avantage numérique et occupe le deuxième rang de la LNH en séries avec un rendement de 88,2 pour cent en infériorité numérique.

Le premier adversaire des Panthers, le Lightning de Tampa Bay, avait terminé au premier rang de la Ligue en saison régulière à 28,6 pour cent d’efficacité sur le jeu de puissance. La Floride a contenu 80 pour cent des supériorités numériques de Tampa Bay dans la série et a même marqué un but à court d'un homme, en route vers la deuxième ronde avec une série remportée en cinq matchs.

Les Bruins de Boston ont inscrit six buts en 17 occasions (35,3 pour cent) en première ronde contre les Maple Leafs de Toronto. Les Panthers ont cependant affiché un rendement de 15-en-16 face à ces mêmes Bruins (93,8 pour cent) et ont remporté la série en six matchs. Les Rangers de New York avaient conclu la saison régulière avec une efficacité de 26,4 pour cent en avantage numérique, au troisième rang de la LNH, puis avaient fait encore mieux dans les deux premières rondes des séries (31,1 pour cent), mais les Panthers ont écoulé 14 des 15 jeux de puissance de New York pour éventuellement gagner la finale de l’Association de l’Est en six parties.

Ce rendement permet aux hommes de Maurice d’être plutôt confiants à l’approche de la grande finale.

« Je pense que les deux équipes ont été très efficaces sur les unités spéciales, a dit l’attaquant Eetu Luostarinen. Mais l’important va être de demeurer disciplinés. Nous ne pouvons pas leur offrir trop de temps en avantage numérique. De notre côté, nous devons regarder des séquences vidéo et voir comment on peut exploiter leurs faiblesses. »

Parmi les éléments qu’on remarque lorsqu’on regarde le jeu de puissance des Oilers, c’est à quel point les joueurs de talent travaillent à l’intérieur de la structure – et même parfois à l’extérieur.

« Chaque avantage numérique a une structure, et tu as un plan pour cette structure, a expliqué Maurice. Mais les joueurs font parfois ce qu’ils veulent, et je ne dis pas ça par manque de respect. Ce n’est pas du chaos. Ils possèdent les habiletés pour créer un jeu à partir d’un revirement ou encore d’une toute petite ouverture que tu accordes. Donc, tu penses être capable de tenir le coup quand ils obéissent à cette structure. Mais ils sont capables d’être créatifs à l’extérieur de cette structure, ce qui rend la tâche très difficile. » 

Le puissant lancer de la pointe de Bouchard – il est premier dans la Ligue pour les tirs de 90 miles à l’heure ou plus (22) en séries – est une des constantes de l’attaque massive des Oilers. Et comme les quatre attaquants sont souvent en mouvement, ça rend la tâche plus difficile pour bloquer ce lancer.

« Ils sont toujours en mouvement sur la glace, a souligné le défenseur des Panthers Aaron Ekblad. McDavid peut se retrouver dans toutes les positions. Je pense que le seul qui reste relativement au même endroit, c’est Bouchard et son tir puissant. Avec ce genre de mouvement, c’est très dynamique et c’est difficile d’identifier leurs lignes de passe, surtout quand il y a de l’action derrière toi alors que tu essayes de te concentrer sur la rondelle. »

Bien que Draisaitl se déplace fréquemment lui aussi, il s’installe souvent au bas du cercle droit, ce qui permet à ses coéquipiers de le repérer pour un tir sur réception. C’est une zone que les Panthers devront avoir à l’œil.

« Il va y avoir un pourcentage du match où nous allons avoir une bonne idée de l’endroit où il se dirige, a dit Maurice. Il n’y est pas toujours, mais quand tu réussis à accumuler autant de points d’un endroit, pourquoi ne pas y aller? Ça semble fonctionner comme place. »

Les Stars de Dallas sont parvenus à empêcher Edmonton de marquer en avantage numérique lors des quatre premiers matchs de la finale de l’Ouest, mais les Oilers ont fini par débloquer et ils ont marqué quatre fois en cinq occasions lors des deux parties suivantes, dont les deux buts de l’équipe dans le match no 6, un gain de 2-1 qui a mis fin à la série, dimanche. Les Panthers ne peuvent donc pas lever le pied s’ils parviennent à limiter les Oilers en début de série.

La seule équipe avec un meilleur désavantage numérique que la Floride en séries est Edmonton avec un taux d’efficacité de 93,9 pour cent. Les Oilers ont écoulé 28 avantages numériques de suite, eux qui ont été parfaits en 14 occasions contre les Stars, en plus d’avoir marqué à moins d’un homme. Le jeu de puissance des Panthers a donc du pain sur la planche pour venir à bout du désavantage numérique des Oilers.

Ça signifie donc de passer encore plus de temps à la salle vidéo. 

« Je pense que les unités spéciales vont être vraiment importantes, a affirmé le défenseur de la Floride Brandon Montour. C’est évident qu’ils ont un excellent avantage numérique, et nous devrons être disciplinés. Ça doit être notre philosophie.

« Si finalement nous jouons plus à cinq contre cinq, ce sera bon pour nous aussi. »

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